L'existentialisme, c'est, schématiquement, l'idée que l'on n'existe que par ses actes. L'absurde, c'est le sentiment, l'intime conviction que la vie n'a pas de sens. L'existentialisme, lui, cherche bien un sens à la vie...
Le but du théâtre de l'absurde n'est ni de transmettre des informations, ni de présenter les problèmes ou destins de personnages : il ne repose pas sur l'imitation de la réalité (la mimésis d'Aristote). Son but est de présenter la situation fondamentale, particulière, d'un individu englué dans l'absurdité du monde.
"L'absurde est ce qui résiste à notre demande de sens"
Celui qui l'a très bien compris, c'est Jean-Paul Sartre (1905-1980) : dans L'Etre et le Néant, en1943, il fera de l'homme une passion inutile, une passion du sens vouée à être déçue et qui, pourtant, ne doit pas renoncer à sa recherche.
Eugène Ionesco (1909-1994), Académicien, membre du Collège de Pataphysique, révolutionne l'art dramatique. Chef de file du théâtre de l'absurde, son oeuvre qui voit s'effondrer le langage, exprime un sentiment de vide métaphysique.
Camus a montré que la mort ne peut pas être une solution à l'absurdité du monde, ni à celle d'une existence. Elle ne le peut pas car elle n'est pas la réponse au non-sens. Donc, si la vie est absurde et que la mort n'en est pas la solution, la solution est de vivre pleinement l'absurdité de la vie.
Cette notion, qui produit un effet de non-sens, est souvent utilisée pour désigner un certain type de littérature. Parmi les romans les plus connus traitant de l'absurde figurent L'Étranger d'Albert Camus, Grand-peur et misère du IIIe Reich de Bertolt Brecht ou Le Désert des Tartares de Dino Buzzati.
Conception du monde qu'on trouve chez Jean-Paul Sartre et Albert Camus et qui affirme que le monde n'a pas de signification. (Elle s'exprime dans un théâtre de l'incommunicabilité [Beckett, Ionesco, Gombrowicz], substitut moderne du tragique classique.)
aberrant, abracadabrant, contradictoire, à dormir debout, faux, fou, illogique, inadmissible, incohérent, inconséquent, incroyable, inepte, injustifié, irrationnel, irréaliste, irréfléchi, paradoxal, sans queue ni tête, ubuesque. – Familier : dément, loufoque.
Qu'est-ce que l'absurde chez Camus ? Lorsque Camus parle de l'absurde, il fait référence à l'absurdité de la condition humaine. Selon Camus, l'homme cherche toujours un sens au monde, un sens à son existence sur terre, un sens à ses actions. Or le monde dans lequel nous vivons, selon Camus, n'a pas de sens.
L'absurde prend sa source dans la Seconde Guerre mondiale, qui laisse les hommes désemparés quant au sens de leur existence. Il se caractérise par le sentiment d'être étranger au monde et par le constat de l'absurdité de la condition humaine.
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
Incapable de donner un sens à sa vie – ni signification ni direction –, il éprouve l'absurde de son existence, sans pour autant le penser consciemment, lucidement. C'est en ce sens qu'il est un étranger radical, parce que son étrangeté trouve en lui-même sa source, sans jamais être nommée ni, par suite, dépassée.
Étymologie. (Date à préciser) Du latin absurdus (« discordant, absurde »), à rapprocher de sourd.
Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé : Ce raisonnement absurde aboutit à un non-sens. Il est absurde de croire aux revenants. 2. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable : Vous êtes absurde de vous obstiner.
L'homme absurde habite un monde dans lequel il doit accepter que « tout l'être s'emploie à ne rien achever », mais c'est un monde dont il est le maître. Et Camus, qui fait de Sisyphe le héros absurde, écrit qu'« il faut imaginer Sisyphe heureux ».
Doctrine philosophique qui met l'accent sur le vécu humain plutôt que sur l'être et qui affirme l'identité de l'existence et de l'essence, ou leur parfaite complémentarité.
L'absurde est un concept central chez Camus et dans le courant existentialiste : l'Etranger (1942) et le Mythe de Sisyphe (1942) voient dans l'absurde un divorce entre l'homme et le monde, etre les interrogations métaphysiques de l'homme et le silence du monde.
L'absurde est un mouvement littéraire du milieu du XXème siècle, de 1938 à 1960 environ. La notion d'absurde est empruntée à la philosophie : c'est l'expression de l'impuissance de l'homme à trouver un sens à l'existence, et de la confrontation de l'homme avec un monde qu'il ne comprend pas.
Dans le langage courant, le mot “absurde” désigne ce qui n'a pas de sens (par exemple, une décision absurde). Ce concept a été défini par Camus dans Le Mythe de Sisyphe (1942), repris dans L'Etranger (1942), puis au théâtre dans Caligula et Le Malentendu (1944).
= qui n'est pas apte (à telle activité). Être déclaré inapte à un emploi. Inepte adj. = stupide, absurde.
Caractère de ce qui manque de logique, de ce qui est absurde. Chose, propos ou comportement inepte.
Selon Camus, l'homme doit cependant faire face à l'absurde pour ne pas sombrer dans le nihilisme, le fait de ne croire en rien. La révolte est le deuxième thème central de sa pensée : « Pour être, l'homme doit se révolter » (L'Homme révolté, 1951).
Désirer l'impossible n'est donc absurde que si l'on considère que seules les activités susceptibles de réaliser leur objectif, d'atteindre leur but ont un sens. Or l'idéal, même inaccessible est aussi ce qui donne un sens (orientation, valeur) à une existence humaine.
Sisyphe ou le « cycle de l'absurde »