− Personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion.
1Les sophistes sont des savants itinérants qui parcourent à partir du v e siècle av. J. -C. les cités grecques pour donner, en tant que professionnels, un enseignement intellectuel et politique à l'élite des jeunes gens, c'est-à-dire à ceux qui se destinent à prendre en main les affaires de la cité.
Un fainéant ne travaille pas, Un chômeur ne travaille pas, Donc un chômeur est un fainéant. Ce raisonnement est faux, car en logique si B implique A et C implique A, on ne sait rien de la relation entre B et C, si ce n'est qu'ils ont tous les deux A comme conséquence ou caractéristique.
Les principaux sophistes
Protagoras d'Abdère (485 ? - 411 ?) ; Gorgias de Leontium (487 ? - 380 ?) ; Prodicos de Ceos (465 ? - ?) ; Thrasymaque (deuxième moitié du ve siècle) ; Antiphon d'Athènes (deuxième moitié du ve siècle) ; Hippias d'Elis (deuxième moitié du ve siècle).
Les sophistes enseignent donc la rhétorique ou art d'argumenter en étant capables de soutenir avec autant de vraisemblance une idée et le contraire de cette idée. Ils enseignent, au fond, un art de la parole désolidarisé du souci de la vérité et de la valeur, ils enseignent une technique de pouvoir.
Les joutes homériques mises en scène par Platon entre Socrate et Protagoras ou Gorgias en témoignent : les sophistes, au contraire des philosophes, sont des illusionnistes dont les belles paroles, ne cachant qu'avidité et mépris de la vérité et du savoir, corrompent l'âme de ceux qu'elles ravissent.
Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
La distinction entre sophistes et philosophes se ramènerait finalement à une différence entre Paroles qui dépassent les individus de part et d'autre et qui s'imposent à eux. Les sophistes, en réalité, ne feraient que justifier la doxa, la vision commune, alors même qu'ils croient pouvoir la manipuler.
Socrate condamne l'intérêt économique du sophiste.
Ils dénoncent les tarifs exorbitants des leçons qui permettent à certains, comme Protagoras, de s'enrichir à des niveaux scandaleux. Le philosophe authentique recherche la vérité avec patience, quand le sophiste parle aussi longtemps qu'on le rémunère.
-C.), qui vendait son enseignement philosophique (chose scandaleuse à l'époque), enseignement qui consistait à jouer sur les mots et à manipuler les raisonnements de telle sorte que la persuasion soit obtenue par l'effet charismatique de celui qui sait manier la parole et non par la mise en évidence de la vérité.
Un paralogisme (du grec paralogismos) est un raisonnement faux qui apparaît comme valide, notamment à son auteur, lequel est de bonne foi, contrairement au sophisme qui est un argument fallacieux destiné à tromper.
1. Argument qui, partant de prémisses vraies, ou jugées telles, aboutit à une conclusion absurde et difficile à réfuter. 2. Raisonnement vicié à la base reposant sur un jeu de mots, un argument séduisant mais faux, destiné à induire l'interlocuteur en erreur.
Il désigne à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de l'antiquité. Les sophistes développent des raisonnements dont le but est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre usent souvent de vices logiques, bien qu'ils paraissent à première vue cohérents : les fameux « sophismes ».
Pour Aristophane, Socrate est lui-même un sophiste de premier ordre, c'est-à-dire (suivant l'usage linguistique de son temps) un intellectuel, qui recherche la sagesse de façon active par l'exercice de la parole et de la pensée, et à ce titre il ne peut pas être distingué des autres sophistes, parmi lesquels on compte ...
On peut aussi bien utiliser des sophismes pour tromper sciemment nos interlocuteurs, que tomber dans un sophisme sans le vouloir, et se convaincre ou chercher à convaincre, à partir d'arguments fallacieux. Ex.: «S'il pleut, le match sera reporté. Mais il ne pleut pas. Donc, le match ne sera pas reporté ».
Il faut distinguer, dans le mouvement sophistique, les premiers et grands Sophistes, tels Protagoras, Gorgias, Prodicos, Hippias, Antiphon, Critias, Polos et Thrasymaque, des Sophistes plus médiocres comme Lycophron, Protarque, Euthydème, Dionysodore et d'autres, qui nuisent au mouvement par un discours négatif, plein ...
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Alors que les sophistes en font une technique argumentative monnayable auprès des futurs gouvernants, Socrate la conçoit comme la recherche en commun d'une vérité accessible à tous parce qu'elle n'appartient à personne.
Chaïm, baron Perelman, né le 20 mai 1912 à Varsovie et mort le 22 janvier 1984 à Uccle, est un philosophe et théoricien du droit belge. Il est considéré comme le fondateur de la « Nouvelle Rhétorique » et comme un des chefs de file de l'École de Bruxelles.
La sophistique et la dialectique, en effet, tournent autour du même genre que la philosophie, mais <celle-ci> diffère de l'une par l'orientation de sa capacité, et de l'autre par le choix du mode de vie ; et la dialectique met à l'épreuve à propos des objets que la philosophie fait connaître, tandis que la sophistique ...
1. Manifester un excès de distinction, de raffinement : Une femme très sophistiquée. 2. Être d'une complication, d'une subtilité extrême : Un style sophistiqué.
(Aristote). » Ces définitions mettent en évidence les trois composantes de base qui font qu'il y a rhétorique : un orateur, un auditoire et un langage. La rhétorique est structurée autour de la triple dimension ethos, pathos, logos.
Un raisonnement fallacieux est fondé sur l'antagonisme entre : son apparence de logique, qui est en rhétorique l'art de construire un discours cohérent ; son caractère fallacieux, c'est-à-dire mensonger, ou illusoire.