Après l'orque, voici le béluga de la Seine. Alors qu'un animal marin a été repéré mardi dans le fleuve, la préfecture de l'Eure a annoncé, ce mercredi, qu'il s'agirait d'un béluga.
Un orque, un rorqual, un béluga, un phoque. Ces mammifères marins sont rentrés dans la Seine, deux (l'orque et le béluga) y ont trouvé la mort.
L'une des hypothèses met en cause l'évolution des pôles magnétiques terrestres. L'océanographe François Sarano interrogé par Ouest-France explique que cette évolution amène certains animaux comme le béluga " à ne pas prendre le bon chemin au départ" car ils "utilisent leur perception magnétique pour s'orienter".
Le cétacé pourrait aussi être un "pionnier", poussé au voyage soit par envie de découvrir un nouveau territoire, "comme un humain", ou encore "poussé par la faim", avance la scientifique.
Perturbations humaines, conditions environnementales hostiles… Plusieurs raisons pourraient être à l'origine de ces cas d'errance. Une orque en mai, un rorqual fin juin, un béluga en juillet… La Seine a accueilli d'étonnants visiteurs ces derniers mois.
L'orque disparue de la Seine arrive au Muséum nationale d'Histoire naturelle. Le squelette de l'orque, qui s'est perdue dans la Seine entre Rouen et Le Havre et est décédée le 30 juin, va rejoindre les collections du Muséum national d'Histoire naturelle.
Sea Shepherd a annoncé dans la soirée de mardi 5 juillet 2022 que les recherches qui se poursuivaient pour retrouver la baleine rorqual aperçue dans l'embouchure de la Seine avaient été interrompues. Le cétacé doit avoir retrouvé le large des côtes de la Manche.
L'autre hypothèse pour expliquer la présence de cétacé dans la Seine est liée aux courants marins. « À l'échelle de la planète, il y a d'immenses courants appelés courants géostrophiques », explique Élodie Lafitte.
L'orque juvénile, retrouvée morte dans la Seine le 30 mai, n'a pas livré tous ses secrets. Selon les résultats de la nécropsie pratiquée sur le cétacé, rendus publics mercredi 6 juillet par la préfecture de Seine-Maritime, les analyses ont mis en évidence la présence d'une balle à la base du crâne du cétacé.
L'observation d'un cétacé dans la Seine a de quoi surprendre : ces animaux marins ne sont pas connus pour remonter les fleuves et les orques préfèrent les eaux salées. Et pourtant, sans que l'on comprenne encore pourquoi, une orque remontait la Seine après avoir traversé l'estuaire au Havre.
Les orques sauvages ne sont pas considérées comme une menace pour l'Homme, certaines s'approchent même des embarcations dans le but d'établir un contact. Cependant, il y eut des cas de spécimens captifs tuant ou blessant leurs dresseurs dans des parcs à thème marin.
Par contre, ces baleines s'habituent à la présence humaine et perdent leur méfiance; sans être agressives, elles peuvent alors avoir des comportements dangereux, pour elles comme pour les humains.
De son nom scientifique Delphinapterus leucas, le béluga est aussi surnommé "baleine blanche" et "dauphin blanc". Il appartient au sous-ordre des odontocètes (cétacés à dents), qui comprend également le cachalot, l'orque, le dauphin, le marsouin, le narval et le globicéphale.
Un béluga mâle s'est retrouvé piégé dans la Seine, début août 2022.
Lundi 8 août 2022, le béluga coincé dans la Seine est dans un état stationnaire selon l'ONG Sea Shepherd. Toutefois, il ne se nourrit toujours pas et les tentatives pour le faire manger restent infructueuses.
L'hypothèse d'un tir de pêcheur
L'ONG Sea Shepherd fait savoir au Parisien qu'elle offre 10.000 euros de récompense contre toute information pour en identifier l'auteur. Une stratégie déjà payante dans le Finistère, assure Lamya Essemlali, la présidente de l'organisation, au quotidien francilien.
Il y a trois delphinariums en France métropolitaine: au Parc Astérix dans l'Oise (60), à Planète Sauvage en Loire-Atlantique (44) et au Marineland à Antibes (06). En tout, 27 dauphins et 4 orques vivent sur le sol français.
Le béluga ou bélouga (Delphinapterus leucas), appelé également baleine blanche, dauphin blanc et marsouin blanc, est une espèce de cétacés de la famille des Monodontidae vivant dans l'océan Arctique et dans l'estuaire du Saint-Laurent.
Les échouages de cétacés peuvent être le fait d'animaux épuisés, soit par des conditions météo exceptionnelles (tempête en mer durant plusieurs jours), soit par des maladies diverses.
Selon les experts de l'association, apercevoir un cétacé nageant au large des côtes de la Manche ou dans la Seine, n'est pas un phénomène fréquent. Par ailleurs, les orques se déplacent le plus souvent en groupe; il est assez rare de voir un membre de cette espèce en solitaire.
Le moustique : incontestablement le plus dangereux
Le moustique est véritablement l'ennemi numéro 1 de l'homme car il tue à lui seul près de 750 000 personnes dans le monde chaque année. Ce n'est pas tant l'animal en soi qui tue que les virus qu'il transmet en piquant ses victimes.
Dans un monde totalement protégé, Turritopsis Nutricula pourrait donc se régénérer indéfiniment et être l'animal qui vit le plus longtemps. Mais les mers ne sont pas sans danger pour autant. Car si elle peut inverser son processus de vieillissement, elle n'en reste pas moins mortelle, face aux prédateurs.
Dans la première année de vie, les bélugas sont des veaux. On appelle «bleuvet» les jeunes d'un à deux ans, en référence à leur coloration gris bleuté. Les juvéniles plus âgés sont appelés «gris», jusqu'à ce que leur peau devienne complètement blanche vers 12 à 16 ans.