Vous pouvez le refuser sans avoir à vous justifier. Ce refus ne constitue en aucun cas une faute. Quelles sont les conséquences de mon refus ? Votre refus de reclassement peut conduire votre employeur à vous proposer de nouvelles possibilités de reclassement ou à vous licencier pour inaptitude.
Le refus de reclassement par le salarié inapte peut être considéré comme abusif lorsque ce refus est sans motif légitime et concerne un poste approprié à ses capacités et comparable à l'emploi précédemment occupé. Il n'est pas abusif, notamment, de refuser une diminution de salaire ou du coefficient hiérarchique.
L'employé est en droit de refuser une proposition de reclassement issue d'une modification du contrat de travail, même si cela résulte d'une préconisation de l'avis médical d'inaptitude. Il peut s'agir d'une baisse de rémunération quelle qu'en soit la forme, d'un changement du lieu du travail ou de fonctions.
Le refus d'un poste de reclassement peut à lui seul justifier le licenciement pour inaptitude à la condition que l'employeur ait proposé au salarié, loyalement, en tenant compte des préconisations et indications du médecin du travail, un emploi approprié à ses capacités, aussi comparable que possible à l'emploi ...
Oui, le refus par le salarié d'une proposition de reclassement peut être considéré comme abusif : c'est le cas lorsque le poste proposé est conforme aux préconisations du médecin du travail et qu'il n'impose pas de modification du contrat de travail.
Inaptitude d'origine professionnelle
Indemnité de rupture d'un montant au moins égal au double de l'indemnité légale de licenciement (sauf dispositions conventionnelles plus favorables) Indemnité de précarité : 10 % de la rémunération brute totale sauf si l'objet du CDD (saisonnier, contrat aidé...) ne le prévoit pas.
Délai pour licencier le salarié déclaré inapte
L'employeur qui envisage un licenciement pour inaptitude a un délai d'1 mois à compter de la date de la déclaration d'inaptitude pour accomplir les procédures. Passé ce délai, il doit reprendre le versement du salaire de l'employé.
Est-il possible de refuser le reclassement proposé par mon employeur ? Vous n'avez aucune obligation d'accepter le reclassement. Vous pouvez le refuser sans avoir à vous justifier. Ce refus ne constitue en aucun cas une faute.
Comme vu précédemment, un avenant doit nécessairement être conclu. En conséquence, il faut préalablement recueillir l'accord du salarié avant de formaliser le changement de poste dans l'avenant. Dans cette situation, le salarié est en droit de refuser le changement de poste.
Si le salarié souhaite contester la proposition de reclassement, il peut saisir le Conseil de prud'hommes. Il en va de même si l'employeur n'a pas proposé de reclassement au salarié, et que ce dernier estime qu'une proposition était effectivement envisageable au vu de ses capacités.
Objet : refus de votre proposition de reclassement
Par la présente, je souhaite faire suite au courrier que vous m'avez adressé le [date] et dont j'ai bien pris connaissance. Dans cette lettre, vous me communiquez une proposition de reclassement qui est la suivante [indiquer en quelques mots ce qu'il en est].
Obligation de reclassement
Avant de procéder à un licenciement économique d'un ou plusieurs salariés, l'employeur doit s'efforcer de reclasser le ou les salariés qu'il envisage de licencier.
L'une des solutions est de convoquer le salarié afin de faire ensemble ce constat de l'impossibilité de reclassement. Il conviendra ensuite d'expliciter par écrit cette impossibilité afin d'être en mesure le moment venu de pouvoir rapporter la preuve que l'on a bien rempli son obligation à ce titre.
Si le salarié inapte n'est pas reclassé dans un délai d'un mois ? En l'absence de reclassement dans un délai d'un mois, vous devez verser au salarié inapte son salaire correspondant à l'emploi qu'il occupait avant la suspension de son contrat de travail.
L'avis d'inaptitude oblige l'employeur à rechercher un reclassement pour le salarié. Néanmoins, il peut procéder à son licenciement s'il est en mesure de justifier : de son impossibilité à lui proposer un emploi compatible avec son état de santé, ou du refus par le salarié de l'emploi proposé.
Si le salarié inapte conteste la compatibilité du poste de reclassement proposé avec les recommandations du médecin du travail et que vous ne sollicitez pas à nouveau l'avis de ce dernier, vous serez considéré comme ne satisfaisant pas à votre obligation de reclassement.
Certains de ces droits fondamentaux portent sur la situation individuelle du travailleur : droit d'obtenir un emploi, non-discrimination, formation. D'autres reposent sur une initiative collective et permettent des moyens d'action : gestion des entreprises, négociation collective, action syndicale, grève.
La modification d'un élément essentiel du contrat de travail ne peut être imposée par l'employeur, mais seulement proposée au salarié concerné. En cas de refus de ce dernier, il appartient à l'employeur, soit de renoncer à modifier le contrat, soit de licencier le salarié.
Lorsque la durée du temps de travail est établie dans le contrat de travail, l'employeur ne peut pas la modifier sans l'accord du salarié. C'est le cas pour les changements suivants : Passage d'un horaire fixe à un horaire variable. Passage d'un horaire continu à un horaire discontinu.
Le reclassement doit être recherché dès lors que le licenciement est envisagé et jusqu'à sa notification (Cass. soc. du 28 septembre 2011, n° 10-23.703).
Votre inaptitude est obligatoirement établie par le médecin du travail de l'entreprise, et non par votre médecin traitant. Le médecin du travail va étudier votre état de santé (physique et/ou mental) pour déterminer si vous pouvez reprendre totalement ou en partie votre emploi.
Le montant de l'indemnité spéciale de licenciement pour inaptitude professionnelle est de 9 000 euros. ✔ Le salarié a 12 ans d'ancienneté et perçoit 2 500 brut euros par mois ➞ Le calcul est le suivant : [(2 500 x 1/4 x 10) + (2 500 x 1/3 x 2)] x 2 = 15 833,33. Le montant de l'indemnité spéciale est de 15 833,34 euros.
En principe tous les licenciements ouvrent droit au chômage. Après un licenciement pour inaptitude la personne licenciée devra s'inscrire auprès de du Pôle emploi. Elle recevra après un délai de 7 jours minimum son premier versement.
Concrètement, toute position écrite du médecin du travail peut être contestée, aussi bien par l'employeur que par le salarié. La contestation s'opère en saisissant le conseil de prud'hommes selon la procédure accélérée au fond (article L. 4624-7 du code du travail).