Socrate ne fut donc d'aucun parti; lui-même n'aspira jamais à gouverner l'État. Toute son ambition était de préparer les hommes au commandement 32. Il croyait que former des hommes sages, modestes, tempérants et justes, c'était former des citoyens. C'est en ce sens seulement qu'il fut un réformateur politique.
Cette critique est générique et non spécifique, en ce sens qu'elle dénonce le gouvernement et la vie de la cité au nom des normes du bien, du vrai et du juste sans jamais spécifier la forme que devraient prendre, dans la cité, ces normes du bien, du vrai et du juste, sans jamais dire comment fonctionneraient une « ...
Et le chef d'accusation est que Socrate cause un tort à la cité en rejetant sa religion, en ne croyant pas aux dieux auxquels croit la cité, et en corrompant les jeunes gens qu'il incite à ne pas croire, eux non plus, à ces dieux.
- AP1 : Il faut toujours suivre ses propres principes, si on n'en a pas de meilleurs, et non les circonstances. + AP2 : Il ne faut pas suivre l'opinion de la multitude mais celle du juste (même si la multitude a le pouvoir de nous faire mourir).
Socrate cherche donc à montrer que les vertus morales particulières (par exemple : la justice, le courage, la tempérance, la piété, la sagesse) convergent toutes dans la vertu qui est une (en général), et, au-delà d'elle, en ce pour quoi la vertu est vertueuse ou l'excellence excellente, en vue de faire le bien.
Or tout un chacun peut être philosophe. Aussi, parce que le dieu de Delphes a cité son nom, Socrate pense avoir pour mission de révéler aux hommes leur ignorance et de se préoccuper plutôt de leur âme que de leur corps ou de leurs biens matériels, afin qu'ils s'améliorent.
"Criton, nous devons un coq à Esculape. Payez cette dette, ne soyez pas négligents" : que signifient les derniers mots de Socrate ?
Le Criton représente le philosophe en citoyen : Socrate soutient qu'il doit toujours obéir aux lois (et non leur porter préjudice) même si elles l'ont traité injustement (lui ont porté préjudice), pourvu seulement qu'elles ne lui disent pas de faire quelque chose d'injuste.
La philosophie de Socrate
Socrate se rencontre partout où se massait les citoyens, se présentant comme celui “qui ne sait rien”, interrogeant les gens sur ce qu'ils croient savoir et détruisant leurs illusions et fausses connaissances, les poussant à penser par eux-mêmes.
Si prosaïquement, c'est la ciguë qui a tué Socrate, les causes profondes de sa mort sont à chercher ailleurs. La raison la plus simple face à cet abandon est peut-être l'âge de Socrate : en effet, lors de son procès, il a déjà soixante-dix ans – un âge honorable pour cette époque !
Par analogie avec l'une des pléiades de la mythologie grecque Maïa, qui signifie petite mère et qui est le nom que l'on donnait également à la sage-femme, la maïeutique socratique est une technique qui consiste à « faire accoucher » les esprits de leurs connaissances.
Le texte affirme la supériorité de l'ignorance qui ne s'ignore pas, sur la prétention au savoir. Cette prétention peut-être de deux types. Dans le cas des hommes politiques et des poètes, elle est une simple illusion : ces deux types de professions prétendent avoir un savoir alors qu'il n'en possède pas de véritable.
Socrate fut poursuivi pour trois motifs : le mépris des dieux de la cité, l'introduction de divinités nouvelles, la corruption de la jeunesse. Or, à reprendre chacune des accusations, on aboutit à une impasse. Du moins si l'on veut les considérer comme des catégories juridiques susceptibles de condamnation.
L'opposition que manifeste Platon contre les politiques et les sophistes et contre les présocratiques n'est pas uniquement une marque d'attitude critique envers les savants de son temps, mais il s'agit de redonner aux concepts les définitions qu'ils doivent avoir afin de se rapprocher autant que faire se peut de la ...
Socrate voit la rhétorique comme une pratique sans valeur car elle n'apporte pas la vérité avec son langage (les rhéteurs prétendaient pouvoir soutenir une thèse et son contraire avec la même intensité).
Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
Prison et mise à mort
Mis en prison, Socrate dispose de l'occasion de s'enfuir grâce à l'aide de ses amis. Il refuse toutefois d'échapper à sa sentence, au motif que le respect des lois de la cité était plus important que sa propre personne.
4) Citations de Socrate sur les désirs
Un homme qui a faim n'examine pas la sauce. Que celui qui veut faire bouger le monde se déplace d'abord lui-même. Disposer de temps est la plus précieuse de toutes les richesses du monde. L'âme déréglée est comme un tonneau percé à cause de sa nature insatiable.
BIOGRAPHIE DE SOCRATE - Philosophe grec, Socrate est considéré comme le père de la philosophie morale. Il fut le maître de Platon et de Xénophon. Il est condamné à mort pour impiété et boit la ciguë pour mettre fin à ses jours.
L'amour, montre Socrate, est essentiellement désir. Or on ne désire qu'une chose qu'on n'a pas. L'amour est donc la soif d'un bien dont nous sommes privés et dont la privation nous fait souffrir.
Il y a 330 ans, la naissance de Montesquieu, père de la philosophie politique.
- Blaise Pascal. Le plus grand philosophe du monde, sur une planche plus large qu'il ne faut, s'il y a au-dessous un précipice, quoique sa raison le convainque de sa sûreté, son imagination prévaudra. Plusieurs n'en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer. Cette phrase de Blaise Pascal contient 46 mots.
La dialectique, un cheminement de l'âme
La méthode inventée par Socrate est la dialectique : l'art de faire dialoguer deux discours apparemment contradictoires pour accéder à une vérité supérieure. Grâce à un jeu progressif de questions, Socrate fait tomber les fausses connaissances de l'interlocuteur.
Socrate et la vérité
Pourtant Socrate assume et proclame une unique certitude : « Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien. » Cette prise de conscience est nécessaire pour celui qui veut vraiment conquérir la vérité. Celle-ci ne se donne pas, elle se dévoile progressivement.