Une première mésentente entre Sartre et Camus apparaît vers 1947 quant à l'attitude à adopter envers le régime bolchevik. Camus croit qu'on doit condamner les goulags comme ont été dénoncés les camps nazis. De son côté, Sartre prend plutôt le parti de l'Union soviétique, afin de ne pas nuire à la gauche française.
Sartre et Camus sont amis entre 1943 et 1951. En 1952, au coeur de la guerre froide, ces deux penseurs se déchirent sur la place publique... Les raisons de leur rupture furent en fait multiples : littéraires, philosophiques, politiques, personnelles et sentimentales.
Camus et Sartre en vinrent à affirmer qu'il n'y avait qu'une alternative, que reflètent leurs pièces Les justes et Le Diable et le Bon Dieu, et qui est étudiée de manière théorique dans L'homme révolté et dans Les communistes et la paix : l'alternative est entre l'homme révolté de Camus et le révolutionnaire de Sartre.
Albert Camus est mort il y a exactement soixante ans. Entre lui et Jean-Paul Sartre, l'amitié avait laissé place à un conflit aigu entre deux conceptions de la politique et du rôle des intellectuels. De l'histoire ancienne ou encore d'actualité ? Lundi 4 janvier 1960, 13 h 55.
Les raisons personnelles sont les suivantes : mon refus n'est pas un acte improvisé. J'ai toujours décliné les distinctions officielles. Lorsque après la guerre, en 1945, on m'a proposé la légion d'honneur, j'ai refusé bien que j'aie eu des amis au gouvernement.
Disciplines récompensées
chimie, décerné par l'Académie royale des sciences de Suède ; physiologie ou médecine, décerné par l'Institut Karolinska ; littérature, décerné par l'Académie suédoise ; paix, décerné par un comité nommé par le parlement norvégien (Storting).
En 1951, l'écrivain Julien Gracq refuse le prix Goncourt, pour son roman Le Rivage des Syrtes. Il entend ainsi dénoncer les compromissions commerciales du monde littéraire. "Il y a des écrivains pour qui la manne publicitaire n'excuse pas tout.
Pour moi, Camus n'est pas à mettre dans l'existentialisme. L'existentialisme, c'est, schématiquement, l'idée que l'on n'existe que par ses actes. L'absurde, c'est le sentiment, l'intime conviction que la vie n'a pas de sens. L'existentialisme, lui, cherche bien un sens à la vie...
Sartre définit la liberté comme : “L'être même du Pour-soi qui est« condamné à être libre ».”Être libre” ne signifie pas “obtenir ce que l'on a souhaité”, mais plutôt “déterminer par soi-même ce que l'on souhaite” (au sens large de choisir). En d'autres termes le succès n'est pas important par rapport à la liberté.
L'existentialisme de Sartre est une pensée qui a pour but de décrire les structures de l'existence. Loin de se fonder sur des définitions déjà toutes faites de l'être humain, cette philosophie prétend partir d'expériences concrètes.
Ce fut à la fois une manifestation et une panthéonisation : trente à quarante mille personnes assistèrent à l'enterrement de Jean-Paul Sartre. Il entrait dans l'immortalité républicaine. Jean-Paul Sartre est mort le 15 avril 1980, vers 9 h du soir, à l'hôpital Brous-sais, des suites d'un œdème pulmonaire.
L'étiquette d'« existentialiste » avait aussi été attribuée à Albert Camus (voir son roman La Peste, à ne pas confondre avec L'Étranger qui lui se rattache à l'Absurde), mais ce dernier a toujours rejeté cette appellation.
Doctrine philosophique qui met l'accent sur le vécu humain plutôt que sur l'être et qui affirme l'identité de l'existence et de l'essence, ou leur parfaite complémentarité.
Ainsi, contre Descartes et son “Je pense donc je suis“, Sartre pose la thèse suivante : “Je suis, j'existe”. Autrement dit il affirme que la pensée elle-même suppose l'existence qui reste première. L'homme est avant tout sujet, une sorte d'existence impersonnelle, une “existence sans existant”.
Aux yeux de Sartre, la liberté constitue la condition de l'homme à laquelle il ne peut pas échapper c'est pourquoi il dit que « l'homme est condamnée à être libre » car il ne choisit pas de naître mais une fois au monde, il ne peut pas ne pas choisir. En effet, même refuser de choisir est un choix.
Parce que Sartre est athée et que pour lui l'existence de l'homme témoigne de l'inexistence de Dieu. A la différence des objets créés avec une finalité et des règles préétablies, l'homme n'est pas déterminé : il n'a pas de « nature » qui préexisterait à son existence.
Pour Sartre, l'absurde, c'est avant tout la « contingence » de l'être-en-soi, l'injustifiabilité des objets du monde. La condition humaine apparaît également comme absurde dans la mesure où l'homme ne peut devenir le fondement objectif de sa propre existence, ne peut être à la fois « en-soi » et « pour-soi ».
Pour les essentialistes, comme Avicenne, l'essence précède l'existence et se déduit d'elle tandis que pour l'existentialisme, en particulier celui de Sartre, l'existence précède l'essence, l'homme étant libre de se définir : il est ce qu'il se fait être.
Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde et qu'il se définit après. L'homme, tel que le conçoit l'existentialisme, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord rien.
Et « L'Anomalie » pourrait même devenir le Goncourt le plus vendu depuis sa création, en 1892, première place occupée depuis 1984 par Marguerite Duras et « L'Amant » avec 1,6 million de livres achetés.
Émile Ajar
Romain Gary est ainsi le seul écrivain à avoir été récompensé deux fois par le prix Goncourt, ce qui est officiellement impossible en vertu des règles de ce concours.
"Romain Gary utilisait les pseudonymes par goût de la provocation mais aussi parce qu'il avait une idée de la littérature, celle du +roman total+ où l'auteur devient le personnage de son livre", explique à l'AFP Mario Baudino.
Sept années blanches et un refus (français)
Il a été refusé une fois, en 1964. Le philosophe français Jean-Paul Sartre avait alors décliné la récompense, une décision inédite et surtout non prévue dans le testament Nobel. Il reste donc à ce jour lauréat, sans avoir jamais touché l'argent du prix.
Les États-Unis les plus récompensés
En nous basant sur le critère du pays de naissance, ce sont les États-Unis qui comptent le plus de prix Nobel au monde.
Le prix Nobel de la paix 2009 a été décerné au président des États-Unis Barack Obama pour ses « efforts extraordinaires qui ont renforcé la diplomatie internationale et la coopération avec le peuple ».