"Romain Gary utilisait les pseudonymes par goût de la provocation mais aussi parce qu'il avait une idée de la littérature, celle du +roman total+ où l'auteur devient le personnage de son livre", explique à l'AFP Mario Baudino.
Las de n'être que lui-même, il manigance la naissance d'un golem, dont le matériau est l'encre et le papier. Romain Gary, de son vrai nom Roman Kacew, avait choisi pour patronyme le mot « brûle », en russe ; pour sa nouvelle personnalité littéraire, il choisit dans la même langue le mot « braise » : Ajar.
C'est durant cette période que Romain Kacew choisit le nom de Gary — signifiant en russe « brûle ! » à l'impératif — qui est retenu par l'état civil à partir de 1951 : « Romain Gary » devient son nom francisé à l'état civil français en octobre de cette année.
Gary, Pour Sganarelle (1965), Paris, Gallimard, Folio, 2003,…. » Son identité historique, c'est l'enfant juif, russe, immigré, refoulé de partout, dont il ne voulait pas rester prisonnier. « D'une manière générale, j'écris pour me débarrasser de moi-même. Non pour me retrouver.
Il signe plusieurs dizaines de romans sous divers pseudonymes (Romain Gary, bien sûr; mais aussi Fosco Sinibaldi ou Shatan Bogat). Et c'est sous le nom d'Emile Ajar qu'il obtient un second prix Goncourt en 1975 avec La Vie devant soi.
Cette «promesse de l'aube» que l'auteur a choisie pour titre est une promesse dans les deux sens du mot : promesse que fait la vie au narrateur à travers une mère passionnée ; promesse qu'il fait tacitement à cette mère d'accomplir tout ce qu'elle attend de lui dans l'ordre de l'héroïsme et de la réalisation de lui- ...
Romain se consacre à l'écriture, afin d'atteindre la gloire attendue. Il fait aussi ses premières expériences d'homme, provoquant la fierté de sa mère.
Un roman psychologique
Promesse de la mère aux fils (un avenir brillant et radieux, des exploits, des succès, l'amour inconditionnel…) à laquelle répond tacitement la promesse du fils à la mère, celle de ne pas la décevoir et de répondre à ses espoirs aussi fous soient-ils.
Romain Gary est l'unique écrivain à avoir obtenu deux prix Goncourt : l'un sous son vrai nom (déjà un pseudonyme, il est né Roman Kacew à Vilna, actuelle Lituanie) et l'autre sous celui d'Émile Ajar.
a) Romain Gary attribue ici un rôle historique à sa mère : celui d'avoir précédé Charles de Gaulle de deux jours par son propre appel à la résistance et au refus de la défaite.
Un documentaire captivant et très émouvant, diffusé sur France 5, fait le récit de la plus grande mystification littéraire de l'histoire : en 1975, Romain Gary décroche une deuxième fois le prix Goncourt, sous le nom d'Emile Ajar. Plus qu'une supercherie, cette double identité était une quête de renaissance.
Las d'être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d'Emile Ajar.
À propos du style de Romain Gary, elle dit : On peut écrire comme on parle, ai-je réalisé. Les livres ne sont pas obligés d'être pompeux, prétentieux, un auteur ne se doit pas de se pavaner au milieu de ses phrases alambiquées et de se gargariser de sa syntaxe irréprochable.
Il n'existe pas de sépulture de Romain Gary. Compagnon de la Libération, il a droit aux honneurs militaires lors de ses obsèques à l'église Saint-Louis des Invalides (Paris, France) le 9 décembre 1980.
En 1951, l'écrivain Julien Gracq refuse le prix Goncourt, pour son roman Le Rivage des Syrtes. Il entend ainsi dénoncer les compromissions commerciales du monde littéraire. "Il y a des écrivains pour qui la manne publicitaire n'excuse pas tout.
L'expression "les racines du ciel" est utilisée dans le roman par le naturaliste danois Peer Qvist. L'islam appelle cela "les racines du ciel", pour les indiens du Mexique, c'est "l'arbre de vie", qui les pousse les uns et les autres à tomber à genoux et à lever les yeux en se frappant la poitrine dans leur tourment.
La Vie devant soi est un roman de Romain Gary publié le 14 septembre 1975 sous le nom d'Émile Ajar au Mercure de France et qui a obtenu le prix Goncourt la même année.
1. Quel métier souhaite faire Romain ? (2 points) Il souhaite devenir écrivain.
Un jour Romain confie que les enfants ont insulté sa mère. Celle-ci lui répond que désormais, quand l'honneur de sa famille est insulté, il ne doit pas rentré sans s'être battu. Elle décide qu'ils s'installeront en France.
Cette photographie est celle du passeport de Mina Kacew, la mère de Romain Gary, où elle est en présence de son fils...
La Promesse de l'aube résumé par chapitre. Le roman s'ouvre sur le personnage principal, Romain, à l'âge adulte. Il se rappelle ses adieux à sa mère et promet de lui rendre hommage, de faire vaincre l'amour face à la haine.
Le roman autobiographique est un genre littéraire issu de l'autobiographie ainsi que du roman-mémoires. Le sujet est un personnage de fiction dont la vie, narrée à la première personne du singulier, est assez fortement inspirée par la vie de l'auteur.
Le terme « autobiographie » est apparu en Allemagne et en Angleterre en 1800, puis a été introduit en France vers 1830. Au sens strict, l'autobiographie est le récit d'un individu raconté par lui-même, qu'il soit écrivain ou non. Il convient de distinguer l'autobiographie des mémoires et du journal.