Pourquoi ? Parce que tout au long de sa vie, le philosophe va essayer le plus possible (mais jamais complètement) de détacher l'âme du corps, de séparer dès ici-bas, autant que faire se peut, l'âme du corps, détachement qui aura lieu effectivement au moment de la mort.
Pour Montaigne, la mort est une connaissance que nous avons et philosopher doit nous apprendre à affronter la vérité de notre mort. En philosophant, on obtient le courage non pas de vaincre la mort, mais plutôt de vivre plus fortement grâce à la conscience de notre finitude.
Montaigne : "Philosopher, c'est apprendre à mourir"
La mort est en effet la séparation de l'âme et la fin de la vie soumise aux affections du corps. S'exercer à être mort, c'est délier autant que possible l'âme du corps, qui donne des choses un aspect imprécis, mêlé de sensation (65e-66a), et asservit l'âme par ses affections (66d).
Pour les philosophes idéalistes comme Pythagore ou Platon, la mort constitue un passage vers un au-delà par transmigration de l'âme hors du corps. Les penseurs religieux, eux, représentent ce passage par résurrection du corps et de l'âme.
Socrate précise la nature de la mort : « être mort consiste bien en ceci : le corps isolé, une fois séparé de l'âme, est devenu lui-même, tel qu'en lui-même; et l'âme isolée, une fois séparée du corps, est elle-même, telle qu'en elle-même ».
La mort nous délivre des tourments du monde sensible, les maladies, la douleur… et c'est pourquoi « le corps est le tombeau de l'âme » (sôma sêma) (Cratyle). Au fond, à la mort, on n'enterre que le corps. Pour les vrais philosophes, la mort, explique Platon, n'est donc que la libération de l'âme.
Platon décrit ici l'importance de l'éducation pour atteindre une forme de vérité. In fine, nul ne peut atteindre la connaissance tout seul ; l'éducation est la seule façon de sortir l'être de son ignorance et de le guider vers une forme de vérité supérieure : vers la lumière du soleil.
Selon le Platonisme, le sens de la vie serait d'obtenir la plus haute forme de connaissance, l'Idée du Bien - l'idée d'où dériverait toutes les choses bonnes et utiles.
Si l'on interroge les Hommes en posant bien les questions, ils découvrent d'eux-mêmes la vérité sur chaque chose. On peut convaincre par la force de la vérité, on ne doit pas imposer la vérité par la force.
C'est le pouvoir d'exercer sa puissance de penser. Tous les individus en sont capables et en ont le droit. Il est obligatoire que dans une vie ils philosophent plus d'une fois. Nous ne pouvons pas vivre sans philosopher, aussi bien du point de vue éthique ou de la personne, que du point de vue social et politique.
C'est une recherche de la vérité qui est guidée par un questionnement sur le monde, la connaissance et l'existence humaine. Elle existe depuis l'Antiquité en Occident et en Orient, à travers la figure du philosophe, non seulement en tant qu'activité rationnelle mais aussi comme mode de vie.
Réfléchir, raisonner selon les principes de la philosophie; chercher la raison profonde des choses, réfléchir sur la signification de l'existence humaine.
Toute vie d'homme est la traduction vécue d'une philosophie en marche, consciente ou inconsciente, car vivre implique de faire évoluer la vision du monde que l'on porte en nous afin de l'adapter aux transformations continuelles de celui-ci. Vivre est donc, au moins, philosopher involontairement.
Chez Platon
Le principe le plus élevé, selon Platon, est l'Un, identique au Bien et au dieu. Le Bien est la source de toute existence et de toute connaissance, il est lui-même supérieur à l'essence. C'est la lumière qui éclaire les Idées et permet à l'âme de les contempler.
La quête de la vérité est le but même de la philosophie. Le Vrai constitue pour Platon, avec le Beau et le Bien, une valeur absolue...
L'allégorie fonctionne sur une opposition entre la demeure souterraine (sans lumière) et le « monde d'en haut », celui où la lumière naturelle brille. Le premier lieu est celui de l'enfermement, de l'ignorance et des apparences, quand le deuxième est celui de la liberté, du savoir, du réel.
Son nom d'Aristoclès est très tôt changé en celui de Platon (de platus, large), surnom qui lui est sans doute attribué à cause de la largeur de ses épaules ou de son front.
Cesser de vivre ou être sur le point de cesser de vivre : Mourir d'une crise cardiaque. Mourir jeune. 2. Dépérir, perdre ses fonctions vitales : Plante qui meurt faute d'eau.
En quoi consiste notre relation à la mort ? Nulle opposition entre vie et mort n'est à même d'en rendre compte, plutôt s'agit-il d'une inclusion. Pour le sujet, la vie qu'il fera sienne procède d'une perte qui la détache de l'organique. C'est une perte durable et ineffaçable, logée au cœur du vivant.
La mort est l'état irréversible d'un organisme biologique ayant cessé de vivre. Cet état se caractérise par une rupture définitive dans la cohérence des processus vitaux (nutrition, respiration…) de l'organisme considéré.
« La mort est le moment de l'affranchissement d'une individualité étroite et uniforme, qui, loin de constituer la substance intime de notre être, en représente bien plutôt comme une sorte d'aberration. »
La philosophie est ainsi définie comme pensée de l'intelligible, perception de la réalité véritable : elle est donc bien pour cette raison un savoir, une science, une aptitude à voir, au moyen de l'intellect, la réalité véritable que les sens ne perçoivent pas.
9Cette thèse est loin d'être inédite, elle apparaît en même temps que la philosophie elle-même et n'a cessé d'en être, selon Thomas de Koninck, « un lieu commun »15 : « L'étonnement est ce qui, toujours, pousse l'homme à philosopher » disait Aristote16.