En effet, en diffusant très largement le texte et en attribuant à l'Écriture sainte l'autorité ultime, Luther mettait hors jeu l'autorité des ecclésiastiques, chaque chrétien pouvant, grâce à sa traduction de la Bible, accéder aux sources d'autorité.
Le Nouveau Testament d'Érasme (1516) C'est en 1515 qu'Érasme décide de proposer une nouvelle édition du Nouveau Testament à l'Europe chrétienne de son temps.
La doctrine de Martin Luther
L'idée que la grâce (le pardon) de Dieu, et donc l'accès au Paradis, ne sont rendus possibles que par la foi. La condamnation du culte des saints et de l'autorité du pape en vertu de l'idée selon laquelle "Jésus-Christ est l'unique sauveur" (article 21 de la charte d'Augsbourg).
Selon Luther, le salut de l'âme est un libre don de Dieu, reçu par la repentance sincère et la foi authentique en Jésus-Christ comme le Messie, sans intercession possible de l'Église. Il défie l'autorité papale en tenant la Bible pour seule source légitime d'autorité chrétienne.
Il fut le fondateur de la Réforme protestante avec ses 95 thèses, se liguant contre le catholicisme et en particulier le pape et de fait changeant le cours de l'histoire religieuse et de la civilisation occidentale.
Les protestants ne font pas appel à des intercesseurs comme Marie ou les saints dans leurs prières. Selon eux le croyant est seul responsable devant Dieu et ne doit pas passer par des intermédiaires pour dialoguer avec Lui. Ils croient que Jésus est le seul intermédiaire entre Dieu le Père et eux-mêmes.
La volonté de revenir au texte de la Bible devient ainsi une des principales motivations des réformateurs qui seront guidés par le principe du Sola scriptura (« l'écriture seule ») théorisé par les premiers réformateurs protestants autour de Martin Luther. L'adoption de la Réforme a aussi un caractère politique.
La critique de l'Église par Luther. Martin Luther (1483-1546) est un moine allemand, professeur de théologie à l'université de Wittenberg, en Saxe. Il reproche à l'Église catholique des abus, tels que la simonie (l'achat de biens spirituels ou de charges ecclésiastiques).
Ils ne croient d'ailleurs qu'en l'autorité de la Bible et non plus à celle du pape contrairement aux catholiques. Autre différence : les protestants ne vouent pas une adoration pour la Vierge Marie. Ils croient en la conception virginale, c'est-à-dire le fait qu'elle ait conçu Jésus en restant vierge.
La révolte de Luther, de Zwingli, de Calvin, de Knox et de tous leurs partisans se donne comme une révolte des consciences, un appel à la liberté de Jésus- Christ contre l'oppression d'une Église tyrannique, au sein ■de laquelle siège l'antéchrist.
Une réforme est un changement important dans l'organisation institutionnelle ou sociale d'un pays ou d'un secteur d'activité, dans le but d'y apporter des améliorations. Elle se distingue de la révolution par un aspect limité ou progressif et s'inscrit dans le cadre des institutions existantes.
Le protestantisme, qui est aujourd'hui la seconde branche du christianisme en nombre de fidèles, est né au XVIe siècle en Europe occidentale. Sa naissance n'est pas liée à un schisme comme pour l'église orthodoxe, mais est plutôt due à un homme, le moine allemand Martin Luther.
Doctrine de Luther ; religion des luthériens. La réforme luthérienne a voulu fonder la doctrine de l'Église sur la seule autorité de l'Écriture sainte, tout en reconnaissant la valeur du témoignage de l'Église primitive. La Confession d'Augsbourg (1530) rejette ainsi ce qui est contraire à l'Écriture.
Diffusion du protestantisme
En effet, en diffusant très largement le texte et en attribuant à l'Écriture sainte l'autorité ultime, Luther mettait hors jeu l'autorité des ecclésiastiques, chaque chrétien pouvant, grâce à sa traduction de la Bible, accéder aux sources d'autorité.
Les meilleures traductions restent donc les plus littérales. Parmi celles-là, en particulier la vieille traduction de Louis Segond (connue sous sa version « Segond 1911 » qu'on trouve assez facilement). Segond traduisait ce qu'il lisait et quand le texte original est obscur, la traduction l'est aussi !
Les auteurs de la Bible sont environ 40 ; parmi eux on retrouve des apôtres, qui ont rapporté les paroles de Jésus : Paul, Matthieu ou Jean mais aussi des rois : David, Salomon; des prophètes : Élie, Moïse...
Bien que le signe de croix soit antérieur au concile de Nicée, il fut rejeté par quelques-uns des Réformateurs comme étant une pratique catholique, et cela en dépit de la vision positive qu'en avait Martin Luther, de la prescription faite par le Livre de la prière commune et le Code de droit canonique anglican de 1604.
ÉCLAIRAGE - Considérant la dévotion catholique à Marie comme étant excessive, les protestants rejettent la notion d'une montée au ciel de la Vierge. Une statue de Martin Luther, un des initiateurs du protestantisme, en Allemagne.
La communion correspond au temps du repas, plus particulièrement au moment où l'on partage le pain (ou le pain et le vin selon les habitudes). Dans les cultes protestants, où le plus important est la liturgie de la parole, la Cène se situe à la fin de l'office.
Le 31 octobre 1517, la révolte de Luther
Au moment où les 95 thèses sont peut-être affichées aux portes de l'église du château de Wittenberg, Luther adresse cette lettre à Albrecht. Il choisit la veille de la Toussaint, jour où de nombreux chrétiens se rendront à l'église et découvriront ses réflexions.
Martin Luther est né en 1483 à Eisleben et entra au couvent des Augustins à Erfurt en 1505. Fervent chrétien, Luther était un intellectuel versé en théologie. Il doutait toujours plus de la doctrine de l'Église.
Dans le Manuel des indulgences [2] , le pape Paul VI fait droit à la remarque de Luther selon laquelle toute la vie chrétienne doit être une pénitence, et que le chrétien ne doit pas fonder son salut sur des chimères acquises à prix d'argent ou sur des œuvres qui dispensent de l'acte de foi.
Le lieu de culte traditionnellement utilisé par les communautés protestantes ou évangéliques est dénommé temple (ou parfois église, notamment par les luthériens, par certains réformés et au Canada), toutefois ce n'est ni un lieu consacré ni un lieu sacré.
Cependant, il faut convenir que, dans le langage courant, être catholique signifie, en général, être né dans une famille appartenant à cette tradition, tandis qu'être chrétien, au sens propre du terme, signifie s'être volontairement et sciemment tourné vers Jésus-Christ.