Le livre sur rien, c'est le livre dans lequel au fond, les choses sont là. Et il n'est pas nécessaire de raconter quelque chose. Dans "Madame Bovary", il ne se passe pratiquement rien", résume Yvan Leclerc.
Emma s'ennuie, Flaubert s'ennuie donc le lecteur s'ennuie. Les personnages n'ont rien d'héroïque, la campagne est plate, il ne s'y passe rien, Monsieur Lheureux arnaque les gens, Charles rate l'opération de la jambe d'Hippolyte et Emma finit par mourir dans d'atroces souffrances.
Cette histoire aussi simple d'Emma Bovary devient une véritable tragédie racinienne. de son côté, Flaubert avait annoncé qu'il voulait écrire un livre sur rien. Ce rien même est omniprésent dans le roman. Toutes les actions menées par les personnages (opération du pied bot, relations hors mariage, mariage même, …)
Le ton de désillusion ironique qui distingue Madame Bovary prend parfois la forme d'un scepticisme cynique. La religiosité maladive à laquelle Emma succombe après son abandon par Rodolphe ne trahit que « les illusions de son espoir ».
L'histoire s'intéresse à Emma Bovary, épouse d'un médecin de province, qui noue de nombreuses relations adultères, menant un train de vie supérieur à ses moyens, dans l'espoir d'échapper à l'ennui et la banalité de la vie en province.
Elle meurt du désir de s'élever à un idéal spirituel, du désir de sortir du monde médiocre dans lequel elle se trouve. Et le roman de Flaubert se termine par la description d'une grande mélancolie suicidaire ».
Gustave Flaubert dénonce deux choses : l'insatisfaction que les gens peuvent ressentir pour leur quotidien normal. Il critique le fait qu'on a tendance à toujours vouloir plus : être plus riche, vouloir une vie plus exaltante, rencontrer plus de gens, être plus puissant.
L'ironie flaubertienne consiste ici à souligner le double-sens poétiquement dissimulé dans les vers et à rabattre le pompeux signifiant sur son prosaïque signifié, ce qui a pour effet de l'aplatir lamentablement. Il change en blague un dialogue sérieux qu'il détache de son contexte.
Rodolphe Boulanger : premier amant d'Emma, propriétaire du domaine et du château de la Huchette, tempérament brutal et intelligence perspicace.
Insatisfaction et désillusion : le bovarysme
Emma ne croit pas pouvoir trouver le bonheur dans la réalité. Elle n'accorde d'intérêt quaux êtres de fiction. Le drame d'Emma c'est de se faire toujours des illusions sur elle-même, ses sentiments, de croire qu'elle vit des sentiments qu'elle n'éprouve pas.
Le goût de la rêverie : les lectures d'Emma au couvent, le rêve de lune de miel, le coucher de soleil à Tostes, Emma qui lit des vers de Lamartine à Charles, le bal à la Vaubyessard… Une fatalité romantique : un échec qui met définitivement un terme à toute tentative d'évasion, avec le suicide d'Emma.
Elle retrouve Léon, mais elle se lance dans des dépenses luxueuses, et bientôt, accablée de dettes, de fatigue et de remords, elle se suicide à l'arsenic. Charles Bovary ne tarde pas à la suivre dans la mort, laissant orpheline la petite Berthe.
L'HISTOIRE EST CELLE D'EMMA BOVARY, UNE BOURGEOISE QUI COLLECTIONNE LES ADULTÈRES PAR ENNUI. Bercée par les romans à l'eau de rose, Emma a grandi dans un couvent, avant d'épouser Charles Bovary, officier de santé, qui ne correspond en rien à ses grands rêves d'aventures.
Madame Bovary est un roman plus adapté à partir de la 3ème ou du lycée, car si l'intrigue est plutôt simple, les personnages sont complexes.
C'est un roman sur la lecture.
Sur les effets de la lecture. L'héroïne, qui a reçu l'éducation de toute bourgeoise du XIXème siècle, découvre la lecture des romans « à l'eau de rose » durant son pensionnat. Elle se prend alors à imaginer un avenir semblable à celui des personnages qui peuplent ces histoires.
Inlassable lecteur et méticuleux écrivain, voué corps et âme à son écriture, Gustave Flaubert n'en négligea pas pour autant l'observation acérée de la société de son temps ni les plaisirs de la vie matérielle. Sa nature sensuelle et mélancolique habite tous ses écrits, de ses romans à ses carnets intimes.
Il est présenté au lecteur, dans un contexte qui ne sera pas celui de la suite du roman. Charles Bovary a 15 ans, il arrive dans une nouvelle école, et se conduit maladroitement. Ce début de roman déroute les attentes du lecteur, qui essaye de situer les personnages, le narrateur, le rapport avec le titre, etc.
- Cet extrait est le dénouement. Acculée par ses dettes, Emma s'est empoisonnée au cyanure. C'est une scène particulièrement intense, voire choquante.
Je vais donc répondre à vos questions : Madame Bovary n'a rien de vrai. C'est une histoire totalement inventée. Je n'y ai rien mis ni de mes sentiments, ni de mon existence. » Trois mois plus tard, le 4 Juin 1857, Flaubert écrivait de même : «Aucun modèle n'a posé devant moi.
Ce n'est pas pour rien que Madame Bovary est un classique. Evidemment, c'est un livre de Flaubert, qui est un auteur on ne peut plus classique. Ensuite, c'est extrêmement bien écrit. Flaubert a un talent fou pour plonger le lecteur dans le récit, notamment par des descriptions virtuoses.
POURQUOI FLAUBERT ATIL CHOISI D'INTITULER SON ROMAN MADAME BOVARY. MŒURS DE PROVINCE? Dès le titre, Flaubert choisit de définir son roman en mettant l'accent sur ce qui sera la souffrance de son héroïne : être une bourgeoise (et non une aristocrate), mariée, habitant une petite ville de province.
Très modeste employée d'une filature, donc, Berthe Bovary rencontre un jour un jeune homme qui se trouve être Napoléon Homais, le fils du pharmacien. Il remet à Berthe le roman Madame Bovary. Celle-ci, aussitôt la lecture faite, s'empresse de courir chez l'auteur, Flaubert.
Le projet en lui-même peut paraître surprenant car tous les lecteurs du roman d'Agatha Christie, comme tous ceux d'ailleurs qui, sans l'avoir lu, ont fréquenté les manuels de narratologie, savent que c'est le narrateur, le docteur Sheppard, qui est le coupable.
Etre dans l'action pour surmonter le Bovarysme
Au lieu de gâcher son temps à envier la vie des autres, on devrait imaginer comment améliorer la sienne. Le temps est venu de faire le point sur soi et de se poser les bonnes questions : - Est-ce que je suis épanouie dans ma vie amoureuse ?