En été, les sols sont souvent très secs, ce qui empêche l'eau de s'infiltrer facilement. Les températures élevées favorisent aussi l'évaporation rapide. « Les épisodes pluvieux à cette période sont aussi souvent plus intenses que le reste de l'année.
En France, les aquifères abritent des eaux souterraines formant des nappes qui s'écoulent sur des distances plus ou moins longues et à une vitesse plus ou moins rapide pour atteindre les eaux de surface et les alimenter en eau douce. Les nappes se rechargent en hiver grâce aux précipitations.
Pour recharger les nappes, il faudrait donc des précipitations. Mais pas sous n'importe quelle forme. En effet, des orages ou de fortes pluies ne pénétreraient pas dans les sols, trop secs. Au lieu de s'infiltrer en profondeur, l'eau pourrait ruisseler et provoquer des inondations.
Les nappes phréatiques sont plus basses presque partout. La situation est déjà critique dans une vingtaine de départements. Ces derniers temps, à chaque fois qu'il pleut, on se console en se disant que ça fait du bien car cela remplit les nappes phréatiques. Mais en réalité, pas du tout.
La première des choses à faire pour connaître la position des nappes phréatiques est de consulter la carte fournie par le Service Géologique National (BRGM). Remise à jour régulièrement, elle vous indiquera votre position par rapport aux nappes phréatiques souterraines.
Les nappes souterraines se rechargent le plus souvent durant l'hiver et sont davantage mobilisées durant la période estivale par notre consommation d'eau, l'industrie et l'irrigation des terres agricoles. D'avril à octobre, l'eau de pluie suit un vrai parcours du combattant avant d'arriver dans la nappe phréatique.
Cette mesure s'effectue grâce à des dispositifs appelés piézomètres. Ce sont des forages réalisés depuis la surface, à l'intérieur desquels la profondeur de la nappe peut se mesurer (par exemple à l'aide d'un flotteur).
Le forage est utilisé pour puiser de l'eau dans la nappe phréatique. Il faudra creuser plus profondément que pour un puits traditionnel, plusieurs dizaines de mètres. Le coût du chantier est plus élevé. Le débit d'eau est plus important.
L'état des nappes demeure globalement peu satisfaisant : 13% des points d'observation sont au-dessus des normales mensuelles (14% en mai), mais 68% des niveaux restent modérément bas à très bas (66% en mai) et 19% sont très bas (19% en mai).
Les plus grandes nappes souterraines se trouvent dans les bassins sédimentaires, zones où des sédiments (graviers, sables) se sont accumulés sous forme de couches au cours de l'histoire géologique de la Terre : par exemple, le Bassin parisien, le Bassin aquitain ou la vallée du Rhône.
Le principe est relativement simple : il s'agit de créer des bassins de ré infiltration ou des tranchées sur un sol ayant une perméabilité suffisante. La méthode peut être mise en œuvre à partir d'une retenue d'eau créée par un barrage ou par pompage dans un cours d'eau et transfert dans des bassins de ré infiltration.
La période de recharge hivernale : six mois décisifs
Le niveau des nappes varie au cours de l'année, entre des niveaux hauts l'hiver (quand la végétation n'absorbe pas l'eau des pluies) et des niveaux bas l'été (période classique de vidange des nappes).
Pour vérifier la présence d'une eau souterraine, le sourcier dirige son outil au sol. En présence de l'eau, celui-ci se met en mouvement. Il peut aussi procéder par intuition ou se baser sur les caractéristiques dominantes de l'environnement comme la présence de certains végétaux ou les composants du sol.
Voici les 18 départements où le niveau des nappes phréatiques est très bas au 10 juillet : Essonne, Haute-Marne, Loir-et-Cher, Indre, Cher, Nièvre, Côte-d'Or, Jura, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Lozère, Isère, Gironde, Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales.
Invité de la matinale de France Inter ce mardi, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, a par ailleurs affirmé qu'environ "62 % des nappes phréatiques du pays" se situent actuellement en dessous des normales, alors que 20% d'entre elles sont considérées comme très basses.
En cause, un anticyclone durablement installé sur l'hexagone et qui repousse les perturbations en dehors du territoire.
La nappe de l'Albien est la plus grande nappe d'eau souterraine au monde. Elle est à cheval sur trois pays, l'Algérie, la Libye et la Tunisie. 70 % de la nappe se trouve en territoire algérien au sud-est du pays.
Les nappes phréatiques sont le plus gros réservoir d'eau potable de notre planète ! Elle sont alimentées par les infiltrations d'eau de pluie.
La nappe phréatique rhénane est la plus grande d'Europe centrale et occidentale. Dans sa seule partie alsacienne, elle emmagasine environ 35 milliards de m³ d'eau.
Dans le sous-sol de votre terrain il y a peut-être de l'eau, sous forme de "veines" d'une largeur de 30-40 cm à plus de 1 m ! Nous pouvons détecter ces veines d'eau au moyen d'une baguette de sourcier, d'un pendule, de baguettes en "L" ou d'une antenne Lecher.
Pour arroser avec l'eau d'un puits, il suffit de vous équiper d'une pompe de jardin, elle-même reliée à votre système d'arrosage.
Les indices à la loupe et les moyens de détection
Quelques indices peuvent vous aider à savoir s'il existe une source dans votre propriété: une infiltration ou des remontées humides dans le sous-sol de votre habitation, la présence de cours d'eau à proximité, ou bien des voisins ayant installé un puits.
Quelle taxe pour un puits ? L'utilisation de l'eau tirée d'un puits n'est théoriquement pas soumise à une taxe particulière au niveau national lorsqu'elle fait seulement l'objet d'un usage domestique.
La profondeur du forage est fonction de la profondeur de la nappe : généralement entre 10 et 30 m. Au-delà de 30 m, la consommation énergétique de la pompe de puisage, impacte les performances du système.