Cela est dû aux serveurs des data centers qui requièrent des métaux et des ressources importants pour être fabriqués et entretenus. Enfin, il faut également parler des spams, ces mails intempestifs que l'on reçoit par centaines.
« Un courriel avec une pièce jointe d'1 Mo consomme l'équivalent d'une ampoule 25 Watts pendant 1 heure. »
Les e-mails génèrent 410 millions de tonnes de CO2 par an
Au total, 281 milliards d'emails ont été envoyés dans le monde, chaque jour, en 2018, d'après le cabinet d'études Radicati Group. En prenant cette moyenne de 4 g de CO2 par e-mail, c'est donc 410 millions de tonnes de CO2 par an qui sont générés.
Envoyer un simple mail équivaut donc à laisser une ampoule allumée pendant 24 heures. À l'échelle d'une entreprise de 100 salariés en un an, sachant qu'un salarié français reçoit en moyenne 58 mails par jour et en envoie 33, cela pollue autant que quatorze allers-retours Paris New-York.
Nettoyer sa boîte mail régulièrement est donc une manière accessible à tous qui permet d'aider dans une certaine mesure à réduire la pollution numérique, et c'est bon pour la planète. En effet, un français reçoit en moyenne 39 mails par jour. Un mail avec une pièce jointe peut émettre 19g de CO2.
Le secteur énergétique
La production d'énergie et d'électricité est la championne des secteurs polluants. Elle est à l'origine de 31,5 % des émissions de GES.
"Tout simplement parce qu'un mail utilise le réseau internet, les data centers (les serveurs). Lorsque vous en recevez un, c'est pareil, lorsque vous faites une requête sur Google ou Yahoo, c'est la même chose. Cela utilise de l'énergie, donc de l'eau, et cela émet des gaz à effet de serre.
L'auteur de l'étude estime toutefois qu'un email moyen a une empreinte carbone soixante fois plus petite que celle d'une lettre. Mais en moyenne on envoie soixante fois plus de mails que de lettres, belle illustration de l'effet rebond, qui consiste à plus utiliser un outil moins carboné.
Penser régulièrement à supprimer les courriels dont vous n'avez plus besoin. S'ils contiennent des pièces-jointes importantes, télécharger-les sur votre ordinateur puis effacer-les de votre boite mail.
L'envoi d'un SMS passe par le réseau de téléphonie et non sur le Web avec ses énormes centres de données (data centers). Pour une simple requête sur votre moteur de recherche préféré ou un mail, c'est 7 grammes de CO2 émis… Au final, le numérique représente 4 % des émissions de CO2 mondiales.
L'empreinte carbone du streaming vidéo est gonflée par l'utilisation importante d'énergies fossiles (gaz et charbon) pour alimenter les centres de données. Si de plus en plus d'entreprises s'engagent vers une énergie 100 % renouvelable, certaines (Amazon, Netflix, Pinterest, Twitter) sont encore à la traîne.
Le coût d'un e-mail est d'environ 0.009€. Courrier : Mais il faut aussi compter l'essence et donc la pollution de la planète avec les gaz à effet de serre. Donc, il vaut mieux envoyer un e-mail qu'un courrier.
Pourquoi les data centers polluent ? La pollution des data centers provient essentiellement de leur besoin en électricité continu puisqu'ils fonctionnent 24h/24 et 7j/7 et des systèmes de refroidissement dont ils ont besoin.
Un mail représente 4 g d'équivalent CO2 (émissions liées au fonctionnement de l'ordinateur et des serveurs, ainsi qu'à une partie de leur fabrication). 65 mails émettent ainsi autant qu'un kilomètre en voiture. Un mail avec une pièce jointe volumineuse peut atteindre 50 g. Un spam non lu coûte à la planète 0,3 g.
Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d'énergie de l'application. Ainsi par minute : WhatsApp : 4MB. FaceTime : 3,2 MB.
Une fois le mail envoyé et reçu, vient le temps du stockage, générateur lui aussi de CO2. Car là encore, le fait de conserver ce courriel nécessite de faire appel à un ou plusieurs data center. En moyenne, chaque Français garde entre 10.000 et 50.000 mails non lus dans sa boîte de réception !
En 2018, la production d'électricité reste le premier secteur émetteur de CO2 dans le monde, avec 41 % du total des émissions dues à la combustion d'énergie. Elle est suivie par les transports (25 %) et l'industrie (18 %, y compris la construction).
En effet, selon l'ADEME (Agence De l'Environnement et de la Maitrise de l'Énergie) : 1 e-mail envoyé génère 10 grammes de CO2. 1 pièce jointe de 1 Mo génère 19 grammes de CO2. 1 pièce jointe volumineuse génère jusqu'à 50 grammes de CO2.
Le Danemark est considéré comme étant le pays le plus écologique du monde, à la tête de nombreux de classement, ou y intégrant au moins le top 5, car les critères peuvent être différents, son score EPI est de 77,90. A lire également Quelles sont les sources d'énergies renouvelables ?
En première position se place le Qatar, dont le taux de dioxyde de carbone émis par habitant s'élève à près de 37 tonnes .
Quels sont les impacts du numérique ? Le constat est sans appel : le numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et ce chiffre risque de doubler d'ici à 2025. En France, le secteur du numérique représente 2% des émissions de gaz à effet de serre et pourrait atteindre les 7% d'ici 2040.
Ces systèmes complexes, affamés d'énergie, alimentent le web. Aujourd'hui, les data centers sont responsables de 2% des émissions de carbone dans le monde et utilisent 80 millions de megawatt_heures d'énergie chaque année, soit environ le total d'électricité utilisé par la région Ile de France.
La définition d'un datacenter, aussi appelé centre de données, peut se résumer à un bâtiment et/ou une infrastructure qui accueille de nombreux ordinateurs. Leur but peut être par exemple de stocker les données du système d'information d'une entreprise.