On cherche donc à refroidir l'eau qui a déjà fourni une grande partie de sa chaleur aux turbines. La présence d'une rivière, d'un fleuve ou de la mer, capable de refroidir cette eau sans s'échauffer est nécessaire.
98 % de l'eau prélevée par une centrale dans un fleuve, une rivière ou la mer, principalement pour refroidir les réacteurs, est restituée au milieu naturel, alors que les 2% restants s'évaporent pour refroidir les réacteurs. Toutefois, une centrale produit aussi des eaux usées contenant des traces de radioactivité.
À la sortie de la turbine, la vapeur du circuit secondaire est refroidie et transformée en eau grâce à un condenseur dans lequel circule de l'eau froide en provenance de la mer ou d'un cours d'eau. Ce troisième circuit est appelé circuit de refroidissement.
La fumée blanche qui sort des tours de réfrigération des centrales nucléaires est en réalité… des gouttelettes d'eau. Ces gouttelettes d'eau ne sont pas radioactives car elles ne sont pas en contact avec le circuit primaire de la centrale nucléaire.
Un autre problème, rarement évoqué, est celui de la fermeture des centrales nucléaires. La France a déjà arrêté une douzaine de réacteurs nucléaires. Arrêtés mais pas éteints : ces réacteurs fonctionnent avec des substances qui émettent des rayons radioactifs durant des… centaines de milliers d'années.
En effet, la production d'électricité d'origine nucléaire génère des quantités démesurées de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Une partie de ces déchets sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d'années. Et ce n'est pas tout !
Notre sécurité d'approvisionnement sera diminuée notamment du fait d'une dépendance accrue des importations de gaz naturel et d'électricité.
Le 26 avril 1986, on a assisté au plus gros accident de l'histoire de l'énergie atomique dans la tranche 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine. Celui-ci a été causé par de graves défauts de construction du réacteur soviétique du type RBMK et par des déficits évidents dans la culture de sécurité.
Les impacts
Les centrales thermiques à flamme, qui représentent aujourd'hui une part très importante des installations dans le monde, émettent généralement du dioxyde de soufre (SO2), des oxydes d'azote (NOx), du dioxyde de carbone (CO2) et des poussières. Les centrales nucléaires rejettent des gaz radioactifs.
Le refroidissement d'une centrale est produit par un apport continuel d'eau froide pour liquéfier la vapeur d'eau issue de la turbine et lui permettre de produire sans arrêt de l'électricité. L'eau ne refroidit pas directement le cœur nucléaire.
Quelques chiffres mettent en évidence les prélèvements et la consommation d'eau de certaines centrales: Les centrales nucléaires ou au charbon peuvent prélever 76 à 227 litres (20 à 60 gallons ) d'eau pour chaque kilowattheure d'électricité qu'elles produisent, en fonction de la façon dont elles sont refroidies.
Le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, confirme que la partie haute du bâtiment (murs et toiture) s'est effondrée à la suite d'une explosion d'hydrogène induite par la surchauffe du réacteur à la suite de la baisse du niveau d'eau de refroidissement.
Niveau de sûreté, risques d'agressions (humaines, naturelles, etc.), conséquences d'un accident… les 5 « gagnantes » les plus préoccupantes sont Fessenheim, Gravelines, Bugey, Blayais et Tricastin.
Eau prélevée et eau consommée
L'agriculture est la première activité consommatrice d'eau avec 45 % du total, devant le refroidissement des centrales électriques (31 %), l'eau potable (21 %) et les usages industriels (4 %).
Une centrale nucléaire peut être comparée à une machine à vapeur. Elle chauffe l'eau qui, transformée en vapeur, fait tourner une dynamo géante qui génère de l'électricité. Mais, contrairement à une machine à vapeur, l'échauffement de l'eau se fait au moyen de matières fissiles, donc sans combustion.
Ce type d'exposition détruit certaines cellules (sanguines, digestives, gamètes), détériorant la moelle osseuse ou la muqueuse intestinale. Une exposition forte concerne principalement les personnes les plus proches de la source radioactive, à savoir les sauveteurs et le personnel des centrales.
Un système de sécurité touché Dans le cas des centrales nucléaires françaises, ces problèmes de corrosion touchent un système vital. C'est en effet au niveau de la tuyauterie des circuits de refroidissement d'urgence (RIS) que des fissures ont été repérées dans un premier temps.
Au contraire, produire de l'électricité avec la fission nucléaire n'émet presque pas de CO2 ou de pollution aux particules fines. On dit que l'électricité nucléaire est « bas carbone ». Concrètement, aujourd'hui, l'électricité nucléaire est parmi celles qui produisent le moins de CO2 sur l'ensemble de son cycle de vie.
Puis, les animaux domestiques présents depuis le début de l'accident se sont adaptés et ont évolué pour être plus résistants. Enfin, toujours d'après German Orizaola, "l'absence d'humains à l'intérieur de la zone d'exclusion pourrait favoriser de nombreuses espèces, en particulier les grands mammifères".
En effet, les éléments radioactifs les plus dangereux ne devraient atteindre leur demi-vie que dans 900 ans et il faudrait théoriquement 48 000 ans pour que le reste de la radiation s'épuise.
- 26 avr 1986 - URSS - Le réacteur numéro 4 de la centrale soviétique de Tchernobyl (Ukraine) explose au cours d'un test de sûreté, causant la plus grande catastrophe du nucléaire civil et faisant plus de 25.000 morts (estimations officieuses).
En Allemagne, ce sont les énergies renouvelables qui remplacent le nucléaire. En regardant de plus près le système de production d'électricité allemand, on constate que ce sont en fait les énergies renouvelables qui se sont développées massivement pour se substituer aux réacteurs nucléaires.
Le nucléaire est l'une des énergies les moins émettrices de gaz à effet de serre (GES) au monde. Son très faible taux de CO2 - quatre fois moins que le solaire par exemple - en fait une énergie indispensable à la transition bas carbone.
Le nucléaire fait partie des options techniques pour substituer aux centrales thermiques utilisant des énergies fossiles une production d'électricité peu carbonée, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cela ne lui garantit pas pour autant un rôle dans la lutte contre le changement climatique.
Mais le nucléaire n'est pas propre ! Tous les jours, les centrales rejettent des déchets dans les rivières, polluent notre environnement. Pour fabriquer le combustible, on produit des bouts radioactifs qu'on appelle les « yellowcake ».