Orgon est un bourgeois fortuné et charitable qui recueille Tartuffe, un soi-disant homme d'Église qu'il admire. Mais ce séducteur invétéré (Tartuffe a pour habitude de séduire, c'est une manière d'être) n'est qu'un imposteur qui n'en veut qu'à la fortune de son hôte, lequel se laisse piteusement tromper et abuser.
Deux fois interdite, Le Tartuffe est à juste titre considérée comme une œuvre majeure de Molière. Cette fois-ci il dénonce le fanatisme religieux en introduisant un faux dévot, Tartuffe, dans la maison et le cœur d'un riche bourgeois, Orgon.
Le 5 février 1669 , la pièce, enfin autorisée, peut reparaître en public sur la scène du Palais-Royal et sous le titre Le Tartuffe ou l'Imposteur. La salle est archicomble, le succès est immédiat.
Tartuffe (ou Tartufe), est l'emploi comme nom commun (1669) de Tartuffe, nom du personnage éponyme de la célèbre comédie de Molière (1664). L'auteur emprunte ce nom à la Comédie italienne, où un personnage a le surnom de Tartuffo, proprement « truffe » (XVIe siècle).
Le Tartuffe de Molière dénonce l'hypocrisie religieuse, les faux dévots, c'est à dire ceux qui détournent la religion pour servir leurs intérêts personnels. Néanmoins, il est difficile de ne pas voir dans cette pièce une critique de la religion également.
Chez Molière, l'hypocrisie est indissociable d'une certaine subversion de la confiance. Tartuffe, de toute évidence, n'a pas choisi Orgon par hasard. Il a compris qu'il obtiendrait facilement sa confiance, et même qu'avec lui il pourrait se permettre d'être plutôt approximatif dans son rôle.
« Tartuffe » est une pièce de vers ou l'auteur attaque certains vices et les ridicules de sont temps. Tartuffe, dont le personnage éponyme est le faux dévot et l'hypocrite par excellence, montre plusieurs satires; celle des mœurs, celle de la société, et aussi celle qui nous est primordiale: celle de la religion.
En 1664, sous l'impulsion d'une frange des dévots, Louis XIV interdit la représentation de la nouvelle œuvre de Molière, Tartuffe. Dans cette pièce de théâtre, l'hypocrisie a un manteau ecclésiastique. Le dramaturge y met en scène un faux dévot manipulateur : de quoi choquer l'Église.
Le rythme très rapide de la scène 1 de l'acte I de Tartuffe met en valeur l'emportement de Madame Pernelle sur qui repose le comique de la scène.
Le succès est tel que "Tartuffe" va attirer les foudres de l'Église. L'archevêque de Paris accuse la comédie de salir l'image des croyants et celle de la dévotion. Molière, mettant en scène les méfaits d'une dévotion hypocrite, est alors censuré et doit retravailler son œuvre.
Madame Pernelle et Orgon : ils sont naïfs, prenant fait et cause pour le Tartuffe, leur parole n'évolue pas. Dorine, Cléante, Elmire : ils s'entendent tous les trois pour démasquer le tartuffe, malgré trois caractères différents. Tartuffe est à part : c'est avant tout une figure fuyante, qui brille par son absence.
Profondément découragée, Marianne laisse entendre qu'elle préfère mourir que souscrire à un tel mariage. Dans la dernière scène de l'acte II, Valère, dépité, confronte Marianne avec la rumeur du mariage de celle-ci avec Tartuffe. Marianne trouve son approche un peu légère et elle se vexe.
Faux dévot,
personne qui affecte hypocritement une dévotion outrée.
Tartuffe n'apparaît qu'à l'acte III, et Orgon à la scène 4 de l'acte I. Cela permet à Molière de peindre le couple Orgon / Tartuffe et la relation qui les unit, grâce aux répliques des autres personnages.
Mouvement littéraire : Classicisme Genre : Théâtre, comédie Structure et forme : cinq actes, dialogue en alexandrins Registres : comique et satirique Contexte : Entre 1664 et 1669, période pendant laquelle se déroule « la bataille de Tartuffe », Jean-Baptiste….
Tartuffe est devenu un type littéraire. Il est devenu surtout un nom commun : un « tartuffe » désigne un hypocrite. Il est présenté par Dorine comme un homme sage et courageux qui a servi loyalement son prince (I, 2). Il est fort riche et mène un train de vie aisée.
Loyal, exprime une déférence obligée à l'égard d'Orgon, ou "Madame" qui, dans la bouche des deux amoureux de la pièce, Tartuffe et Valère, désigne Elmire et Marianne (laquelle d'ailleurs n'est pas mariée: c'est l'usage précieux du "ma dame").
La pièce respecte la règle des trois unités : l'action (que l'on peut résumer à la tentative de Tartuffe, faux dévot et imposteur,pour s'emparer des biens d'Orgon, son bienfaiteur) se déroule dans un lieu unique : le salon d'Orgon où défilent les personnages.
Tartuffe, faux dévot chrétien, se réclamait de la même morale que ceux qu'il prenait de haut. Aujourd'hui, ceux qui pratiquent le signalement moral ne se font pas les champions d'une morale populaire ou universellement admise, mais très souvent cherchent à imposer de nouvelles normes.
Par ces vers Tartuffe entend compléter l'image qu'il veut donner de lui-même, celle d'un parfait dévot, et achève ainsi de se présenter à nous comme le parfait hypocrite que nous attendions. Dans les quatre premiers vers, il avait voulu faire admirer l'ardeur de sa piété et de sa charité.
Orgon, un personnage ridicule
En effet, il décrit leur première rencontre : "Mon frère, vous seriez charmé de le connaître / Et vos ravissements ne prendraient point de fin." Les termes "ravissement" et "charmé" sont traditionnellement associés à l'amour. En effet, Orgon ne parle que de Tartuffe.
Tousser relève d'une stratégie pour alerter son mari. Alors que Tartuffe pense qu'elle parle d'un rhume, Elmire tente de faire appel aux sentiments de son mari en évoquant sa détresse: « Je suis au supplice ».
Tartuffe légitime sa passion pour Elmire en faisant croire à la jeune femme qu'en l'aimant, il aime l'œuvre parfaite de Dieu.
FLIPOTE, servante de Madame Pernelle. La scène est à Paris, dans la maison d'Orgon.