Parce que la musique a toujours eu une connotation sociale. Et qu'aujourd'hui, le rap s'adresse à toutes les catégories de jeunes en France, qu'ils soient de cité ou des beaux quartiers. Attention, je ne dis pas que les jeunes blancs n'écoutaient pas déjà du rap dans les années 2000. Mais ça n'était pas le même rap.
Le rap véhicule des mauvaises valeurs, il banalise les armes et la drogue, il glorifie la violence, il est macho et homophobe, il donne de mauvaises idées aux enfants dans les lyrics et dans les clips …
La musique rap, qui porte l'étendard de la culture hip-hop a permis notamment à plusieurs artistes afro-américains de parler de sujets de société tels que la maltraitance des noirs américains, la pauvreté, la délinquance qui sévit dans les quartiers à majorité afro-américaine, etc.
C'est à la base un moyen d'expression pour revendiquer une certaine manière de vivre à cette époque, le rap prenant un caractère social important quand il souligne les injustices de la société ou un caractère plus égotrip souvent aussi.
Le rap depuis sa création est une musique provocatrice, réactionnaire qui s'est développée dans les quartiers les plus pauvres et dont le but premier est de critiquer les vices de la société en place. On l'a longtemps caractérisé comme musique du « ghetto ».
Racisme et mépris de classe
Le rap choque, mais surtout, il dérange. Il dérange la classe politique et les gens qui vivent dans une toute autre réalité. Intervient cette notion de liberté d'expression où les rappeurs ne semblent pas être logés à la même enseigne que d'autres.
Les rappeurs utilisent un langage courant voire familier, et rend donc plus facile pour le public de s'identifier à eux. De plus, les rappeurs sont souvent très connectés et réagissent généralement sans filtre à beaucoup de débats ou sujets d'actualité qui les intéressent.
Racisme, droits civiques, politique étrangère mais aussi révolution vont être les principaux sujets des chansons du groupe. Et bien que leurs textes soient plutôt tournés vers la critique que vers la proposition, la musique devient avec eux un acte militant.
L'idée de travail que promeut le rap est véritablement au cœur de la plupart des systèmes de valeurs qui s'y observent. Elle est liée à l'exigence de respect. Celle-ci implique d'abord, pour la rappeuse ou le rappeur, le respect de soi-même et le respect des autres, normes que seul le jeu du clash peut transgresser.
C'est le style musical le plus écouté en France, puisque plus de 65% des écoutes totales sur les plateformes de streaming sont du rap. Mais comment expliquer cette omniprésence ? Le succès du rap repose notamment sur la proximité que l'artiste crée avec son public et ses fans.
«Le hip-hop est une activité artistique qui a un sens positif», insiste Boogaloo. «Il a un rôle social réel car il permet de canaliser le débordement des jeunes. Au delà de l'aspect physique de la danse, il s'agit d'une véritable philosophie qui prêche la tolérance, le respect de soi et des autres.
Les évolutions du rap sont nombreuses. On peut parler par exemple de hip-hop instrumental ou abstract hip-hop (DJ Shadow, RJD2, Big Dada, DJ Krush), une musique très élaborée qui se base sur la rythmique hip-hop.
Les pionniers du rap
Ainsi, le premier MC était Coke La Rock, un Américain né à El Brox en 1955, qui a commencé sa carrière musicale comme MC pour DJ Kool Herc, un immigrant jamaïcain vivant aux États-Unis et considéré comme l'inventeur du hip-hop.
Les stars influencent les jeunes par différentes manières, par le biais de magazines, le style musical et vestimentaire, la mode. Comment cela s'explique? Les jeunes recherchent leur identité et le regard des autres a beaucoup d'importance.
De fait, d'après le sondage réalisé pour l'étude auprès de mille sept cents jeunes de 14-35 ans, 73% écoutent des musiques urbaines made in France. Un score qui monte à 78% chez les 14-24 ans.
Le sens originel du mot rap, vraisemblablement issu de l'argot anglo-américain, est proche de baratin. Le rap puise son inspiration dans la réalité quotidienne des quartiers populaires ou des banlieues. Sa par- ticularité réside dans son style de diction mi-parlé, mi-chanté et ses nombreux bruitages.
La base du rap est de dire qui on est, de trouver sa propre façon de parler et de créer un lien avec la personne qui écoute. Il n'y a pas un seul style de rap mais «tout un arc-en-ciel de musiques», dit Olivier Cachin, auteur et spécialiste du rap : «Il y en a pour tout le monde.
Style de musique, apparu dans les ghettos afroaméricains dans les années 1970, fondé sur la récitation chantée de textes souvent révoltés et radicaux, scandés sur un rythme répétitif et sur une trame musicale composite.
Le meilleur du rap francais conscient avec Kozi, Zamdane, Niro, Georgio, Luv Resval...
Le rap, lui, est considéré par le Larousse comme un style de musique soutenant un chant aux paroles improvisées ou non, marquées par un rythme accentué. Ainsi, de par sa forme, le rap est toujours lié à la poésie. Ayant émergé au milieu des années 80, le rap français évolue depuis et devient de plus en plus populaire.
Le terme « rap conscient » semble avoir été créé pour distinguer ce rap des origines au gangsta rap qui devenait plus médiatisé et populaire. Le premier morceau historique et connu de ce type de rap est The Message de Grand master Flash and the Furious Five.
Les générations, en particulier : on compte moins de 1 % d'amateurs chez les plus de 44 ans, alors que 20 % des 20-24 ans aiment ça et que les plus jeunes en consomment encore plus souvent. Le rap divise aussi les sexes : deux fois plus d'amateurs chez les hommes que chez les femmes.
Avec un nombre d'auditeurs en constante augmentation au fil des ans, le rap s'impose aujourd'hui incontestablement comme l'un des premiers genres musicaux au monde. Pourtant, ces dernières semaines, les polémiques s'enchaînent : sexiste, violent, et parfois même négationniste ; quand le rap dérape, et qu'il dérange.
Le rap incarne la révolte des exploités contre un système qui les détruit. Le message mêle rébellion et désir d'émancipation. Les textes évoquent les galères du quotidien, entre humiliation et colère. Le rap reste lié à la critique sociale.
Les premières tentatives de rap en français
Plastic Bertrand et Pierre-Edouard en 1980, ou Chagrin d'Amour l'année suivante, avec son tube "Chacun fait (c'qui lui plaît)", restent des artistes de variété intégrant un élément de cette culture (le parler-chanter des couplets).