Celui-ci a une réputation très particulière, liée à l'ambivalence du personnage. En effet, c'est un prodige des échecs, extrêmement précoce, mais dans le même temps c'est un fruste, quelque peu analphabète et très limité intellectuellement. « Plus un esprit se limite, plus il touche par ailleurs à l'infini. »
C'est une machine, dépourvue de créativité et d'imagination, mais efficace : « Czentovic ne parvint jamais à jouer une seule partie dans l'abstrait, ou, comme on dit, à l'aveugle. Il était absolument incapable de se représenter l'échiquier en imagination dans l'espace.
Le narrateur, un Autrichien en partance pour l'Argentine, est informé de la présence à bord du champion mondial des échecs, Mirko Czentović. Homme intelligent et passionné par la psychologie, il se met en tête de mieux comprendre ce curieux personnage.
Le docteur B… est un avocat viennois réputé, dont la famille conseille les grands couvents sur les plans juridique et administratif (p. 45). Ayant fait de brillantes études, il est habitué à fréquenter l'élite sociale de la capitale autrichienne. Tout révèle en lui le raffinement et la culture.
C'est l'adversaire le plus redoutable de Czentovic aux échecs. Il est décrit comme un homme à la « pâleur étrange », au « teint presque crayeux. » et aux cheveux tout blancs, comme s'il avait vieilli prématurément.
Le docteur B… gagne la première mais, de nouveau, la folie s'empare de lui (il retombe dans le délire dont il avait été victime en détention) et il perd la seconde partie.
Le jeu s'organise comme suit : Czentovic jouera seul contre tous, après son coup il se retirera au fond de la pièce pour ne pas entendre leur débat, et reviendra quand ils taperont avec une cuillère sur un verre. La partie se termine vite, en faveur de Czentovic qui leur fait sentir toute sa supériorité.
Pousseur de bois: on appelle parfois pousseurs de bois les joueurs d'échecs, car les pièces d'échecs sont souvent en bois.
Docteur B, une victime
Il est arrêté car il veut rester fidèle à l'Autriche. Stefan Zweig lui-même était juif et autrichien. C'est un homme qui a vécu la torture psychologique et physique. Il est sauf à présent, mais il est marqué à vie par ce qu'il a vécu.
Puis il cherche à mettre en œuvre un stratagème pour attirer le champion du monde à lui. Le narrateur se considère comme un joueur d'échecs modeste. Il décide alors de s'installer avec sa femme qui ne joue pas mieux que lui (selon sa propre opinion) devant un échiquier installé au fumoir.
Monsieur B est autrichien, il a été enfermé dans un hôtel particulier, seul. Durant cette année de torture mentale, il apprend des techniques d'échec jusqu'à en devenir fou (il vole un livre dans le manteau d'un sbire de la Gestapo). Il devient schizophrène car il veut jouer contre lui même.
La scène se passe sur un grand paquebot au départ de New York et à destination de Buenos Aires. Les passagers embarquent, ainsi que le narrateur, et l'un de ses amis.
Le statut du narrateur est relativement ambigu puisqu'il est considéré à la fois comme un personnage secondaire et celui sans qui l'histoire ne serait pas possible. De plus, son ultime intervention auprès de B. fait de lui une sorte de double par substitution du romancier.
C'est un coup cacophonique et pervers, un coup qui n'a aucun sens, mais qui, d'une manière ou d'une autre, prend tout son sens pour les seigneurs des échecs des Enfers, et qui fut récompensé par une victoire.
Le narrateur observe peu à peu le caractère de Czentovic : « Ce qui nous était désagréable, c'était seulement la suffisance avec laquelle Czentovic nous faisait sentir de façon trop évidente sa supériorité. »
Écrit en 1942, Le Joueur d'échecs est le dernier roman de Stefan Zweig qui, ne voulant pas assister à l'enlisement de l'Europe dans "la longue nuit" du nazisme, se suicida quelques mois après.
D'après la légende, l'inventeur présumé des échecs indiens serait un brahmane nommé Sissa. Il aurait inventé le chaturanga pour distraire son prince de l'ennui, tout en lui démontrant la faiblesse du roi sans entourage. Souhaitant le remercier, le monarque propose au sage de choisir lui-même sa récompense.
Dès la maternelle / jardin d'enfants, dès 4 ans, pourquoi pas. Après tout, les jeunes enfants ont le cerveau « comme des éponges ». D'autres experts avancent que l'âge idéal est vers 7-8 ans, quand les enfants ont quelque peu gagné en maturité cognitive.
L'objet de la partie est de placer le Roi adverse dans une position telle qu'il ne puisse éviter d'être pris au coup suivant. C'est ce qu'on appelle « faire échec et mat ».
Par la neutralité du titre allemand, Schachnovelle (nouvelle des échecs), Stefan Zweig ne cherche pas à désigner le joueur d'échecs.
Son origine remonte vers l'an 600 et il est certainement apparu entre l'Inde et la Perse, qui jouaient au chaturanga et au chatrang. Ce sont des jeux de guerre, où les pions représentent les membres de l'armée. Plus tard, avec l'invasion arabe, ces jeux se répandent jusqu'en Europe.
La fédération française, qui revendique 55.000 licenciés, est désormais reconnue comme une fédération sportive à part entière. Elle a signé en mars un contrat de délégation de service public avec le ministère des Sports.
S'il est aujourd'hui admis que le jeu d'échecs tient son origine de l'Inde vers l'an 600, plusieurs versions se contredisent quant à son inventeur. L'une d'entre elles avance qu'un sage nommé Sissa aurait créé et offert ce jeu stratégique à un prince indien pour le divertir. À l'époque on utilise le terme chaturanga.
Il est interdit de mettre son propre roi en échec ou de le faire passer sur une ligne d'échec pendant le roque. Il est également interdit de roquer quand le roi est en échec sur sa case de départ. Si cela arrive (par inadvertance entre débutants) on doit reprendre le coup.