“Ils veulent pouvoir développer leur employabilité. Ils ont vu leurs parents frappés de plein fouet par la crise économique de 2008, et ils savent que leurs emplois ne sont jamais garantis à 100%”, explique pour sa part Christophe Perilhou, directeur directeur Learning & Operations qui a piloté l'étude CEGOS.
Ces cadres qui ne veulent plus manager. Une récente étude révèle que 20% des cadres en France ne veulent pas ou plus gérer d'équipe. Des anciens managers et experts interrogés par Maddyness ont tenté d'expliquer ce désamour pour cette fonction d'encadrement.
Management: les raisons de la désaffection
Le manager a des responsabilités pas toujours simples à assumer: il passe du temps à gérer égos et bobos, exigences et gémissements, noyades dans des verres d'eau et véritables difficultés.
Mieux vaut donc privilégier le management délégatif ou participatif, et lui laisser une certaine autonomie. Ce qui n'exclut pas, au contraire, tout contrôle. Il faut lui expliquer, en y mettant les formes, que vous attendez de sa part un retour en termes de reporting et d'information pour pouvoir piloter l'équipe.
La mobilité interne à l'étranger
Les entreprises possédant plusieurs bureaux en France ou à l'étranger peuvent aussi proposer des solutions de mobilité interne à l'étranger. Dans ce cadre, le salarié peut être amené à développer un nouveau pôle ou réaliser les mêmes missions dans un autre environnement.
Tout le monde peut occuper, plus ou moins bien, une fonction de management par temps calme, mais peu de managers ont les qualités de leadership et de décideur pour faire face aux situations complexes ou imprévues des temps agités, qui sont toujours des périodes décisives.
Pour faire évoluer vos salariés plus facilement, vous devez faire un bilan de leurs compétences actuelles pour leur fixer de nouveaux objectifs ! Ces feedbacks les aideront à y voir plus clair sur leurs points d'améliorations ainsi que sur leurs réussites.
Soyez juste et transparent, comme tout bon manager. Dans le cas d'un nouveau projet en vue, n'hésitez pas à en parler à cette équipe de jeunes. La génération Y est de nature très curieuse, alors profitez-en pour enrichir leurs compétences et leur vision de l'entreprise. Les progrès parleront d'eux-mêmes.
« Mais les jeunes - et les moins jeunes d'ailleurs - veulent toujours bosser, confirme Hélène Picot, mais ils veulent faire des choses qui leur plaisent vraiment. Ils ne veulent plus d'un job sans sens ou qu'on leur donne des conduites sans liberté d'action ».
La première est l'épuisement et/ou le manque de reconnaissance, citée par 52% d'entre eux. Viennent ensuite la volonté d'obtenir un salaire plus élevé (39%), le souhait d'aboutir à un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle (25%), et le manque d'évolution dans leur travail (21%).
« Un commercial qui fait déjà un peu de management, pourra prétendre à devenir chef de projet. De même pour un développeur en informatique qui a l'habitude de manager son équipe, il peut se reconvertir facilement vers un poste de gestionnaire de plateforme client », détaille la coach d'Horizon Alpa.
Le mauvais manager a tendance à imposer son autorité. Dénué de charisme, il va donc jouer sur d'autres leviers : décisions arbitraires, sanctions. Dans son équipe, mieux vaut adopter une posture de suiveur que de faire preuve de leadership. Autonomie et prise de responsabilité ne sont pas autorisées.
Le rôle du manager consiste donc à respecter 4 points clés : Impulser la cohésion d'équipe. Maintenir la motivation. Déléguer les tâches et l'organisation.
Il s'agit d'une démarche globale qui repose sur quatre grandes fonctions génériques : piloter (fixer des objectifs et contrôler), organiser, animer et diriger.
Le manager junior a acquis durant son parcours d'apprentissage un panel d'outils et de connaissances diverses et variées. Sa force est de savoir s'en servir au quotidien au moment opportun. Cette capacité lui permet d'être légitime dans ses actions.
Demandez d'être associé à des missions et des idées. Proposez-en. Engagez-vous dans la vie de l'entreprise. Dites-lui que vous êtes prêt(e) à assumer plus de responsabilités et de tâches à réaliser.
"Souvent, on ne progresse pas car on ne sait pas se rendre assez visible. Au-delà de la compétence, le savoir-être et l'intelligence relationnelle permettent en effet de valoriser et de savoir communiquer sur ses résultats. Il faut donc apprendre à se vendre.
Le leader est un état d'esprit, il est respecté pour le travail accompli, ses objectifs et ses idées. Le manager est une fonction, supervisé par son supérieur qui l'a choisi pour gérer une équipe, mener à bien un projet.