L' inflation est d'abord perçue comme un phénomène monétaire. Pour les uns, elle est due à une création excessive de monnaie. Pour d'autres, c'est le résultat d'un conflit de répartition de la valeur ajoutée . Désormais, il semble que la concurrence mondialisée en soit le principal déterminant.
Une hausse globale des prix
On parle d'inflation lorsque les prix augmentent globalement, et non uniquement les prix de quelques biens et services. Quand tel est le cas, avec le temps, chaque euro permet d'acheter moins de produits. Autrement dit, l'inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.
L'un des principaux rôles de la monnaie, prise sous toutes ses formes (billets, pièces, comptes courants), est de servir d'intermédiaire aux échanges entre les agents économiques.
La création monétaire est un mécanisme lié au crédit bancaire. Sa conséquence est d'augmenter la masse de monnaie en circulation. À chaque fois qu'une banque accorde un crédit à un agent économique, il y a création monétaire puisque les moyens de paiement disponibles sont augmentés d'autant.
Lorsqu'une banque octroie un crédit à un agent économique (ménage ou entreprise), elle met en circulation de la monnaie scripturale qu'elle crée. Aucune épargne préalable n'est donc nécessaire à la banque pour octroyer un crédit. Elle crée la monnaie « ex nihilo », à partir de rien.
moyen d'échange, la monnaie permet de régler des transactions commerciales ou entre particuliers. Elle peut être échangée contre des biens ou des services. Elle possède un pouvoir libératoire immédiat ; unité de compte, elle permet d'établir les prix grâce à une unité reconnaissable et acceptée par tous.
Intermédiaire des échanges (payer), unité de compte (compter) et réserve de valeur (être stockée).
Pour stabiliser les prix, et donc limiter l'inflation, la Banque centrale joue généralement sur les taux d'intérêt. La logique est assez simple : lorsque les taux d'intérêt sont bas, les particuliers et les entreprises seront plus enclins à souscrire un crédit pour financer leurs projets.
Quel rôle joue la banque centrale dans ce processus ? Elle fabrique la monnaie fiduciaire et dispose du mono pole de l'émission de cette monnaie, qui seule a cours légal. En France, les billets sont fabriqués par la Banque de France et les pièces par la Monnaie de Paris.
La création excessive de monnaie alimente donc le nombre de risques notamment l'inflation, la politique monétaire restrictive mis en œuvre depuis les années 1980(document 2) fait courir d'autres risques pour l'économie.
La monnaie est un instrument d'échange
La monnaie facilite les transactions entre les agents économiques car elle est acceptée par tous. Elle est immédiatement disponible et sans frais, c'est un actif liquide.
Celle-ci exerce des effets sur l'activité et le comportement des agents économiques à travers quatre canaux de transmission : le taux d'intérêt, le crédit, l'effet de richesse et le taux de change.
Lorsqu'une banque fait un crédit à un particulier, elle crédite son compte d'un certain montant, créant alors un nouveau dépôt. La masse monétaire augmente alors. Mais dans le même temps certains agents remboursent leurs crédits bancaires, diminuant ainsi les montants sur leurs dépôts : la masse monétaire diminue.
Inflation par la masse monétaire
Il est possible d'expliquer l'inflation en s'intéressant à la masse monétaire. Si cette dernière est augmentée de manière excessive, alors la monnaie créée excède la richesse réelle d'un pays. La monnaie perd de la valeur et les prix augmentent pour compenser cette dépréciation.
Quand la banque centrale augmente l'offre de monnaie accroit le niveau des prix. Une augmentation persistante de l'offre de monnaie provoque une inflation continuelle. Selon le principe de neutralité de la monnaie, la quantité de monnaie en circulation n'influence pas les variables réelles de l'économie.
L'inflation a des conséquences négatives pour les agents détenant de la monnaie, puisqu'avec la hausse des prix la même quantité de monnaie permettra d'acheter moins de choses (perte de pouvoir d'achat).
La monnaie, qu'elle soit scripturale ou fiduciaire, est une dette envers son émetteur. La monnaie scripturale est une promesse de rembourser le montant équivalent sur notre compte de dépôt d'espèces. La monnaie fiduciaire est également une dette envers l'État ou la banque centrale qui a imprimé le billet ou la pièce.
A la base, la monnaie correspondait à la richesse en or que possédait le pays mais avec la modernité, les actifs financiers ont un peu changé et la machine boursière tient compte des biens immobiliers ainsi que des placements. Il est donc impossible de fabriquer plus d'argent pour ces raisons.
La BCE contrôle ainsi l'inflation et la déflation, et veille à ce qu'il y ait toujours une quantité adaptée de monnaie en circulation. Le terme « politique monétaire » fait référence aux mesures prises par une banque centrale pour atteindre son objectif de stabilité des prix.
Si l'inflation a toujours, à long terme, des effets négatifs, elle peut avoir, à court terme des effets positifs. ➢ Les effets positifs : - allège la dette des débiteurs (par exemple, celui qui a emprunté pour acheter un logement). - profite à ceux qui bénéficient de revenus indexés sur l'inflation.
Pour contrôler l'inflation, la banque centrale peut agir sur deux leviers : son taux directeur, ou la quantité de monnaie qu'elle émet. Ces deux instruments ne peuvent cependant pas être utilisés en même temps, toute variation des taux entraînant une variation de la quantité de monnaie, et réciproquement.
C'est le prix du marché qui détermine la valeur d'une monnaie qui sont souvent utilisées pour le commerce et la finance ,c'est une variation en permanence réalisé par des transactions des opérateurs dans les salles de marchés comme dans des banques ou des bourses.
1. Le dinar koweïtien. Connu comme la monnaie la plus puissante du monde, le dinar koweïtien ou KWD a été introduit en 1960 et était initialement équivalent à une livre sterling.
La création monétaire se fait principalement par les emprunts effectués par les particuliers et les entreprises auprès des banques. Contrairement à ce qu'on peut penser, les crédits accordés par les banques ne sont pas financés par l'épargne des autres clients de la banque.