Le but de l'examen est de diagnostiquer une lésion bénigne ne nécessitant pas d'exploration chirurgicale (8). Quand le kyste demande une exploration plus poussée, un examen avec IRM permet de poser plus précisément l'indication opératoire. Par exemple, un kyste fonctionnel nécessite un traitement médicamenteux.
L'échographie endovaginale
L'échographie est un examen central pour orienter le diagnostic de cancer de l'ovaire. Elle est généralement réalisée par voie endovaginale : la sonde est introduite dans le vagin. Elle permet de visualiser un éventuel kyste dans un ovaire ou dans les deux et d'en préciser la nature.
Les kystes ovariens sont de deux types : fonctionnels et organiques. Les kystes fonctionnels régressent spontanément et leur présence ne favoriserait pas un cancer de l'ovaire. Les kystes organiques peuvent devenir très volumineux et, dans de rares cas, évoluer vers un cancer de l'ovaire.
Les signes et symptômes du cancer de l'ovaire comprennent ceux-ci : saignements vaginaux anormaux (par exemple, saignements abondants, irréguliers ou survenant entre les menstruations), en particulier après la ménopause. pertes vaginales fréquentes et claires, blanches ou teintées de sang.
Un kyste ovarien suspect impose la pratique d'une IRM pelvienne, plus rarement d'un scanner, recherchant portion solide ou végétations associées des signes d'angiogenèse.
La personne est couchée sur une table qui glisse à l'intérieur d'un tunnel de 2 m de longueur environ. Il n'est pas nécessaire d'être endormi pour passer une IRM. L'examen dure de 20 à 30 minutes.
Dans le cas où le kyste est bénin, la grosseur est visible, palpable mais ne présente aucun danger pour le patient. Ces kystes partent naturellement ou à la suite d'un traitement léger. Dans le cas où ils seraient malins, les kystes sont plus dangereux et requièrent un traitement plus lourd.
En présence d'un kyste, l'intervention chirurgicale se déroule par cœlioscopie. Toutefois, une laparotomie (ouverture de la paroi abdominale) se révèle nécessaire si, en cours d'intervention, le diagnostic de kyste malin est posé ou si des difficultés opératoires se présentent.
Qu'il soit fonctionnel ou organique, le kyste peut se compliquer. Il peut saigner (hémorragie intra-kystique), se tordre (torsion du kyste), se rompre (rupture du kyste), ou encore s'infecter (abcès ovarien). Des douleurs intenses et brutales vous préviendront de la survenue de ces complications.
Parmi les symptômes les plus fréquents, citons les douleurs intenses au moment des règles et/ou pendant les rapports sexuels, en allant aux toilettes ou lors de l'ovulation, la fatigue, les saignements abondants, ou encore, une pression au niveau des ovaires.
Pour éviter les complications, il convient de ne pas reporter vos examens gynécologiques réguliers et de prendre rendez-vous avec votre médecin si vous présentez l'un des symptômes suivants : Cycles menstruels irréguliers. Sensation de pression dans le bassin. Sensation de ballonnement dans l'abdomen.
La plupart des kystes fonctionnels mesurent < 1,5 cm de diamètre; quelques-uns dépassent 5 cm. Les kystes fonctionnels guérissent habituellement spontanément après plusieurs jours ou semaines. Les kystes fonctionnels sont peu fréquents après la ménopause.
Ils peuvent grossir et ne régressent pas spontanément. Si la majorité de ces lésions sont bénignes, environ 10% sont dits "borderline" ou cancéreux.
Certains cancers sont dits silencieux. Ils ne présentent aucun symptôme jusqu'à un stade avancé de la maladie. Le diagnostic est donc tardif, ce qui a un impact sur les chances de guérison. C'est le cas du cancer de l'ovaire et du cancer colorectal.
Comme pour la plupart des cancers, l'âge est un facteur de risque important de cancer ovarien : plus une femme vieillit, plus son risque augmente. Le risque est maximal autour de 75-79 ans et l'âge médian au diagnostic est de 68 ans ( INCa , 2019).
Parfois on parle de kyste qui signifie que cela occupe de la place. L'adénome désigne un type particulier de tumeurs. Il existe des tumeurs avec des kystes, d'autres sans kyste. En revanche il est rare d'avoir des kystes sans tumeur.
L'ablation chirurgicale d'un kyste de l'ovaire est recommandée s'il entraîne des symptômes tels que des douleurs ou une masse palpable dans l'abdomen. En fonction de son aspect à l'échographie et de son origine, le médecin vous proposera de retirer le kyste ou de le surveiller.
Dans le cas où il existe de nombreux kystes, un traitement hormonal mettant les ovaires au repos pendant 6 à 9 mois permet d'obtenir une diminution de la taille des kystes.
Par ailleurs, le fait de présenter un kyste sur un organe augmente le risque de développer un cancer au niveau de ce même organe. En effet, quoique bénins, les kystes peuvent être le siège de départ de certaines tumeurs malignes, notamment les kystes du pancréas ou de l'ovaire, bien que cela reste rare.
Le pronostic dépend fortement du stade de la tumeur et de l'état de santé du patient. Les taux de survie à 5 ans sont au mieux de 80% et diminuent jusqu'à 10% à mesure que la tumeur se propage. Après une opération macroscopiquement sans tumeur, les chances de guérison devraient être d'environ 60%.
Au cours de leur vie, 5 à 7% des femmes développent un kyste ovarien, soit à l'ovaire droit, soit à l'ovaire gauche, parfois sur les deux côtés. S'ils sont le plus souvent bénins, ils peuvent cependant occasionner de vives douleurs dans le bas ventre, entre autres.
Une étude récente a montré qu'un taux élevé de CA 125 (> 35 U/ml) est associé à une probabilité de 10% d'avoir un cancer de l'ovaire. Cette valeur prédictive du dosage du CA125 augmente avec l'âge de la femme. La valeur du taux de ce marqueur est aussi importante.
L'IRM pelvienne est un examen de plus en plus prescrit pour rechercher de l'endométriose, il permet de voir certaines choses mais malheureusement pas tout et le résultat dépend beaucoup de la qualité de l'examen et de la compétence du médecin qui réalisera l'examen.
L'IRM pelvienne est un examen réalisé en complément d'une échographie. L'ensemble des organes contenus dans la cavité pelvienne sont visibles (utérus, ovaires, rectum, vessie...) ainsi que les veines et artères. Elle permet de faire un bilan anatomique complet.