Burn-out, lassitude, envie de changements, ambition ou mauvaise ambiance : les raisons qui pourraient pousser un salarié à quitter son job ne manquent pas. Pour autant, la raison principale de la plupart des démissions serait ailleurs.
Peut-être n'avez-vous pas reçu de promotion en termes de titre de poste, mais vous avez vu une meilleure voie à suivre dans une autre entreprise. Ou vous avez rejoint une nouvelle entreprise pour avoir la possibilité d'acquérir une nouvelle compétence qui était importante pour vous.
Le plus souvent, ce désir de changement se justifie par un besoin "de nouveaux challenges", constate Julien Verleure. "Je rencontre régulièrement des candidats qui ont envie d'évoluer professionnellement car ils ont l'impression d'avoir fait le tour de leur poste", remarque de son côté Cyril Capel.
Une démission, ça ne se refuse pas
Première bonne nouvelle pour le démissionnaire : l'employeur ne peut pas légalement refuser une démission (sauf si le démissionnaire est en CDD et qu'il ne souhaite pas partir pour un CDI).
Une démission n'est pas un acte anodin.
Elle entraîne des droits, mais aussi des obligations que vous vous devez de respecter. Pesez bien le pour et le contre avant de donner votre démission, et ne le faîtes jamais sur un coup de tête; vous pourriez le regretter par la suite.
Le salarié démissionnaire n'a pas droit à une indemnité au titre de la rupture, puisqu'en démissionnant, le salarié se prive de toutes les indemnités légales ou conventionnelles prévues en cas de licenciement.
Les congés payés qui ont été posés avant la date de notification et qui sont pris pendant la période de préavis de démission prolongent celle-ci d'autant de jours que de congés. À l'inverse, si les congés payés sont pris après la notification, le délai de préavis ne change pas.
Rupture conventionnelle : la solution pour quitter un CDI sans perdre ses droits. Signer une rupture conventionnelle avec votre employeur vous permet de bénéficier des allocations chômage dès la fin du contrat de travail à durée indéterminée.
En principe, le solde de tout compte est soumis à l'impôt sur le revenu. C'est une norme qui vaut, quel que soit le mode de rupture d'un CDI. Il est donc valable, que ce soit une démission, un licenciement, une fin de contrat de travail, une rupture conventionnement, ou un départ à la retraite.
Peut-on toucher le chômage après un abandon de poste ? Réponses dans cet article, valables jusqu'à l'adoption définitive de la réforme. Rebondissement pour les abandons de poste. Il ne sera bientôt plus possible de toucher le chômage puisqu'ils seront assimilés à une démission; Sauf exceptions.
Le contrat à durée indéterminée (CDI) peut être rompu à tout moment, à l'initiative de l'employeur ou du salarié ou d'un commun accord par une rupture conventionnelle.
Exemple de message d'au revoir professionnel
Je vous souhaite à tous une bonne continuation dans vos projets aussi bien personnels que professionnels. À très bientôt et au plaisir de se revoir. Je reste joignable sur LinkedIn.
De nombreuses raisons peuvent pousser un salarié à changer d'entreprise. Il peut s'agir de raisons personnelles comme professionnelles : choix de vie, évolution de carrière, salaire, équilibre entre vie pro/vie perso, ambiance de travail...
« J'avais besoin de faire de nouvelles choses et de me lancer de nouveaux défis. J'aime me challenger. » « J'ai développé telle compétence et j'ai très envie de pouvoir la mettre en pratique. Le poste que vous proposez correspond sur ce point complètement à mes attentes ».
Rappelons-le, la rupture conventionnelle ne peut pas être imposée à l'employeur tout comme un employeur ne pas pas imposer à ses salariés une rupture conventionnelle. Comme son nom l'indique, elle est issue d'un commun accord des deux parties souhaitant mettre fin au contrat de travail.
Si l'employeur ou le salarié persiste à refuser la rupture conventionnelle, il est possible de se tourner vers d'autres solutions. L'employé peut choisir entre la démission ou l'abandon de poste. L'employeur peut procéder au licenciement.
Il est difficile de conseiller à un salarié de faire un abandon de poste. En effet, il court le risque que l'employeur « laisse pourrir la situation » et ne licencie pas le salarié. Dès lors, celui-ci n'aura pas de salaire et ne pourra pas percevoir d'allocations chômage faute de rupture du contrat de travail.
Mais les avantage de la rupture conventionnelle ne sont pas à négliger. Elle présente l'atout majeur, au contraire de la démission, de faire bénéficier au salarié des indemnités de rupture du contrat de travail. S'il y est éligible, le salarié a également le droit au chômage après la rupture conventionnelle.
Refuser de signer le solde de tout compte
Sachez-le, la loi oblige votre l'employeur à vous verser sans délais les sommes dues. Refuser de signer ne signifie donc pas repartir les mains vides. Cela implique surtout que le reçu pour solde de tout compte perd sa valeur libératoire pour l'employeur.
L'employeur n'est pas dans l'obligation de rémunérer des congés payés non pris. En revanche, le salarié peut demander à son employeur de lui payer et de lui verser ainsi des indemnités de congés payés notamment si les congés payés n'ont pas pu être pris à cause de l'employeur.
Comment annoncer sa démission ? Prévenez votre patron en personne et formalisez ensuite votre décision par écrit. Evitez de déposer votre démission uniquement par écrit, ceci pourrait paraître peu professionnel et lui donner le sentiment de ne pas être respecté.
La rupture du contrat de travail, c'est-à-dire sa fin avant la date prévue, peut prendre différentes formes : démission, rupture conventionnelle, licenciement….