Le rouge, couleur de la légion d'honneur, est le symbole de la carrière militaire quand le noir est celui de la carrière religieuse.
La plus courante est que le rouge symbolise l'armée et le noir le clergé. Ainsi durant tout le roman, le protagoniste hésite entre l'armée et sa passion pour Napoléon, et le clergé, qui lui a permis d'effectuer ses études et a donc favorisé son ascension sociale.
Quelle morale ? Le bonheur réside dans la simplicité, serait-ce là le message que tente de nous faire passer Stendhal dans son œuvre ? En effet, les dernières pages du roman laissent une grande place à Fouqué, un « esprit sage », qui s'avère être le seul véritable ami de Julien.
L'ambition de Stendhal d'écrire une telle histoire lui vient d'un voyage dans le Midi, en 1829. On le rattache très vite au mouvement réaliste, malgré le fait que la précision des faits ne l'engage guère.
Julien, le héros du roman, est un personnage très ambigu. L'ambition sociale, l'ambition amoureuse, qui semblent ses principales passions, le conduisent au meurtre qu'il tente froidement sur la personne de Mme de Rênal.
Première partie de l'œuvre : le noir
Grâce à ses capacités, Julien Sorel a pu poursuivre des études malgré sa classe sociale. Cela a fait de lui une cible pour M. de Rênal, le maire de Verrières, qui voit en lui un précepteur pour ses enfants. Il se préparait alors à mener une carrière ecclésiastique.
Aujourd'hui, « l'affaire Berthet », du nom de ce jeune homme condamné à mort en 1827 pour avoir tiré sur son ancienne amante dans l'église de Brangues, dans l'Isère, comme Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir.
Au début il ne s'agit pour lui que d'un jeu où la manipulation est de mise. Il n'éprouve que de l'aversion, de la haine pour une caste qui n'est pas la sienne et contre laquelle il souhaite se venger car il ressent tout comme une injustice.
Stendhal, proposait dans le Rouge et le Noir cette définition : « Le roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l'azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route. » Nous comprenons ainsi que Stendhal voulait démontrer que le roman est un reflet de la réalité.
Mathilde de La Mole est le second amour de Julien. Il se trouve face à cette jeune fille d'une beauté masculine qu'il ne goûte guère, mais dont le mépris pique sa fierté. C'est précisément parce qu'il ne peut l'avoir qu'il met toute son ardeur à la conquérir.
Julien Sorel un personnage d'une complexité réaliste. Difficulté pour le lecteur à aimer ou non de Julien Sorel. Ce n'est pas un héros auquel il peut s'identifier (fragile, hypocrite, calculateur…): « Je lui trouve l'air de penser toujours et de n'agir qu'avec politique.
Julien veut maîtriser les femmes mais il veut aussi maîtriser le destin en organisant l'enterrement de sa dépouille dans la grotte de Verrières.
Dans nos civilisations européennes, chacune des couleurs à une signification, le noir est d'abord associé au deuil, à la mort, à l'absence de lumière. Voire à ce qui fait peur. En psychologie des couleurs, le noir suggère la discipline, le pouvoir, mais aussi la sophistication, le succès… et un brin de conservatisme.
La couleur ROUGE
C'est une couleur forte, synonyme de puissance, de force, d'énergie, de passion et évidemment d'amour ! Attention, le rouge représente aussi le sang, le danger et la révolte.
Il s'agit aussi, pour Stendhal, de peindre une société sans l'idéaliser. En ce sens, il s'inscrit bien à sa manière dans l'esthétique réaliste, même si le réalisme n'est pas encore théorisé. Il représente ainsi un monde dans lequel l'argent joue un rôle de plus en plus important.
Le roman est comparable à un miroir qui se promène sur une grande route, le portrait de Mr de Rênal va être indissociable du portrait de la ville de Verrières.
le Rouge et le Noir est un roman d'initiation, où le héros, le jeune Julien Sorel, fils de charpentier, qui tente de s'élever dans la société, devra franchir de nombreux obstacles. Passionné par Napoléon, il rêve d'une grande destinée en revêtant l'habit de soldat (rouge).
l'homme qui porte le miroir est l'écrivain réaliste ; l'azur des cieux représente l'idéal, social, culturel, le Beau artistique, le politiquement correct, les bonnes mœurs ; la fange des bourbiers de la route représente tout ce qui dans le monde, la société, la politique, est bas et vil, mal considéré ; le grand chemin ...
Julien Sorel est décrit comme un héros ayant pour modèle Napoléon Ier, rêvant de faire une carrière militaire, et contraint d'y renoncer.
Il résulte de ce qui précède que Julien n'est pas hypocrite par nature, mais par choix. C'est la seule « arme » dont il dispose pour s'élever socialement. L'armée qui aurait pu être une voie héroïque lui est fermée depuis la chute de Napoléon (livre 2, chapitre 29).
« Non, Julien Sorel n'est pas un monstre – en effet, si le mot « monstre » figure assez souvent dans les pages du roman, c'est que le héros lui-même l'utilise pour décrire des coquins comme Valenod.
Pour Stendhal, passionnément ému par Florence, ce prénom de Julien renvoyait sûrement (parmi d'autres échos) à Julien de Médicis, le frère de Laurent le Magnifique, assassiné dans la cathédrale de Florence en 1478 par les hommes de main des Pazzi alors que son frère le duc échappait par miracle à la même mort.
Leur relation secrète les fait tous deux souffrir : Julien, tout en aimant Mathilde et en s'enorgueillissant d'avoir séduit la fille d'un si grand seigneur, pense toujours à Mme de Rênal, tandis que Mathilde tour à tour le repousse pour sa naissance obscure et ses convictions révolutionnaires, ou se jette à ses pieds ...
C'est le héros, un jeune homme de vingt-trois ans.
Elle est connue pour se ranger du côté des non-conformistes, elle est donc opposée à la morale sociale de son siècle. Elle est orgueilleuse et dit toujours ce qu'elle pense. Malgré ses défauts apparents, elle se laisse désirer par de nombreux aristocrates qui la trouvent intelligente, belle et bien éduquée.