Les études neuroscientifiques ont montré que certaines des structures cérébrales responsables de notre mémoire autobiographique sont remodelées en profondeur tout au long de notre enfance et même au début de notre vie d'adulte. Les souvenirs sont stockés dans ces aires sous forme de réseaux de neurones précis.
Les bons souvenirs sont souvent utilisés en psychologie pour créer des liens avec des expériences personnelles significatives de notre passé. Tout ce qui est chargé positivement, ce qu'on a vécu à un moment de notre existence, a le potentiel de nous recharger en bonne humeur dans le présent.
Pour se souvenir de quelque chose, il faut l'avoir perçu ou pensé. En effet, une multitude d'informations nous parviennent sans que nous les enregistrions. Quand notre cerveau considère un son, une image, ou une sensation physique, cette perception entre automatiquement dans la mémoire sensorielle.
Lorsque le cerveau se sent en danger, il enclenche en effet un système d'autoprotection menant à deux possibilités : prendre de plein fouet le moment présent associé au mauvais souvenir et réagir sur le coup des émotions, ou mettre de côté ces flashs anxiogènes pour continuer d'avancer.
La majorité des adultes situent leurs premiers souvenirs d'enfance entre 3 ans et 4 ans. Avant cela, ils ont presque tout oublié. C'est ce qu'on appelle l'amnésie infantile. En fait, vers 8 mois, les bébés sont capables d'avoir quelques petits souvenirs.
Un souvenir reste donc gravé en nous par la force des émotions qui l'accompagnent ainsi que par la manière dont nous avons pu ou non lui donner du sens. Tout ce que nous vivons, la plus légère impression ou la plus grande douleur, s'inscrit sur le disque de cire de notre mémoire, comme les microsillons d'autrefois.
Tournage. Le tournage a eu lieu du 7 décembre 2020 au 12 janvier 2021 à Pau, Denguin, Gan, Lestelle-Betharram et Laruns.
Vivre constamment dans le passé, c'est sentir en soi le temps qui file, passe et trépasse, de façon particulièrement douloureuse. Si douloureuse que certains refusent de croire que ce qui a eu lieu (une histoire d'amour, une enfance identifiée comme « heureuse », une période épanouissante au travail, etc.)
Un des premiers principes explicatifs des faux souvenirs et de l'effet de désinformation est basé sur l'effet des intervalles de temps entre les événements. Plus un souvenir est ancien, plus la mémoire de l'événement s'affaiblit, moins la différence entre le souvenir et la nouvelle information est détectée.
avoir le sentiment de ne plus vouloir ou de ne plus pouvoir vivre. épisodes répétés de violence physique ou sexuelle. sentiment de haine envers soi-même ou faible estime de soi.
Aujourd'hui, la fausseté n'est établie que lorsque les faits contredisent les souvenirs, par exemple lorsqu'un examen médical réfute une remémoration, fût-elle explicite et détaillée, de viol et d'avortement.
Des chercheurs britanniques ont révélé que chez 40% de la population, le premier souvenir est tronqué, voire fictif. Il serait un assemblage vécu et de photos, voire d'histoires racontées. On peut donc se créer un premier souvenir, et sans doute également le sentiment qui en découle.
Il s'agit de la mémoire épisodique. Située dans l'hippocampe, cette dernière «traite tous les souvenirs personnels importants pour nous, explique le Pr Dubois. Ces souvenirs ne nous reviennent qu'à la perception d'une odeur ou à la vue de quelque chose».
Peur de manquer et faible estime de soi
Autre cause identifiée par Laurence Einfalt, "une longue période de chômage ou l'héritage d'une angoisse de manquer due à la guerre": "On garde alors tout, parce qu'on "ne sait jamais"". Comme Noémie par exemple avec ses crèmes solaires périmées.
« Lorsqu'on demande à une personne de se rappeler un souvenir, l'activité de ces neurones s'intensifie. Mais si on interfère avec ceux-ci, il devient plus ardu de faire remonter un évènement à la mémoire », explique la chercheuse. Le cerveau comporte toutefois un nombre incroyable de neurones.
Parfois, nos souvenirs présentent une réalité approximative, voire très déformée. Mais parfois aussi, notre cerveau construit de toutes pièces le souvenir d'événements qui ne se sont jamais produits. Ces faux souvenirs ne sont pas toujours anodins quant aux conséquences qu'ils engendrent.
L'explication scientifique la plus répandue est que cette impression serait liée à un dysfonctionnement du lobe temporal. Cette partie du cerveau renferme les structures impliquées dans le processus de mémorisation.
La mémoire n'est pas statique
Ainsi, le cerveau ne cesse de se rappeler de certaines choses et d'en oublier d'autres. Mémoriser, oublier... Cette activité s'effectue surtout pendant la nuit. Ainsi, le manque de sommeil augmente le risque de troubles de la mémoire et d'hallucination en cas de traumatismes.
Le mal de vivre est souvent lié à des états dépressifs ou à des troubles émotifs. Ce profond et intime mal de vivre demeure traitable.
Le fait de penser sans cesse au passé ou de se concentrer sur le futur peut vous faire perdre de vue l'instant présent. Vous vous rendrez probablement compte que vous avez passé votre vie sans profiter de l'instant présent.
Il suffit de prendre quelques respirations en conscience çà et là dans sa journée pour arrêter de se projeter dans le futur. Vivre dans le présent ne veut pas dire que l'on doit s'isoler ou se soustraire du quotidien pour pouvoir le faire. Bien au contraire, cela veut dire s'immerger pleinement dans l'expérience vécue.
D'après les auteurs, les souvenirs font appel à des processus variés. On pourrait donc en éliminer certains sans endommager la mémoire dans son ensemble. Si ces expériences étaient confirmées, cette technique pourrait alors s'avérer prometteuse pour traiter le stress posttraumatique ou les addictions à des produits.
1Le cerveau humain est extraordinaire et même les souvenirs les plus lointains, ceux de notre toute première enfance, restent gravés dans notre mémoire comme des photos inaltérables alors que l'on a oublié tant de choses récentes.