Argan n'occupe en tout cas sa place de père que lorsqu'il n'est plus là pour se faire voir. Sa maladie vient de sa visibilité : en somme il est malade parce qu'il a peur de mourir.
ACTE III : Monsieur Purgon, le médecin d'Argan déclare qu'il ne veut plus être son médecin, car Argan n'a pas pris un lavement qu'il lui avait prescrit (Béralde, le frère d'Argan, s'y était opposé).
Argan est un hypocondriaque, c'est-à-dire une personne toujours préoccupée par sa santé qui craint perpétuellement d'être malade. Par le biais de ce personnage, Molière fait la satire de la médecine de l'époque. Argan pense que la maladie et la mort le menacent de façon permanente.
Argan est donc un hypocondriaque qui se laisse abuser par des diagnostics contradictoires. Loin de s'en plaindre, il les accepte, car ils vont dans le sens qui lui convient. Ces diagnostics entretiennent au fond l'idée qu'il est malade. Argan est attaché à ses médicaments, à ses soins.
Argan se croit malade donc il dépense beaucoup d'argent en médicaments dont il n'a pas besoin. Pour faire comprendre à son maître que ses croyances ne sont pas logiques, Toinette va se faire passer pour un médecin. Elle tente ainsi de faire comprendre à Argan que n'importe qui peut devenir médecin.
C'est une scène déterminante sur le plan dramatique et qui comporte une étape du dénouement : le méchant est démasqué aux yeux de tous et le héros prend conscience de son erreur .
Dénouement : Argan se relève, ravi des marques d'amour de sa fille. Il accepte le mariage d'Angélique avec Cléante à une condition : qu'il se fasse médecin. Béralde propose alors à son frère de devenir lui-même médecin. La résolution des conflits passe par le triomphe de la contrefaçon.
Argan, le personnage principal, est d'abord caractérisé par son rôle de malade imaginaire : il est hypocondriaque. Il est préoccupé en permanence par sa santé, son obsession se fait sentir dès la première scène.
L'HYPOCONDRIE, UNE PARANOÏA INTERNALISÉE. On trouve chez Argan un ensemble de traits paranoïaques : méfiance, avarice et amour de l'argent, irascibilité, revendications, homosexualité latente sous forme d'obsessions fécales, troubles de l'affect.
L'hypocondrie est parfois appelée « arganisme », en référence au nom du personnage d'Argan dans le Malade Imaginaire !
Il veut défendre les intérêts de sa nièce. Toinette se déguise en médecin pour essayer de dégoûter son maître de la médecine. Argan se fait passer pour mort et découvre la cupidité de sa femme (qu'il chasse) et la bonté de sa fille et de Cléante dont il accepte finalement le mariage.
Argan veut qu'Angélique épouse Thomas Diafoirus pour qu'il y ait quelqu'un de médecin dans sa famille pour qu'il puisse le soigner. Argan fait preuve d'égoïsme comme le prouve la structure emphatique suivante : « C'est pour moi que je lui donne ce médecin ».
Le Malade imaginaire a effectivement pour but de « délasser » Louis XIV à son retour de la guerre. Ce dernier, comme il se doit, est loué dans ce ballet champêtre initial. Il revient victorieux de la guerre. Ce ballet initial est donc un hymne à sa gloire.
Argan reste un malade imaginaire mais pour adoucir sa folie il est consacré médecin pouvant ainsi se soigner lui-même. Il accepte que Cléante épouse sa fille à la condition qu'il devienne médecin.
Béline régit le cœur d'Argan, mais aussi son corps et ses déplacements, puisque c'est elle qui le conduit : « M'amour, conduisez-moi ». Cette posture symbolise la prise le contrôle de Béline sur son mari qu'elle manipule.
La première source de comique est le caractère d'Argan . Il nous fait rire avec sa peur de la maladie et sa dépendance des médecines et des lavements , avec son marchandage pour économiser et ne pas être dupe de M. Fleurant , son apothicaire .
1. Le syndrome de Münchhausen direct. Dans ce cas, le patient provoque chez lui une pathologie organique, puis il fait appel au médecin sans lui dire ce qu'il a fait, ce qui entraîne des examens et des traitements inutiles voire dangereux, tels que l'amputation d'un bras à la suite d'une gangrène provoquée par lui.
Le syndrome de Münchhausen : un trouble psychiatrique qui consiste à faire semblant d'être malade. Décrit il y a déjà plus de 50 ans, le syndrome de Münchhausen, ou le syndrome factice, est retrouvé chez les adultes qui simulent des symptômes physiques ou psychologiques.
Carogne, à tous les diables ! Est-il possible qu'on laisse comme cela un pauvre malade tout seul ? Drelin drelin, drelin. Voilà qui est pitoyable !
La médecine ne soigne pas car les médecins n'y sont pas de vrais médecins (Le Médecin malgré lui), les malades des faux malades (Le Malade imaginaire), et l'amour (la vie) le meilleur remède à la maladie (L'Amour médecin).
Le Malade imaginaire, c'est la dernière pièce qu'a écrite Molière en 1673, l'année de sa mort. Découpée en trois actes, l'œuvre se caractérise par l'accumulation de ressorts comiques utilisés par Molière, qui la rendent très drôle ; et par la satire que l'auteur fait de la médecine de son époque.
Argan : Il est le malade imaginaire et c'est le père d'Angélique. Il veut la marier avec Thomas Diafoirus qui est un futur médecin. Il est têtu, bête, jamais content, très grincheux, de mauvaise foi, pessimiste, et radin.Il sonne la cloche pour appeler sa servante Toinette.
Le Malade imaginaire, acte III scène 14, conclusion
Cette scène de dénouement heureux, où Béralde convainc Argan de se faire médecin, fait la satire de la médecine tout en légitimant le droit de la comédie à se moquer.
Au XVIIe siècle, Molière a raison de détester les médecins : lavement et saignée sont les remèdes les plus pratiqués. Un malade déjà affaibli par sa maladie peine à survivre !