5. Pour quelle raison selon vous Antigone éprouve-t-elle le besoin de parler au garde ? Elle est seule et elle a peur. Elle va bientôt mourir et elle essaie d'avoir un peu de réconfort.
Une réécriture du mythe
Le garde est un personnage comique. Il répond à la place d'Antigone : " ce qu'elle faisait ?" Il parle mal, il utilise sans cesse le pronom indéfini "on" : "on avait", "on se disait". Il trouve des excuses pour justifier le fait que lui et les autres gardaient mal le corps : "pour passer ça".
Les trois gardes jouent constamment aux cartes. Comme le dit le Chœur, ils sentent la bière et l'ail et ne débattent que des choses mondaines et inutiles. Le premier garde lui, agit comme porte-parole et donne voix à leurs idées communes.
- Antigone est dans ce passage un personnage profondément seule. Cette solitude est paradoxalement accentuée par la présence du garde. En effet, le fait qu'il y ait une autre présence que celle de l'héroïne devrait être un réconfort.
La nourrice ne joue pas son rôle de confidente, elle ne représente plus la sagesse "tu me traites comme une vieille bete". Elle monopolise la parole, chose rare dans une tragédie classique, pour un personnage de son rang. Elle tutoies Antigone et la gronde.
Antigone n'est pas totalement honnête avec sa nourrice car elle se contente de lui dire qu'elle a effectivement fugué de la maison pendant la nuit pour rendre visite à quelqu'un, sans jamais préciser qu'il s'agissait de son frère mort, Polynice.
Résumé Antigone est la fille d'Œdipe et de Jocaste (mère et épouse d'Œdipe), souverains de Thèbes. Après le suicide de Jocaste et l'exil d'Œdipe, les deux frères d'Antigone, Étéocle et Polynice, se sont entre-tués pour le trône de Thèbes.
Antigone a pris une décision très courageuse : celle d'enterrer son frère malgré le refus du roi Créon. La situation précaire dans la quelle (en un seul mot) se trouve la jeune fille ne nous laisse pas indifférent (accord) car cela peut être le cas de chaque personne.
Antigone se place dans un rapport immédiat avec l'absolu. Elle a la volonté d'être sous la loi des dieux. Elle affirme qu'il n'existe qu'un roi, dieu, contre Créon. Elle revendique la supériorité des lois divines intérieures à la conscience qur les lois humaines qui lui sont extérieures.
Fiancée à Hémon, la jeune fille lui annonce qu'elle ne pourra pas l'épouser puisqu'elle va devoir mourir pour avoir désobéi à la loi de Créon. Personne n'a pu la dissuader.
PAGE 2 : 7) À l'annonce de la nouvelle apportée par le garde, Créon, par ses réactions et ses actions, prend son rôle de chef au sérieux. En effet, il commence par s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une erreur (un animal aurait pu recouvrir le corps).
Le jeune homme avec qui parle la blonde, la belle, l'heureuse Ismène, c'est Hémon, le fils de Créon.
Dans cette pièce, Antigone, le personnage principal, veut recouvrir de terre le corps de son frère Polynice pour lui rendre les honneurs funèbres que son oncle, le roi Créon ne veut pas lui donner. En effet suite au combat entre Polynice et son frère, il est considéré comme le traître du royaume et est deshonoré.
Chacun a un rôle à jouer dans ce monde. Antigone doit enterrer son frère, et Créon doit appliquer les lois. Elle et Antigone ne peuvent pas enterrer Polynice, sinon Créon les condamnerait à mort, les tuerait. Antigone non plus ne veut pas mourir, mais l'honneur de son frère passe avant sa propre vie de mortelle.
ce qu'elle veut, ce qu'elle défend, c'est la liberté à tout prix.
Elle avoue qu'elle a voulu mourir, que Créon avait raison, qu'elle ne sait plus pourquoi elle meurt. Elle comprend seulement alors « combien c'était simple de vivre ». Elle meurt « pour rien ». Antigone est l'histoire tragique d'une jeune fille qui souhaite rendre hommage à son frère et qui mourra pour cela.
Antigone veut pourtant donner une sépulture à son frère et brave l'interdiction royale. Créon tente de la sauver en la ramenant à la raison, mais l'orgueil de la jeune fille l'empêche de céder aux propositions de son oncle et elle est condamnée à mourir emmurée.
Elle est décrit comme laide, noire, maigre. Antigone aurait voulu être un garçon. Elle n'a aucun des charmes dont sa soeur dispose : elle est "hypocrite", a un "sale caractère", c'est "la sale bête, l'entêtée, la mauvaise". Malgré cela, c'est elle qui séduit Hémon qui est le fils de Créon.
En 1664, Jean Racine compose La Thébaïde ou les frères ennemis où Antigone se suicide par amour pour Hémon, son fiancé qui s'est interposé entre les deux frères ennemis Etéocle et Polynice.
Pour moi, Antigone préfère mourir car elle rejette la vie et le "bonheur" tels que les évoque Créon, elle refuse les compromissions que semble impliquer la vie d'adulte. Elle préfère la mort en gardant son caractère entier que la vie si elle doit faire preuve de bassesse.
Le contexte de la création de la version d'Anouilh est donc bien différent, à cette époque la France est sous l'emprise de l'Allemagne Nazie. Le personnage d'Antigone représente la liberté, la résistance et a pour but de pousser le public de l'époque à se révolter contre l'Allemagne Nazie.
L'acte que commet Antigone pour mériter la mort est d'avoir recouvert son frère Polynice pour qu'il puisse se réincarner.
Antigone est sortie tôt le matin pour « vivre encore un peu ». Pour Antigone, la douleur et la peur de mourir sont des prétextes qui ne suffisent pas pour vivire. Pour Ismène, ce sont les hommes qui doivent mourir pour les idées.
Elle a un rôle de substitution pour Antigone, elle remplace la mère (qui est Jocaste) : « Je me lève quand il fait encore noir, je vais à ta chambre, pour voir si tu ne t'es pas découverte en dormant et je ne te trouve plus dans ton lit ! », ou encore « Il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit. »
Antigone agit comme une enfant qui aurait voulu ne pas grandir et a voulu mourir. Elle semble agir de façon égoïste, pour elle et sa famille, par orgueil comme le lui reproche Créon, alors que ce dernier agit pour la cité de Thèbes.