En 2002, il n'y avait 'que' six pays de l'Union (sur 12) ayant un déficit supérieur à 3% du PIB, ils sont 12 pays (sur 18) en 2012», constate Christopher Dembik. La règle des «3%» a ainsi été créée dans l'objectif -louable- de réduire l'endettement de la France.
Les objectifs de 3 % et 60 % sont maintenus, mais l'enjeu principal -celui d'avoir un budget financé par des dépenses saines- est précisé : le déficit structurel (le niveau de déficit qui ne tiendrait pas compte de la conjoncture) ne doit plus dépasser 0,5 % du PIB (ou 1 % pour les pays dont la dette ne dépasse pas 60 ...
Il comporte aujourd'hui trois règles principales qui s'appliquent à l'ensemble des États membres de l'Union européenne : un plafond de déficit budgétaire à 3 % du PIB, un plafond de dette publique fixé à 60 % du PIB et l'objectif d'atteindre « une position proche de l'équilibre ou excédentaire » à moyen terme pour le ...
Bruno Le Maire a annoncé ce mercredi en Conseil des ministres que le déficit budgétaire de l'Etat s'est établi à 173,3 milliards fin 2023, soit 2 milliards de plus que ce qui était encore prévu en novembre. La faute à des recettes fiscales en berne.
Le déficit public correspond à un solde annuel négatif du budget des administrations publiques. Les dépenses sont alors supérieures aux ressources. À l'inverse, si les ressources étaient supérieures aux dépenses, on parlerait d'excédent public.
La dette de l'État résulte du cumul des besoins de financement de l'État, c'est-à-dire de la différence, année après année, entre ses produits (recettes fiscales, produits de privatisations, etc.) et ses charges (dépenses budgétaires, prises de participation, etc.).
Lorsqu'un Etat souhaite réduire son déficit public, il a, si l'on schématise, le choix entre deux options : accroître les recettes fiscales tout en maintenant les dépenses constantes ou réduire les dépenses publiques à recettes fiscales stables.
Des investisseurs français
les compagnies d'assurance ; les banques ; les gestionnaires de fonds (fonds de pension, etc.) ; la Banque de France qui détient 25 % de la dette française.
Elle est étroitement liée à l'histoire des dépenses publiques françaises. L'État français a souvent eu recours à la dette pour faire face à des dépenses fortes, comme les guerres ou les plans de relances, ou une chute de revenus, durant des crises économiques.
Six pays de l'UE conservent toujours une dette publique supérieure à 100 % de leur PIB. Avec un ratio atteignant 166,5 %, la Grèce détient de loin le plus fort taux d'endettement de l'Union européenne, devant l'Italie (140,6 %), l'Espagne (109,8 %) ou encore la Belgique (108 %) et le Portugal (107,5 %).
En 2024, le besoin prévisionnel de financement de l'État atteindra 295,8 milliards d'euros, du fait principalement d'un déficit budgétaire de 144,4 milliards d'euros et de 156,4 milliards d'euros d'amortissement de dette à moyen et long terme venant à échéance en 2024.
Ne pas confondre « déficit budgétaire » et « déficit public ». Le premier ne prend en compte que le budget de l'État tandis que le second prend en compte le déficit des collectivités territoriales, de la Sécurité sociale et de l'État.
Cette hausse s'explique principalement par les mesures de chômage partiel, ainsi que par les reports et annulations de cotisations sociales destinés à soutenir les entreprises.
Les dépenses déficitaires peuvent accroître la dette nationale, car le gouvernement doit emprunter pour financer ses dépenses. La persistance des dépenses déficitaires peut conduire à l'accumulation de la dette publique au fil du temps.
La dette publique n'est donc pas la dette du pays, entreprises et ménages compris, mais seulement celle de l'ensemble des administrations publiques. Elle n'est pas non plus la dette extérieure (ce que l'ensemble des agents économiques, publics et privés, doivent à des agents hors des frontières).
Fin 2022, 47 % de la dette publique française était détenue par des étrangers. C'est un peu plus qu'en Allemagne (41 %) et qu'en Italie (27 %). L'Italie a fait le choix d'une dette importante mais en la conservant largement « nationale ».
L'accumulation de la dette publique a principalement été créée par l'Etat. ( 1) La comptabilisation en comptabilité nationale et selon le traité de Maastricht fait apparaître deux écarts : la première est en valeur de marché et elle n'est pas consolidée.
États-Unis
Une dette record. Avec 32.900 milliards de dette extérieure accumulée au cours des années, les États-Unis sont largement en tête du classement des pays les plus endettés au monde.
Brunei est l'un des rares pays sans dette extérieure grâce à son industrie qui génère d'énormes rentrées de fonds pour ses banques et les caisses de l'État.
Pour un Etat, la dette publique comporte de nombreux avantages. D'abord, elle permet de soutenir l'économie en temps de crise. Cela explique notamment pourquoi le montant de la dette publique française s'est accrue en 2020 en raison de la pandémie du coronavirus.
Pour combler les déficits publics, il n'existe cependant que deux solutions: diminuer les dépenses de fonctionnement, d'investissement ou d'intervention; et augmenter les recettes.
La dette publique, qui représente la dette de l'Etat, c'est-à-dire l'ensemble des emprunts contractés par l'Etat, ne doit pas être confondue avec le déficit public qui est un solde annuel négatif entre des recettes et des dépenses. La dette publique résulte de l'accumulation des déficits publics.
Il s'agit notamment de renforcer l'imposition de sources souvent sous-taxées, telles que les transactions numériques, la propriété et la richesse. Rationaliser les dépenses fiscales et rendre la taxation plus progressive en passant des impôts indirects aux impôts directs sont d'autres exemples de mesures positives.