Deux pays sont à majorité chiite: l'Iran et l'Irak. La zone du Moyen-Orient à l'Afrique du nord ( Machrek et Maghreb) est la plus ancienne en termes d'implantation mais elle ne représente que 20% des musulmans.
La première communauté chiite vit en Iran, où elle constitue 90 % de la population du pays, et environ 40 % de la population chiite mondiale. Le reste des musulmans chiites se répartit principalement en Irak, en Azerbaïdjan, au Pakistan, en Inde, en Turquie, à Bahreïn, au Liban, au Yémen, en Syrie et en Afghanistan.
Ali, cousin de Muhammad et son gendre, fait partie des Ahl al Bayt - les gens de la « demeure » - sous-entendu la famille du Prophète. Celle-ci tient une place de haut rang dans la tradition islamique. Ali a été le quatrième calife de l'islam (656-661) et il est considéré par les chiites comme leur premier imam.
Les pèlerins chiites peuvent aussi profiter de leur pèlerinage à La Mecque pour visiter, quand c'est possible, d'autres lieux. C'est le cas du cimetière d'al-Baqi, situé non loin de la mosquée de Mahomet à Médine, à proximité duquel certains vont prier.
Sunnites et chiites ne jeûnent pas de la même façon
Les sunnites et les chiites ne cessent pas leur jeûne au même moment. Les musulmans sunnites cessent leur jeûne dès que le soleil n'est plus visible à l'horizon (même si le ciel est encore clair), tandis que les chiites ont plus de patience.
Les sunnites constituent le courant majoritaire de l'islam et regroupent aujourd'hui environ 85 % des musulmans. Tout comme pour les chiites, la croyance des sunnites se fonde sur le Coran, mais également sur la fidélité à la Sunna, qui constitue pour eux la seconde source écrite de la foi et de la loi musulmane.
Le conflit sunnites-chiites sert de terreau aux conflits du Proche et Moyen-Orient depuis le début des années 1980. La fracture sunnites/chiites est d'abord une fracture théologique. Le schisme de 656 entre sunnites et chiites a été réactivé par la révolution iranienne de 1979.
Les sunnites reconnaissent les trois premiers califes (terme qui signifie « successeurs ») tandis que les chiites ne reconnaissent comme légitimes que le quatrième calife, Ali, cousin de Mahomet ayant épousé sa fille et ses successeurs.
Cette branche de l'islam est née des querelles de succession qui ont suivi la mort de Mahomet. Mais c'est la conversion, au XVIe siècle, de l'Empire iranien au chiisme qui leur a donné un bastion.
En Iran, l'islam chiite est également reconnu comme religion officielle. L'une des raisons les plus importantes de l'avancement de l'islam en Iran a été la migration arabe de la péninsule saoudienne pour s'installer en Iran, en particulier aux premier et deuxième siècles de l'Hégire (VIIe et VIIIe siècles).
Salafisme et soufisme
Présent dans les branches sunnite et chiite de l'Islam, le soufisme est un courant radicalement opposé au salafisme. Les salafistes défendent une lecture très stricte des textes sacrés et considèrent leur doctrine comme unique interprétation légitime de l'Islam.
L'alévisme (Alevilik en turc, Elewî en zazaki, Elewî en kurmandji, al 'alawīyyah en arabe) regroupe des membres de l'islam dits hétérodoxes et revendique en son sein la tradition universelle et originelle de l'islam et plus largement de toutes les religions monothéistes.
Les chiites croient que le douzième imam reviendra à la fin des temps pour juger les hommes. Pour les chiites, le Coran est une œuvre humaine, alors que pour les sunnites il a un caractère divin. Au-delà du Coran, les sunnites sont également fidèles à la « sunna », les faits et gestes de Mahomet.
Il est composé des révélations faites par Dieu au prophète Mahomet, par l'intermédiaire de l'archange Gabriel, entre 612 et 632. Il est l'acte constitutif de l'islam et sa référence absolue. À la mort du Prophète en 632, ses proches mettent à l'écrit le texte sacré. Il était jusqu'alors transmis à l'oral.
Depuis, les sunnites ont toujours été majoritaires. Ils représentent aujourd'hui environ 85 % des musulmans du monde.
Ibn Saba' est donc considéré par les théologiens sunnites comme le fondateur de l'islam chiite, bien que la cause de son extrémisme est considérée par les chiites comme une accusation sans fondement.
Bien que l'Iran soit réputé aujourd'hui comme la nation phare du chiisme dans le monde, la foi chiite ne se développa qu'au XV e siècle. C'est la dynastie safavide qui fit du chiisme la religion d'État et l'imposa dans la population.
Le 19 novembre 1922, les députés transfèrent la fonction à Abdülmecid II, cousin de l'ancien sultan, qui devient le 101e (et dernier) calife. Âgé de 54 ans, il a bien plus de prestance et de charisme que son prédécesseur et témoigne du désir d'assumer sa charge au mieux.
Les chiites y ajoutent d'autres obligations. Le premier pilier est la profession de foi (shahada en arabe): elle consiste à attester qu'«il n'y a pas de dieu à part Dieu» (la ilaha illa-llah) et que «Mahomet est son prophète» (Muhammadun rasulu-llah) .
La branche sunnite
Le mot sunnite (qui dérive de l'arabe sunnah) veut dire « établir un chemin ». Les sunnites sont majoritaires en islam; ils représentent 90 % des musulmans dans le monde et 70 % des musulmans à Montréal. Ils se basent essentiellement sur la tradition du Prophète.
La sunna (سنة, « loi », « tradition ») désigne la tradition et les pratiques du prophète islamique Mahomet, et constitue un modèle à suivre pour la plupart des musulmans. Elle est considérée comme ce que les musulmans du temps de Mahomet suivaient et ont transmis aux générations suivantes.
Ils se répartissent également en Irak, en Azerbaïdjan, au Bahreïn, et dans des pays majoritairement sunnites (Yémen, Koweït, Syrie, Turquie, Arabie saoudite, Afghanistan, Pakistan) ou dans des pays multiconfessionnels (Liban, Inde).
L'imam fondateur de cette école doctrinale était contemporain à l'imam Abû Al-Hasan Al-Ach`arî.
La religion d'État en Arabie saoudite est l'islam sunnite, tous les citoyens sont censés être musulmans. 85 à 90 % de la population serait sunnite et le reste principalement chiite, avec une minorité de chrétiens (travailleurs philippins entre autres).
Lorsque l'on parle de religion en Irak, on parle avant tout de communautés. Les deux principales communautés musulmanes sont les chiites, majoritaires avec 55% de la population, et les sunnites qui sont, à parité avec les Kurdes, aux alentours de 20% chacun.