Le burkini n'est en principe rien d'autre qu'un voile qui va dans l'eau, or le voile est autorisé dans l'espace public en France. Son interdiction dans l'eau est décidée pour des raisons d'hygiène et de sécurité, avancent les bases de loisirs, au même titre que les personnes qui voudraient se baigner toutes habillées.
Europe 1 a remarqué une seule exception à Rennes, où les piscines de la ville ont indiqué que le "maillot couvrant" était autorisé depuis juin 2018. La condition pour se baigner est de porter un maillot qui respecte les conditions d'hygiène et de sécurité.
Comme le groupe Center Parcs, plusieurs parcs aquatiques français tels que l'Aqualand de Port Leucate ou encore l'Aqualud du Touquet autorisent le port du burkini, ne voyant pas d'inconvénients à la tenue puisqu'elle est "faite de Lycra, de Polyamide et d'Elastane", considérés comme des matières " maillot de bain".
Le conseil municipal doit se prononcer ce lundi. De quoi relancer la polémique. En France, une seule ville autorise le port de ce maillot couvrant, il s'agit de Rennes. Depuis juin 2018, il est autorisé de se baigner en burkini dans les quatre piscines.
Selon le préfet, la délibération ne respecte pas le principe de laïcité. Le juge administratif s'est déjà prononcé sur ce sujet, et en a conclu que le port du burkini à la plage n'est pas incompatible avec le principe de laïcité, mais il peut être à l'origine de troubles à l'ordre public.
Il faut que la tenue de bain soit dans une matière, par exemple le lycra, compatible avec la pratique de la nage. Le maillot ne doit pas être non plus porté avant d'entrer dans la piscine et les nageurs doivent se doucher et se savonner avant de pénétrer dans le bassin. »
La cause ? Un détail vestimentaire : l'autorisation de porter des tenues « non près du corps » à condition qu'elles soient moins longues que la mi-cuisse pour les femmes, alors que le port du short est prohibé pour les hommes.
Dans une mise au point rendue publique le 3 juin 2019, l'Observatoire de la laïcité rappelle les raisons objectives, relevant de l'hygiène et de la sécurité, qui conduisent à la fréquente interdiction du burkini par les règlements des piscines publiques sans qu'il y ait à se fonder sur le principe de laïcité.
Car, de fait, les combinaisons de nage sont souvent acceptées dans les piscines municipales, ce qui implique que le burkini est implicitement autorisé.
C'est faux. Le burkini est un maillot de bain. Comme tout maillot de bain, il est conçu et porté pour aller dans l'eau.
Contrairement à ce qu'affirme de multiples internautes sur les réseaux sociaux, il est donc faux d'affirmer que la Maroc empêche les femmes de se baigner avec un burkini. Des initiatives en ce sens émanent parfois de certains établissements accueillant du public, mais n'ont aucun caractère général.
En interdisant ces tenues de bain, il s'agit avant tout de réduire la pollution des bassins (poils, sueurs, résidus d'urine...) pour préserver la qualité de l'eau. Par ailleurs, les shorts longs sont amples et disposent souvent de poches.
Se baigner habillé est une habitude dans de nombreux pays asiatiques : Viêt Nam, Thaïlande, Inde, Bangladesh…
Les femmes peuvent venir avec un maillot de bain 1 ou 2 pièces. Il reste plus qu'à choisir le modèle et la matière. Le monokini et les strings de bain ne sont pas autorisés dans les piscines publiques. Pour les hommes, il est possible d'opter pour un shorty, un boxer de bain, un slip bandeau ou un slip de bain.
Pour se protéger des rayons du soleil et des piqûres de méduses, les Chinoises n'hésitent pas à se couvrir de la tête aux pieds, allant jusqu'à porter une cagoule intégrale.
Très peu de Sud-Coréen-ne-s se baignent en maillot.
En effet, pour nous, la plage est un moment pour parfaire son bronzage en petite tenue et pour faire des longueurs tranquilles dans la mer. Les Sud-Coréen-ne-s voient cela d'un autre œil puisque la peau pâle, blanche, est un critère de beauté important.
Ils sont légers et ne diffèrent pas des autres maillots classiques. Bref, en porter au cours d'une baignade, à la mer et en piscine permet d'oublier le fait que l'on est en cours de menstruation.
Il est interdit de manger, de boire, fumer, mâcher du chewing-gum, cracher et de jeter des détritus dans l'enceinte de la piscine, des poubelles sont réservées à cet effet. Seuls les jeunes enfants "propres" ou équipés de couches spéciales pour la baignade sont autorisés à se baigner.
Les jammers ont une coupe près du corps et sont beaucoup plus longs, ils arrivent à mi-cuisse ou juste au-dessus du genou (les modèles arena sont longs de 45 cm). Pour les hommes, la plupart des maillots de bain haute performance atteignent cette longueur car ils fournissent une compression musculaire optimale.
Les shorts de bain, c'est-à-dire les modèles de maillots de bain pour homme plus amples qui disposent le plus souvent de poches sont interdits. Cette règle est valable dans toutes les piscines ouvertes au public.
Des agences de voyage algériennes ont annoncé à leur clientèle que des hôtels tunisiens ont décidé cette année une nouvelle procédure consistant à l'interdiction du burkini. Une série, non exhaustive, de noms d'hôtels suit la nouvelle consigne justifiée par des questions d'hygiène.
À la genèse d'un maillot de bain original conçu pour la femme musulmane. C'est en 2004, à Sydney en Australie, que le maillot de bain burkini voit le jour. On le doit à une créatrice australienne d'origine libanaise : Aheda Zanetti. La créatrice a une révélation en voyant sa nièce jouer à un jeu de balle.
Car aucune loi au Maroc, ni décision au niveau municipal, n'interdit le burkini sur la plage. Quelques hôtels, piscines privées le prohibent pour des raisons d'hygiène, comme il est d'ailleurs indiqué sur la photo qui circule.
Double interdit
Quant à la présence de burkinis en Italie, le quotidien rappelle les quelques cas où la question s'est posée, depuis 2009. Mais observe qu'il s'agissait de piscines, et l'interdiction était motivée par des raisons d'hygiène.
Couvrant tout le corps mais laissant le visage apparent, le burkini, inventé par une styliste australienne, est censé concilier sports nautiques et croyance religieuse musulmane. Son interdiction soulève des accusations d'islamophobie, dans un contexte marqué par les attentats et l'état d'urgence.