Il n'est pas toujours facile d'écrire ses souvenirs, d'aborder sa propre histoire. Se confronter à soi-même pour se dévoiler à l'autre n'est jamais un exercice aisé, et cette démarche demande beaucoup d'audace, de sincérité et d'humilité.
Le récit de vie raconte l'histoire de la vie d'une personne. Il peut se présenter sous des formes variées : biographie, autobiographie, journal intime, mémoires. Il suit généralement le déroulement chronologique de la vie du personnage, de sa naissance jusqu'à sa mort, ou jusqu'au moment de l'écriture.
Il existe aussi des récits de vérité. Bien plus, tout récit demeure susceptible d'être lu comme disant le vrai, mais au risque d'y perdre sa pluralité de sens. Le sens n'est jamais totalement à l'abri de l'impératif de la vérité.
Beaucoup de personnes qui écrivent leur autobiographie le font dans l'objectif de ne jamais oublier des souvenirs importants. En relisant leurs écrits plusieurs années après, ils peuvent ainsi raviver leur mémoire et conserver une image nette d'événements qu'ils auraient pu oublier à cause du temps qui passe.
Non, il est tout à fait possible et même souhaitable d'exprimer ses sentiments avec force, d'afficher ses convictions avec sincérité à condition de ne blesser personne en stigmatisant ou en réglant des comptes. Sinon, le livre deviendra lourd à porter, pour l'auteur et tous ceux qui le liront.
LES INSUFFISANCES DE LA MEMOIRE
écrire une biographie ou une autobiographie implique des sources. Venues de documents, de témoignages, elles sont associées à la mémoire, souvent peu fidèle. Aussi l'autobiographe est-il parfois conduit malgré lui à une recomposition imaginaire et romanesque de sa vie.
Les effets bénéfiques du récit de vie
Se raconter aide à prendre de la distance et à donner un sens à son existence. "L'intérêt de l'écriture est qu'on peut se relire, redécouvrir ce qu'on a écrit et s'étonner", fait remarquer Annemarie Trekker.
Partager ses sentiments avec ses lecteurs. Écrire son vécu ou son ressenti pour le transmettre. Créer des personnages et des fictions se rapprochant de sa réalité. Le désir d'écrire anime aussi bien la personne en détresse qu'une personne vivant dans la félicité.
Pour essayer de mieux se connaître ; ● Pour partager ses sentiments et échapper à la solitude ; ● Pour apporter un témoignage ; ● Pour lutter contre l'oubli, raviver les souvenirs ; ● Pour dénoncer des injustices.
Qu'il s'agisse de banalités du quotidien ou de lourdes confidences, le constat reste le même : la vérité est très difficile à dire. Pourquoi au juste ? Instinct de protection, peur d'assumer le réel, manque de confiance en l'autre ? Deux psychologues nous aident à analyser les raisons d'un silence pas toujours d'or.
Mentir, c'est cacher sciemment la vérité que l'on connaît et que l'on pourrait dire : le mensonge met donc en cause l'idée même de vérité, et le comble du mensonge est de dire qu'il n'y a pas de vérité, qu'on ne peut pas la chercher ensemble, qu'il n'y a rien à chercher ou rien à contester, et cela, par un calcul même ...
On peut être tenté de ne pas dire la vérité par crainte de blesser l'autre. Cependant, ne pas la dire, ou bien mentir, c'est trahir la confiance que l'autre peut avoir en nous, et parfois reculer pour mieux sauter quand la vérité émerge après coup.
Écrivez un premier brouillon.
Évitez d'utiliser un style d'écrivain. N'ayez pas peur d'écrire comme vous parlez. Incluez-y de l'argot ou des expressions régionales. Faites que votre histoire vienne directement de vous X Source de recherche .
On dit biographe professionnel, mais on peut dire aussi écrivain-conseil ou écrivain public. En bref, c'est la personne à qui on demande d'écrire un texte, plus ou moins long, sur sa vie, à sa place et pour telle ou telle raison.
Les gens sont souvent intéressés par les histoires personnelles des autres parce qu'ils cherchent à se connecter avec eux émotionnellement, à partager des expériences et des points de vue similaires, ou à apprendre des expériences des autres.
Raconter constitue probablement le moyen le plus quotidien et le plus universel de mettre en forme son expérience vécue, la rendant par là même intelligible à soi-même et à autrui. Nous racontons pour partager la solitude, inhérente à notre condition humaine.
On a souvent un peu de réticence à écrire sur soi, ou parce qu'on trouve la démarche trop prétentieuse, ou parce qu'on a peur de se livrer.
Il est plus facile d'évacuer ses pensées sur une autre personne, comme un ami imaginaire. Des études montrent que se parler à soi-même à la deuxième personne permet d'augmenter la confiance en soi et la motivation - «Tu peux le faire!» - mais aussi de réduire la nervosité.
La transmission peut simplement passer par le partage de connaissances et de savoirs entre deux individus : raconter sa vie à son entourage est donc essentiel. Cela vous permet de faire vivre votre personne, de créer ou de se remémorer des souvenirs avec vos interlocuteurs, de renforcer vos relations…
le passé simple (et l'imparfait) pour raconter les événements contemporains du moment qui sert de repère ; le passé antérieur et le plus-que-parfait pour raconter les événements qui se situent avant ce moment repère ; le futur du passé pour raconter les événements qui se situent après ce moment repère.
Le recours à l'autobiographie ne provient pas pour l'écrivain, de la volonté d'affirmer le soi dans l'écriture mais d'affirmer le soi par l'écriture elle-même, ce qui en fait une création de soi, un soi qui n'existe qu'en tant qu'il est incarné par le texte.
Le passé simple, le mal-aimé qui « sonne bizarre »
Pour raconter une scène marquante, qui ne s'est produite qu'une fois, on aura plutôt tendance à utiliser le passé simple. Par exemple : « Un jour, elle se leva, boucla ses valises et disparut à jamais. »