Ce phénomène, nommé en anglais "overthinking", bloque notre esprit en le remplissant d'angoisses, de peurs et d'inquiétudes inutiles. Les pensées sont normales et impossible à arrêter, mais c'est la manière de gérer ses pensées qui va faire la différence.
La réflexion excessive vous donne l'impression de stagner, de faire du sur-place. Sans une réaction immédiate, ce sentiment de rester coincé au même niveau est capable de mettre en danger votre bien-être et votre santé. Les dangers les plus redoutés sont la vulnérabilité, l'anxiété et la dépression.
Peut-être êtes-vous un(e) "overthinker", autrement dit, une personne qui pense trop. Une pathologie décrite par la chercheuse Susan Nolen-Hoeksema, professeure de psychologie et auteure d'un best-seller sur le sujet.
La tachypsychie correspond à un déroulement anormalement rapide de la pensée et des associations d'idées.
Quoi qu'il se passe, surtout quand il ne se passe rien, on réfléchit, on rumine, on juge, on analyse, on se demande si. Bref, on pense trop. Ça s'appelle l'overthinking. Bonne nouvelle : quelque part dans notre cerveau, il existe un bouton "Stop", adapté à chaque manière de "trop penser".
Trop penser et trop réfléchir est quelque chose de normal.
Ainsi, il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Cela signifie que les connexions entre nos neurones dans notre cerveau fonctionnent bien.
La réflexion excessive peut avoir pour origine le doute de soi ou un manque d'estime de soi, elle peut être liée au stress et à l'anxiété, ou encore être le résultat de traumatismes passés ou d'expériences négatives dans la vie.
La Thérapie Interpersonnelle (TIP) est recommandée si les problématiques sont liées à des dysfonctionnements interpersonnels. La Thérapie cognitive et Comportementale (TCC) sont à privilégier notamment dans les troubles anxieux et les TOCs.
Les anxiolytiques, tels que les benzodiazépines, peuvent offrir un soulagement temporaire des signes en attendant que le traitement antidépresseur soit efficace.
omnisciente. Relatif à une Personnequi sait tout ou qui pense tout savoir sur tous les sujets. Par extension, personne qui a une grande culture générale.
On les appelle des “pensées automatiques”. Elles ne sont pas le fruit d'une réflexion, mais d'un automatisme acquis le plus souvent dans l'enfance. Ces pensées sont à la limite de la conscience, et il faut souvent faire un effort mental pour les identifier.
Réglez un chronomètre ou une minuterie sur trois minutes. Concentrez-vous ensuite sur la pensée indésirable. Lorsque le chronomètre ou la minuterie arrive à trois minutes, criez « stop » ! Cela va vous aider à vider votre esprit.
Pour débrancher le cerveau, on commence donc par se déconnecter littéralement. Ou, du moins, par se discipliner un peu. On apprend donc à se fixer des plages consacrées à la consultation de nos messages, textos et autres notifications et l'on cesse de bondir à chaque alerte.
La rumination mentale, c'est quoi ? Il s'agit de pensées et sentiments négatifs au caractère répétitifs, prenant la forme d'un flot ininterrompu de pensées pessimistes et obsessionnelles. La rumination mentale se déclenche souvent au moment du coucher.
2) L'overthinker a besoin d'être souvent rassuré pour être à l'aise dans une relation. Ce qui caractérise ceux qui sur-analysent, c'est un certain inconfort dans la perception que les autres ont d'eux. Dans la recherche de contrôle, ils sont aussi à la recherche de l'approbation générale.
Sans trop de surprise, les premiers responsables sont le stress et l'anxiété. "C'est la cause numéro 1" , assure Olivier Pallanca : "Certaines personnes ont des vulnérabilités au stress. Dès qu'ils vont être trop actifs, qu'ils vont avoir un niveau d'éveil trop important, ça va activer le même déséquilibre.
Vous ruminez sans cesse des pensées négatives ? Vous êtes probablement une overthinker, ressassant en permanence votre passé et imaginant le pire pour votre avenir. Une attitude pouvant vous conduire tout droit vers la tristesse, la colère, l'anxiété ou même la dépression.
Est-il possible d'arrêter de penser? Non, nous dit notre psy Serge Sommer. Non, justement, penser, c'est ce qui fait notre spécificité humaine. En revanche, on peut ne pas « accrocher » nos penser, les laisser filer, « comme des nuages », dit-on en méditation.
Susan Nolen-Hoesksema définit, de fait, l'overthinking comme étant "la propension à ressasser en boucle, de façon obsessionnelle, un certain nombre de pensées ou de sentiments négatifs".
Souvent, c'est une stratégie pour éviter d'être face à des angoisses mais le mal-être ne disparaît pas pour autant. En effet, ces pensées sont habituellement accompagnées de sentiments et d'émotions désagréables comme la tristesse, la dévalorisation, la culpabilité ou la colère.
L'anxiété est une émotion désagréable qui combine des symptômes physiques (le cœur bat vite et fort, la respiration semble difficile, présence de sueurs, tremblements, étourdissements ou de mains moites, corps crispé, muscles tendus) et des pensées anxieuses (inquiétudes, ruminations, obsessions, doutes, craintes).
Laisser filer les pensées négatives
Pour cela, la méditation active apporte une aide intéressante. "Observez vos pensées sans les juger ni vous y accrocher. Laissez-les passer comme des nuages au-dessus de votre tête sans qu'elles puissent prendre le pouvoir", conseille Latifa Gallo.