Passionné d'anatomie et humaniste, Michel-Ange n'a pas hésité à représenter des nudités païennes dans ses grandes fresques religieuses, au point d'être parfois jugé scandaleux en son temps.
Il marque de ses œuvres le Cinquecento. Humaniste, il s'inspire des Anciens : il garde le volume des œuvres, la forme massive des corps. Il emprunte des idées aux artistes du Quattrocento : la beauté des corps et s'intéresse beaucoup aux œuvres de Léonard de Vinci où les corps sont entrelacés.
Michel-Ange était aussi un humaniste, plaçant l'homme au centre du monde. Avec La Création d'Adam, figure centrale du plafond, il représente cet idéal humaniste du lien direct entre l'Homme et Dieu. Superposition des états « avant / après » de la chute et expulsion d'Adam et Ève du paradis terrestre.
Michel-Ange incarne l'ambition universelle qui fut celle de la Renaissance : il fut sculpteur du David, peintre des fresques de la chapelle Sixtine, architecte et organisateur de la bibliothèque des Médicis et de la place du Capitole à Rome, poète et même ingénieur en fortifications.
Adam reçoit la vie directement de la source, et à travers la vie qui lui est donnée - il donnera à son tour la vie à toute l'humanité. Les thèmes religieux ont fourni certains des contenus les plus inspirants pour les artistes de la Renaissance.
'Un génie universel, capable d'embrasser à la fois et de pousser à toutes leur perfection les arts de la peinture, de la sculpture et de l'architecture' selon les mots de Giorgio Vasari, Michel-Ange est avec Léonard de Vinci et Raphaël, l'un des plus grands artistes de son temps.
Les deux œuvres reflètent l'esprit et les thèmes de l'époque : l'amour de la Renaissance pour le corps humain ; les tensions entre la richesse et la foi ; et surtout, un rendu vibrant des grandes histoires de la Bible.
La Pietà (1498-1499)
À la Renaissance, c'est chez des artistes qu'on vit naitre l'intérêt pour la dissection, par exemple Léonard de Vinci ou Michel Ange entre autres, afin de représenter les corps humains de façon plus réaliste.
Afin de simplifier les allées et venues des visiteurs dans l'édifice religieux, le Vatican a tout simplement interdit aux touristes de prendre en photo les saisissantes fresques de la chapelle Sixtine.
Lorsqu'il accepte en 1508 la commande de Jules II pour la voûte de la chapelle Sixtine, Michel-Ange relève le plus grand défi de l'histoire de la peinture : représenter l'histoire du Salut, de la création du monde au Déluge, sur la plus grande surface jamais peinte jusque-là.
La décoration du plafond de la chapelle Sixtine est commandée par le pape à la personnalité ambitieuse et amateur d'art, mais aussi habile politique, au début de son pontificat, pour remédier aux dégâts causés par la construction de la basilique Saint-Pierre et de la tour Borgia.
Humaniste = qui a trait aux humanités, à la connaissance des langues et des littératures anciennes ; qui privilégie l'homme et les valeurs humaines. Humanitaire = qui vise à améliorer la condition des hommes.
Masaccio (1401-1428) : avec l'Humanisme, on place l'homme au centre des préoccupations. Ce qui importe est la manière dont l'homme regardera ce tableau. L'homme devient la mesure de référence. La perspective doit donc respecter les lois physiques du monde, et l'association entre la lumière et l'ombre des corps.
En somme, Michel-Ange présente l'être humain comme un être divin et noble, capable de créer et d'accomplir de grandes choses, mais également dépendant de la grâce et de l'amour divin pour atteindre son plein potentiel.
Dans la Rome du début du XVIe siècle, Michel-Ange et Raphaël incarnent deux conceptions opposées de la beauté au sens de la Renaissance. Entre eux, les coups bas sont légion, et Michel-Ange s'allie à Sebastiano del Piombo à qui il livre sa créativité picturale pour affronter son rival.
La Sixtine prend des couleurs. Cependant, en 1508, le pape change brusquement d'idée. Il ne veut plus de mausolée et exige de Michel-Ange qu'il décore d'une immense fresque la voûte de la chapelle Sixtine. Refus de l'artiste !
Michel-Ange fait un premier apprentissage chez un peintre, Domenico Ghirlandaio, où il apprend les bases du dessin. Plus tard, c'est au jardin de San Marco où les Médicis exposent leurs plus belles sculptures, que le jeune artiste se confronte à la pierre et se découvre un premier protecteur Laurent le Magnifique.
David, la plus célèbre sculpture de Michel-Ange
Ce David est certainement la sculpture de Michel-Ange la plus connue, et l'une des plus célèbres du monde. Elle a été sculptée dans un marbre réputé comme étant « intaillable » pour les contemporains de Michel-Ange.
Le Christ juge, 1537-1538, détail du Jugement Dernier, (Vatican, chapelle Sixtine). Michel-Ange peint, dans un halo de lumière qu'il substitue à la mandorle traditionnelle, le groupe central de Jésus et de Marie, moteur de toute la composition. L'artiste s'inspire essentiellement de La Divine Comédie de Dante.
Michel-Ange prend des libertés dans ses peintures comme il a pour habitude de faire avec ces sculptures. Dans ses peintures nous remarquons très clairement ses connaissances en anatomie comme en sculpture. Michel-Ange se revendique lui même avant tout sculpteur. Alors que la sculpture est présente dans ses peintures.
Le mot Renaissance est employé pour la première fois au XVIe siècle par Giorgio Vasari, père fondateur de l'histoire de l'art des Temps modernes, dans le célèbre recueil Vies des plus célèbres peintres, sculpteurs et architectes, pour évoquer le courant artistique apparu en Italie deux siècles plus tôt.
Le plafond de la chapelle Sixtine est composé de neuf panneaux représentant des scènes de l'Ancien Testament, notamment des épisodes de la Genèse, et est divisé en trois parties : la création, le jardin d'Eden et le déluge. L'une des scènes les plus célèbres, et stupéfiantes, est celle de la Création d'Adam.
Vasari peut être considéré comme le premier historien d'art moderne.