La viande est-elle indispensable ? EDP : Non, elle n'est pas indispensable ! Mais que l'on soit végétarien ou carnivore invétéré, il y a un point non négociable, c'est celui de nos besoins dans les trois éléments principaux de notre alimentation : les sucres, notre carburant : 60 %.
« La viande n'est pas indispensable car aucun aliment n'est indispensable, seuls les nutriments le sont », souligne le Dr Jean-Michel Lecerf. Mais si l'on peut se passer de viande, dire qu'il est tout aussi bien d'être végétarien n'est pas si simple.
L'être humain est en fait un omnivore opportuniste, ce qui signifie qu'il peut manger des fruits, des légumes, des noix et occasionnellement de la viande. Tandis que ton estomac n'est pas adapté à un régime exclusivement carnivore, il est à l'inverse possible d'exclure complètement la viande de ton alimentation.
« Il est tout à fait possible de ne pas manger de viande, à condition de bien rééquilibrer ses apports alimentaires et de chercher dans d'autres aliments les bienfaits contenus dans la viande », conclut le nutritionniste.
La consommation de viande aurait favorisé le développement du cerveau d'Homo erectus : elle est riche en protéines, vitamine B12, B3, B6, fer, sélénium, … et la viande crue est mieux digérée que les végétaux crus. Il y a un million d'années, un autre groupe d'hominidés, les Paranthropes, végétarien, s'éteignait.
De toute évidence, nous pouvons tolérer un peu de viande dans notre alimentation, mais notre corps ne s'y est jamais vraiment adapté. Nos intestins sont longs et ressemblent davantage à ceux des herbivores qu'à ceux des carnivores.
Comme substituts à la viande, il faut se tourner vers des aliments riches en protéines : les graines, les céréales, les légumineuses, les fruits à coque de toute sorte, les algues et micro-algues, et bien sûr le soja. Ces aliments ont aussi l'avantage d'être riche en fibres.
A RETENIR. – Source de protéines d'excellente qualité (avec le poisson et les œufs) qui favorisent la croissance et stimule la défense de l'organisme. – Apporte la vitamine B12, une vitamine vitale qui contribue à la formation des globules rouges et qui n'existe dans aucun aliment végétal.
En moyenne, il faudrait manger chaque jour : 300 grammes de légumes, 200 grammes de fruits, 200 grammes de graines entières (riz, blé, maïs, etc.), 250 grammes de lait entier (ou équivalent, comme le fromage) et 14 grammes de viande rouge.
L'être humain doit se nourrir d'une grande diversité d'aliments. Il est omnivore, c'est à dire qu'il mange de tout.
Notre système digestif n'aime pas la viande
Les carnivores ont des intestins courts qui permettent à la viande de passer rapidement à travers leur système digestif. Les intestins des humains sont beaucoup plus longs, comme ceux des mangeurs de plantes.
Quelle viande privilégier ? Les viandes les plus intéressantes nutritionnellement sont la volaille comme la dinde, le poulet, voire la pintade riche en fer. Mais aussi les œufs, bio en priorité. Le label Bleu-Blanc-Cœur garantit une alimentation aux graines de lin, qui enrichissent les œufs en acides gras Omega 3.
Un végétarien ne mange aucune chair animale. Tous les animaux sont concernés, qu'ils soient d'origine terrestre ou marine, crustacés inclus. Un végétalien ne mange rien qui provienne d'un animal. Il ne consomme donc pas de viande, d'œufs, de produits laitiers, de miel…
Comme les végétariens, les végétaliens ne consomment pas de viande (rouge, blanche, poisson, fruits de mer). Mais contrairement à eux, ils ne consomment aucun produit d'origine animale, et ont donc fait une croix sur les oeufs, le fromage, le lait et même le miel (produit par les abeilles).
Les haricots, les pois, les lentilles, les œufs ou les produits issus du soja fournissent par exemple des protéines, mais il ne faut pas lésiner sur les proportions. On estime, par exemple, qu'il faut environ 268 grammes de lentilles cuites pour remplacer un steak haché de bœuf de 100 grammes.
Lorsqu'on opte pour un repas sans viande, il est donc indispensable de remplacer les protéines carnées par une autre source de protéines complètes. Ces protéines sont présentes dans le fromage et en font une savoureuse alternative à la viande.
Les œufs. Tout comme le poisson, les œufs sont une excellente source de protéines de bonnes qualités, contiennent du fer héminique et de la vitamine B12. Ils cochent ainsi toutes les cases du parfait substitut à la viande.
Par chance pour les végétariens, il existe des sources d'oméga-3 non-animales. Comme par exemple : l'avocat, mais aussi l'huile de colza, la noix, ou encore les germes de maïs.
Si, du point de vue strictement individuel, le choix de manger de la viande paraît éthiquement peu coupable sur le plan environnemental, le fait que nous soyons des millions de personnes à goûter la chair animale est, lui, dommageable.
Le poulet s'en sort plutôt puisque la production d'1kg de viance rejette la même quantité de gaz à effet de serre qu'un trajet de 7 km en voiture !
Risques accrus de maladies cardiaques
Il n'est pas surprenant que cela soit lié aux maladies cardiovasculaires. Ainsi, la consommation de poulet et d'autres produits riches en protéines augmente indirectement le risque de problèmes cardiovasculaires – des problèmes de santé qui peuvent entraîner la mort.
Les animaux prédateurs, tels que les lions et les tigres, chats, chiens, ours, et les oiseaux de proie, tels que les faucons et hiboux, sont interdits de consommation. Selon le chiisme, le prophète islamique a interdit de manger de l'anguille et des ânes.