L'art est lié au beau car ils sont tous deux soumis au plaisir désintéressé. Cependant, le concept de beau est subjectif et non normé. De plus, l'art ne doit pas être pensé qu'en rapport avec le beau : il est aussi outil et expérimentation.
Tout compte fait, l'art n'est pas une activité qui produit le beau, mais qui tend vers la représentation du beau. Le beau n'est pas le produit de l'art, c'est plutôt cette idée qui éclaire intérieurement l'artiste lors de ses créations, et qu'il révèle par conséquent à travers ses œuvres.
Le Beau dans l'art est provoqué par une sensation de plaisir lorsqu'on est confronté à une forme, des couleurs, des sons, des mouvements etc. Le Beau varie selon les époques et n'a pas les mêmes caractéristiques chez les artistes. Pour Platon, c'est par l'Amour qu'on accède aux sphères du Beau.
Kant estime que « le beau est ce qui plaît universellement sans concept ». C'est pour lui une impression produite par le libre jeu de l'imagination et de l'entendement. Aujourd'hui, le beau, concurrencé par le laid ou le banal, est de plus en plus relativisé.
Une œuvre d'art se distingue de toute autre œuvre par le fait que sa finalité n'est pas l'utile mais ce qui, tout en ayant du sens, « est perçu sans la représentation d'une fin », selon Kant. Or, pour lui, c'est précisément ce qui définit le beau.
Cependant, ce lien de l'art et du beau est fragile parce qu'il n'existe pas de concept déterminé du beau. Chacun peut se rendre compte du fait que l'idée du beau a varié selon les cultures et les époques. Ainsi nous pouvons aujourd'hui rester insensible à la beauté qui se dégage d'une peinture du Moyen Âge.
Les commissaires-priseurs se réfèrent à une sensibilité esthétique, à laquelle viennent s'ajouter d'autres critères : la qualité des œuvres, les tendances du moment, la notoriété de l'artiste… La valeur et la beauté d'une œuvre s'évaluent à travers un faisceau de données.
L'art se propose de copier ce qui existe dans le monde sensible, donc d'imiter ce qui est déjà une copie, donc selon Platon l'artiste nous éloigne de deux degrés de la réalité. L'art selon Platon est donc source d'illusion, nous éloigne de la vérité.
Pour Platon, l'art reste l'illusion d'une illusion. Platon critique l'art en tant que copie – il vaut moins que son original – et en tant que discours enchanteur – il nous ment. L'art nous éloigne donc du Vrai et du Bien. Dans Les Lois, il recommande même de « chasser les poètes de la cité ».
Un questionnement en apparence simple, qui est tout de même resté sans réponse universelle depuis fort longtemps. Bien qu'il ne soit pas particulièrement difficile de s'entendre sur la nature artistique – ou non – d'un objet, il est moins évident de définir l'art en lui-même, sans le rattacher à une œuvre quelconque.
Le beau n'existe comme sentiment qu'à l'occasion d'une expérience esthétique, c'est-à-dire d'une esthétisation intentionnelle du monde. L'analyse de l'intentionnalité esthétique sera donc le premier moment de notre recherche.
L'art a pour objectif de représenter la réalité. II. L'art vise une copie du réelle, voire l'imaginaire.
esthète n. et adj. Personne qui considère l'art comme une valeur essentielle ; artiste.
Le beau est communément défini comme la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) ou intellectuelle procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction ; en ce sens, la beauté provient par exemple de manifestations telles que la forme, l'aspect visuel, le ...
1/L'art ne peut et ne doit pas changer le monde.
Par sa présence spatio-temporelle, l'œuvre d'art est incluse dans le monde sans avoir de prise directe sur lui, elle n'est au fond que le produit du monde dont elle émane. L'art semble donc être incapable de changer le monde.
« Le beau artistique tient sa supériorité du fait qu'il participe de l'esprit et par conséquent de la vérité…. Le spirituel seul est vrai. ». Le beau est donc vrai même s'il n'est pas le vrai dans sa forme la plus vraie (qui est sa forme spéculative, entièrement transparente à elle-même).
Pour Kant, une œuvre d'art est une œuvre qui répond aux critères du beau. Le beau doit être distingué de l'agréable. Quand on dit « c'est beau », on suppose que tout le monde va éprouver le même sentiment de beauté devant l'œuvre, on présume que ce jugement est universel.
J'entamerai notre réflexion commune par une citation de Nietzsche tirée des notes prises en vue de son œuvre inachevée La Volonté de puissance : « L'art nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité. »
En tant que la philosophie réalise immédiatement dans les âmes ce que l'art ne fait que par la médiation des corps, l'art est un plus long chemin vers le Bien que le long chemin dialectique. En quoi Socrate avait donc raison : l'art suprême est la philosophie.
L'art se propose de copier ce qui existe dans le monde sensible, donc d'imiter ce qui est déjà une copie, donc selon Platon l'artiste nous éloigne de deux degrés de la réalité. L'art selon Platon est donc source d'illusion, nous éloigne de la vérité.
Pour Aristote, imiter en art, c'est chercher à reproduire « avec la plus grande exactitude ce qui s'offre à notre perception dans la nature ». L'artiste doit donc chercher à reproduire ce qu'il voit naturellement. Pour Aristote, la caractéristique de l'art n'est pas l'invention ni la création mais la reproduction.
En fait, pour Hegel, l'œuvre d'art est aussi une manifestation du divin, qui s'opère par la médiation de l'homme créateur. C'est même une forme de manifestation du divin privilégiée : Dieu apparaît dans la beauté des œuvres d'art, mieux qu'il n'apparaît dans la beauté de la nature.
L'œuvre d'art peut être alors considérée comme l'expression de la beauté de la nature ; mais en tant qu'œuvre artificielle, elle est entièrement tournée vers le beau et elle en exprime la quintessence. Elle manifeste donc un idéal, contrairement aux œuvres de la nature qui ne sont qu'accessoirement belles.
Il existe différentes catégories de critères qui définissent la valeur d'une œuvre. Parmi les critères objectifs, l'authenticité, la provenance, la condition et la législation sont les plus importants. Il s'agit de vérifier si l'œuvre est bien celle que le vendeur prétend posséder.
Interpréter une œuvre, dans une telle optique, signifierait la mettre au jour, dire ce qu'elle dit, et restituer à la fois l'intention de l'auteur et le contenu du message qu'il délivrerait dans son travail.