La masse d'eau totale de l'hydrosphère n'évolue pas au cours des siècles et reste infiniment constante. L'eau s'évapore, forme la vapeur d'eau qui, en se transformant en pluie, va alimenter les mers, les cours d'eau et les nappes souterraines.
La Terre ne manquera jamais d'eau.
Le volume d'eau ne bouge pas, n'a jamais bougé, n'est pas près de bouger...
La rareté que vous évoquez n'est pas liée à une quelconque disparition de l'eau, mais à une explosion des usages: l'augmentation de la population en Asie et en Afrique, l'accroissement du niveau de vie dans les pays en développement, l'urbanisation grandissante, les besoins agricoles.
L'automne dernier, la situation a été pire que d'habitude car de septembre 2021 à avril 2022, nous avons observé un déficit de pluviométrie et de neige entre 30 et 40% selon les régions. Donc là encore, les nappes ne se sont pas rechargées et les cours d'eau ont perdu du débit.
La sécheresse et l'augmentation de la vitesse d'évaporation ont entraîné une augmentation des précipitations. Non seulement l'eau s'évapore plus rapidement, mais lorsque l'atmosphère est plus chaude, davantage d'humidité peut être retenue, ce qui provoque des précipitations plus abondantes.
La masse d'eau totale de l'hydrosphère n'évolue pas au cours des siècles et reste infiniment constante. L'eau s'évapore, forme la vapeur d'eau qui, en se transformant en pluie, va alimenter les mers, les cours d'eau et les nappes souterraines.
En 2008, nous avons calculé que si rien ne changeait, nous aurions en 2030 un déficit d'eau douce de 60 %. Concrètement, l'humanité dispose de 4200 km3 d'eau potable par an que nous pouvons prélever de manière durable.
La faute à un hiver particulièrement sec durant lequel les nappes n'ont pas été assez rechargées avec des pluviométries très basses, amenant à un épisode de sécheresse précoce, dès le moins de juin. "Le changement climatique est là et son impact sur le cycle de l'eau est déjà observable", souligne donc Marillys Macé.
Depuis 1990, la ressource en eau renouvelable diminue, essentiellement pour deux raisons : L'évapotranspiration augmente à toutes les saisons, en particulier au printemps sur tout le territoire ; Il pleut moins en automne sur près de la moitié du territoire, diminuant le volume d'eau des nappes souterraines.
L'ensemble des cours d'eau en France représente une longueur totale de 270 000 km. Les bassins versants des quatre principaux fleuves français, Garonne, Loire, Rhône, Seine, drayent 63% des eaux du territoire.
À partir de 2050, les sécheresses « exceptionnelles » devraient se produire désormais une année sur deux — au lieu de une année sur trente. Il y aura de moins en moins d'eau tout au long du XXIème siècle et certains territoires sont plus vulnérables que d'autres.
Si les humains consomment trop d'eau, ces réservoirs peuvent se tarir, donc l'eau peut y disparaître. Avec le changement climatique, les pluies risquent d'augmenter ou de diminuer selon les régions.
L'eau sur la planète Terre
L'eau recouvre 72 % des 509 millions de km2 de la surface du globe.
Alors que la saison hivernale permet normalement de les recharger, les niveaux de pluviométrie ont été largement insuffisants en automne 2022 pour retrouver des niveaux satisfaisants et compenser les déficits accumulés durant l'année 2022, marquée par une situation de sécheresse exceptionnelle.
Le changement climatique accélère le cycle de l'eau et diminue les ressources en eau douce. Les résultats du projet Explore 2070 montrent que le débit moyen des rivières en France devrait diminuer fortement d'ici 20 ans, jusqu'à 50 % dans le Sud-Ouest et le bassin parisien.
La solidification est le passage de l'état liquide à l'état solide. La fusion est le passage de l'état solide à l'état liquide. La vaporisation est le passage de l'état liquide à l'état de vapeur. La liquéfaction est le passage de l'état de vapeur à l'état liquide.
Ainsi, l'Espagne, le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, mais aussi l'Arabie saoudite, le Pakistan ou encore le Kazakhstan, verront leurs ressources en eau pompées à plus de 80 % chaque année, relève la cellule spécialisée dans les questions environnementales.
L'état des réserves en eau en France est très rassurant : le pays dispose d'une ressource en eau disponible de 193 milliards de m3 par an alors que les besoins en eau du pays s'élèvent à 32 milliards de m3 an.
On parle de pays comme le Qatar, la Libye, Israël, le Liban, ou encore l'Arabie Saoudite, par exemple. La pluie s'y fait très rare et les réserves d'eau douce y sont très faibles. Les fortes chaleurs contribuent à l'évaporation d'une partie non négligeable de l'eau présente sur ces territoires.
En cas de sécheresse, le niveau des rivières, lacs, fleuves et nappes phréatiques est très bas et cela entraîne des restrictions d'eau pour l'irrigation des cultures, les usages domestiques de l'eau (ex : pour arroser des jardins) ou les usages industriels. En milieu rural, l'eau peut être rationnée, voire coupée.
Cela résoudrait en effet toutes les difficultés de pénurie d'eau que connaissent beaucoup de pays, car nombre d'entre eux ont un accès aux océans, quand ils ne disposent pas d'un littoral maritime conséquent. En fait, dessaler l'eau de mer de manière à la rendre consommable, c'est possible.
Par exemple, en 2050, l'océan Atlantique pourrait avoir grignoté les côtes de l'estuaire de la Gironde. Saint-Nazaire, Nantes et les rives de l'estuaire de la Loire risquent de ne pas être épargnées non plus, et Noirmoutier pourrait être engloutie.
En 2025, 1,8 milliard de personnes vivront dans des pays ou régions touchés par une pénurie d'eau complète et les deux tiers de la population mondiale pourrait vivre dans des conditions de stress hydrique.
Si bien que le Forum économique mondial (communément appelé "forum de Davos") estime que la grande partie de ses rues seront déjà sous l'eau en 2050 (95 %).