L'Ukraine exporte 18 millions de tonnes de blé et la Russie 34 millions de blé (contre 20 millions de tonnes pour la France). Depuis le début du conflit, le prix du blé a augmenté de 60%. La hausse est de 75% pour le tournesol.
La Russie est le premier producteur
Elle a produit environ 85 millions de tonnes métriques de blé en 2020, soit une augmentation de 14,8 % par rapport à 2019. De plus, à l'échelle mondiale, la Russie est le 3e plus grand pays producteur de blé.
L'enjeu est important pour la France et son commerce extérieur. Chaque année la France exporte pour plus de 11,5 milliards d'euros de blé.
À l'échelle européenne, Clémence Lenoir, chargée d'études économiques « grandes cultures », évoque des importations de blé « très dynamiques », relevées à 6,5 Mt pour 2022/23 contre 2,1 Mt en 2021/22. L'estimation de la production est pour sa part revue en baisse, à 126 Mt contre 130,1 Mt en 2021/22.
Avec quelque 130 millions de tonnes par an, la Chine est de loin le premier producteur de blé au monde, suivie de l'Inde (90 millions de tonnes), des États-Unis et de la Fédération de Russie, avec plus de 60 millions de tonnes chacun.
« Le blé français est plébiscité par les acheteurs internationaux tels que l'Égypte, le Maroc, l'Algérie, l'Afrique subsaharienne, ainsi que par des clients moins habituels, confirme Mikaël Juchet, chef de projet Mes marchés à la chambre d'agriculture du Loiret.
La Russie était le plus gros exportateur de blé au monde en 2022/2023.
Des stocks mondiaux de céréales records
L'Algérie, qui avec 6,6Mt d'importations prévues complète ce podium, devrait aussi acheter moins que l'an dernier. En 2021-2022, ce pays a importé 7,2Mt de blé tendre, la France en redevenant le premier fournisseur, avec 19% du total des importations algériennes.
La filière céréalière française exporte près d'une tonne sur deux de céréales chez nos voisins de l'Union européenne et vers les pays tiers (pays du Maghreb, d'Afrique subsaharienne de l'Ouest, du Proche et Moyen-Orient et Chine).
Blé, orge, betterave, maïs... Risque de pénurie accru en France à cause de la sécheresse. La France connaît actuellement une vague de chaleur au moment où les céréales sont particulièrement gourmandes en eau pour se développer. Une situation qui fait craindre au monde agricole des récoltes en berne.
Les… La production mondiale de blé est de l'ordre de 675 millions de tonnes (Mt) depuis le début des années 2010, contre seulement 100 Mt au début des années 1910. Les principaux producteurs mondiaux sont l'Union européenne, la Chine, les « pays de la mer Noire » (Russie, Ukraine, Kazakhstan), l'Inde et les États-Unis.
La récolte nationale de blé dur, qui a débuté fin juin, est estimée à 1,3 million de tonnes, en baisse de 3,6% sur un an mais surtout de 14,9% par rapport à la moyenne quinquennale 2018-22, selon un bilan publié par Agreste.
Les premières cultures de blé sont apparues il y a 10 000 ans, au sud-est de la Turquie. Le blé d'alors, l'engrain (Triticum monococcum), correspond génétiquement à une plante diploïde, c'est-à-dire contenant deux exemplaires de chaque chromosomes.
Si on prend maintenant la surface agricole, eh bien là aussi la France est numéro 1 en Europe. Enfin en termes de nombre d'exploitations, nous sommes toujours loin devant les Allemands, avec plus de 450 000 exploitations agricole.
Au niveau mondial, les cinq céréales les plus cultivées sont, en premier, le maïs (beaucoup en Amérique du Sud), puis le blé (surtout en Europe), ensuite le riz (essentiellement en Asie), et enfin l'orge (Europe, notamment en Russie) et le sorgho (majoritairement en Afrique).
Les États-Unis sont la 1re puissance exportatrice pour les produits agricoles, la 2e derrière l'UE (176 Md USD en 2021 derrière 232 Md USD pour l'UE), notamment pour les produits de base où ils détiennent la 1re ou 2e place pour des cultures majeures comme le maïs, le soja, le blé ou le coton.
Comme l'indique notre infographie, deux nations africaines affichent même une dépendance totale : le Bénin, qui importe 100 % de blé russe, et la Somalie, qui se fournit à 70 % en Ukraine et à 30 % en Russie.
Avec un rendement moyen de 4,1 t/ha, la production de blé atteindrait 19,2 Mt, contre 32,2 Mt en 2021. Les agriculteurs ukrainiens ont battu 1,6 Mha d'orge avec un rendement moyen de 3,48 t/ha, soit une production de 5,5 Mt, contre 9,4 Mt en 2021.
environ 11,4 millions de tonnes. une moyenne nationale de 62 q/ha en 2022 contre 66 q/ha en 2021.
Égypte, Libye, Tunisie, Maroc ou encore Algérie importent en effet une grande quantité de blé de Russie et d'Ukraine.
Par ailleurs, la faible production nationale de blé tendre et de blé dur, au titre de la récolte 2021-2022, a pour conséquence un problème d'approvisionnement normal des marchés de proximité (souks et rahba) en blé tendre et blé dur de production locale.
Concernant le blé tendre, les importations grimpent de 6 %, à 8,5 millions de tonnes, ce qui représente une hausse de près de 204 % par rapport à la campagne de 2021-2022. Pour l'orge, les importations ont été modifiées par rapport au bilan d'avril et passent à 2 millions de tonnes pour 2022-2023.
Les principaux pays producteurs sont la Chine, et l'Inde (environ 50% de la production mondiale) suivies de l'Indonésie, du Bangladesh, du Vietnam ou encore, de la Thaïlande. Ces 6 pays couvrent à eux-seuls près de 75% de la production mondiale.
Ils occupent déjà des milliers d'hectares de champs dans le Donbass et le sud du pays. 40 % de la récolte de blé d'Ukraine est déjà menacée. Cette exploitation de la région de Dnipro est gérée par Clément Coussens, un Français. Il a commencé lundi la moisson et a récolté à l'heure actuelle 2 000 hectares sur 14 000.
Le pays qui consomme le plus de blé dans le monde est la Chine. En effet, selon les dernières estimations de 2023, la Chine est le plus grand consommateur de blé, avec une consommation annuelle d'environ 127 millions de tonnes.