Tout d'abord, la dyslexie n'est pas une maladie. Il s'agit d'un trouble dont les origines sont encore méconnues. Mais ce dont on est sûr, c'est que cela ne s'attrape pas, et que l'on n'en guérit pas. En France, la dyslexie est responsable de la majorité des troubles spécifiques d'apprentissage.
La définition du « Handicap » dans le cadre de la loi
Dans le cadre de cette loi, la dyslexie se situe dans le champ du handicap cognitif spécifique et durable.
Les causes de la dyslexie sont encore méconnues. Plusieurs hypothèses scientifiques sont avancées1. La théorie phonologique admet le plus grand consensus. Selon cette théorie, les personnes dyslexiques souffriraient d'un trouble de la représentation et de la manipulation mentale des sons de parole.
Les dyslexiques possèdent de nombreuses qualités : ils ont plus d'empathie et sont capables de perceptions que nous n'avons pas. Ils ont une pensée différente de la notre. Souvent ils vont répondre à côté, inventent des mots, ils vont avoir des troubles de la concentration.
Des activités plus physiques comme la course ou la natation peuvent aussi être envisageables. Ces activités étant très dures sur le plan physique, elles laisseront les enfants plus calmes et plus à même de lire des livres ou de se concentrer sur leur éducation et leurs apprentissages.
Le cerveau des personnes présentant une dyslexie a de la difficulté à percevoir et à analyser de façon précise et rapide les sons dans les mots, alors que les autres zones du cerveau fonctionnent normalement. De 10 à 20 % des enfants d'âge scolaire ont de la difficulté à lire.
Les personnes dyslexiques ne voient souvent pas les mots ou les lettres dans leur forme originale, mais les voient plutôt inversés, à moitié, à l'envers, mélangés, enchevêtrés, en mouvement et flous.
L'enfant confond les sons qui se ressemblent comme les lettres "t" et "d", le "p" et le "b" ou encore le "f" et le "v" ; L'enfant confond les écritures qui sont proches telles que "m" et "n", "b" et "d" ainsi que "ou" et "on" ; L'enfant éprouve des difficultés dans la fusion des sons et des syllabes.
Confusion entre les lettres miroirs (b/d, p/q) et les sons proches (ch/j, d/t). Difficultés importantes au niveau du décodage (lecture lente et saccadée). Devine parfois les mots en se fiant aux premières lettres ou encore en se fiant au sens de la phrase. Difficulté à reconnaître les mots dans leur ensemble.
Il n'y a pas de médicament qui permettent de soigner la dyslexie. En cas de trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) associé une dyslexie, des médicaments peuvent être proposés. Le traitement de la dyslexie passe par des séances chez l'orthophoniste.
Est-ce qu'on nait dyslexique ou le devient-on avec le temps ? La dyslexie ne se développe pas, c'est un trouble présent dès la naissance. Bien que l'environnement ou les méthodes d'apprentissage puissent aider ou empirer les difficultés présentes, ce ne sont pas ces facteurs qui rendent un individu dyslexique.
Oui, il naît dyslexique et il mourra dyslexique car la dyslexie n'est pas une maladie. Elle se soigne mais ne disparaît jamais. C'est un trouble du développement des structures cérébrales (dès la naissance). Sa cause est neurologique et non pas psychologique comme on l'a souvent dit.
Non la dyslexie n'est n'y une maladie, ni une forme d'autisme. Officiellement, comme pour le TDAH, l'autisme est un critère d'exclusion pour reconnaitre la dyslexie et vice versa, mais l'autisme présente également un chevauchement avec la dyslexie au niveau des caractéristiques cognitives et comportementales.
Un enfant qui souffre de dyslexie a de la difficulté à reconnaître les mots. En lisant, il oublie parfois des lettres, les inverse ou les remplace par d'autres sans faire exprès, ce qui nuit à la vitesse et à la précision de sa lecture.
Les premiers signes de dyslexie apparaissent parfois vers l'âge de 1 ou 2 ans, lorsque les enfants apprennent à produire des sons. Les enfants qui ne prononcent pas leurs premiers mots avant l'âge de 15 mois ou leurs premières phrases avant l'âge de 2 ans ont un risque plus élevé de développer une dyslexie.
L'évaluation de la dyslexie/dysorthographie est complexe et demande l'apport et la spécialité de plusieurs professionnels dont voici les principaux : l'orthopédagogue, l'orthophoniste et le psychologue (ou le neuropychologue).
Revoir régulièrement les étapes nécessaires pour orthographier les mots : découpage syllabiques, morphologie, accords, relecture…). Favoriser les exercices à trous. Ne pas pénaliser l'orthographe. Laisser plus de temps pour l'écriture et la relecture.
Expliquer la dyslexie à son enfant se résume à décrire ce qu'il se passe dans son cerveau par rapport à ce qu'il se passe dans celui des autres élèves de l'école, tout en mettant l'accent sur le fait qu'il ait les mêmes capacités intellectuelles.
L'anglais est une langue irrégulière particulièrement difficile ! Avec 1120 graphèmes pour seulement 40 phonèmes, c'est la langue étrangère que l'on déconseille le plus aux enfants dyslexiques !
Pour faire un bon dépistage dyslexie , vous devez emmener votre enfant en consultation chez un orthophoniste. Ce dernier fera un bilan qui vous permettra d'être fixé. Selon les résultats qui découleront de cet examen, il vous rassurera ou vous suggérera des séances pour rééduquer votre enfant.
Selon l'hypothèse dominante aujourd'hui (la théorie dite phonologique), le principal problème des enfants dyslexiques se situe dans un déficit de leur conscience phonologique.
Être dyslexique demande une grande capacité d'adaptation. Les enfants qui présentent ce trouble peuvent découvrir en eux des ressources insoupçonnées et une formidable créativité, liée à leur façon d'appréhender les choses autrement.