Pour beaucoup de personnes, rien n'est plus difficle que de dire non. Marie-Laurence de Bellefroid, psychothérapeute, nous dit pourquoi il est important d'oser le faire. Publié: 13 mai 2021 à 10h03 Temps de lecture: 5 min Partage : Ce sont trois lettres que beaucoup de personnes redoutent.
Pourquoi est-ce difficile de dire non et de s'affirmer ? Tout d'abord, la plupart du temps, la peur d'être rejeté, de ne pas être apprécié, ou bien celle de se tromper, de faire un mauvais choix. Cette tendance vient d'un besoin commun à beaucoup d'êtres humains : le besoin d'appartenance et d'intégration sociale.
Apprenez à mettre les formes, mais tenez bon si votre interlocuteur insiste. Gardez en tête quelques formules faciles pour affirmer votre refus, comme « je suis désolée mais je ne peux vraiment pas t'aider », ou « non, je ne suis pas disponible », ou encore « non, je ne veux pas ».
La peur de dire non est liée à une image négative de soi. La peur de dire non repose dans un premier temps sur un « socle affectif » instable. Par ailleurs, il est fréquent que la personne qui ne sait pas dire non, ne sache même pas ce qu'elle veut ou qu'elles sont ses envies ou désirs.
La capacité d'une personne à dire non est d'abord conditionnée par les limites établies par son éducation et son expérience. Si enfant, elle n'a pas été écoutée, si son refus a rarement été accepté, elle aura d'autant plus de mal à oser dire non car elle ne se pense pas légitime.
C'est avancer dans la connaissance de soi. Savoir dire non, c'est encore ne pas procrastiner. C'est ne pas dire » peut-être », ni « plus tard », ni « on verra », ni « pourquoi pas », ni « on en reparle » ; c'est ne pas mentir, et surtout ne pas se mentir à soi-même. C'est apprendre à ne pas avoir peur.
Refuser d'aller où on ne veut pas, affirmer ses choix, se faire respecter, ne pas céder aux pressions... Pour tout cela, il faut oser "dire non", que ce soit à des copains, des parents, des collègues, des profs ou d'autres encore.
Dites non lorsque vous avez déjà trop à faire.
Si vous vous sentez déjà dépassé, accepter de faire une chose de plus pourrait avoir des conséquences négatives sur votre travail en cours, sur votre bienêtre mental et physique et sur vos relations sociales.
Le manque d'assertivité peut nous pousser à dire oui
Et lorsqu'on leur demande de faire quelque chose qu'elles ne veulent pas faire, elles disent simplement «non ». Les personnes qui ne possèdent pas naturellement cette capacité, ou qui n'y travaillent pas suffisamment, tendent à dire oui quand elles veulent dire non.
Le fait d'accepter l'idée que vous puissiez dire « Non » signifie déjà faire un pas en avant qui vous permettra de vous affirmer. Cela augmentera également la confiance que vous pouvez avoir en vous, et renforceras vos prises de positions.
« Je ne suis pas d'accord et je préfère… » : le message « je » et proposer une alternative sont des moyens efficaces de dire « non » sans dire « non » ! « Stop » « Danger » : ces mots sont plus judicieux car concis et ils ne prêtent pas à confusion.
Reflétez leur demande. En parlant d'empathie, l'une des meilleures tactiques pour s'en sortir avec une réponse négative est de se mettre dans la même position que la personne. S'il s'agit d'une situation (ou d'une personne) difficile, cela peut aider à faire en sorte que votre réponse ne semble pas si négative.
« J'aime vraiment passer du temps avec toi, mais je ne ressens tout simplement aucune attirance. » « Tu es un garçon formidable, mais il n'y a aucune attirance entre nous. Je pense que tu trouveras quelqu'un d'autre qui te convient mieux. » « Tu es drôle, mais je ne ressens rien pour toi.
Dire « non » renvoie à un refus d'aider, de donner ou parfois même de comprendre, ce qui peut générer des conflits internes difficiles à résoudre. Cela peut induire un sentiment de remords et de culpabilité.
Dites plutôt : « cela me fait plaisir que tu t'intéresses à moi, mais franchement, je ne ressens pas la même chose pour toi. Je te remercie pour ton offre, mais je dois dire non, je suis désolé. »
Réponse. Dire non, n'est pas toujours facile, surtout si on ne veut pas faire de peine à la personne face à soi et qui a besoin d'aide. Cependant il faut étudier chaque contexte, car on peut rentrer rapidement dans un engrenage, en répondant toujours présent chaque fois que l'on nous le demande.
Des expressions de rechange : Bien sûr ! Pas du tout ! Absolument !
Et pourquoi est-ce qu'on endosse cette « culpabilité malsaine » ? Plusieurs raisons possibles. 1/ Des personnes qui nous manipulent en nous culpabilisant, ou en se victimisant pour qu'on se culpabilise par effet de balancier. 2/ Un besoin de se rassurer contre l'impuissance.
Pourquoi j'accepte toujours tout : parce que je veux être indispensable. Si certains d'entre nous ont peur de dire Non et de passer pour un égoïste, d'autres ont une approche plus positive : dans ce cas, nous acceptons tout dans le but de nous rendre importants, et même indispensables.