Tout commence par un assouplissement du sol, à la grelinette (ou aérobêche) si votre terre n'est pas trop lourde pour cela. Sinon, retournez la terre à la fourche bêche, à rosses mottes, sans émietter ni ratisser après.
Avant de commencer à planter, il faudra que votre terre soit très aérée. Pour cela, rien de plus simple, il faudra retourner la terre et la casser un peu si elle est constituée uniquement de grosses mottes de terre très compactes et la mélanger soit avec du compost soit avec du terreau.
Au début du printemps, incorporez au sol les paillis ou les engrais verts semés en automne partiellement décomposé. Évacuez au tas de compost le surplus de matières organiques. À défaut d'amendements apportés en automne, fertilisez le sol avec un engrais spécial potager à libération lente.
L'automne, c'est le moment de préparer son potager pour qu'il soit superbe au printemps. Vous pouvez récolter vos derniers légumes, et mettre les vieux plants au compost (s'ils ne sont pas malades bien-sûr).
S'équiper d'un outillage de base
Par exemple, la fourche est un incontournable. "La première année du potager, la fourche vous permettra de mélanger le compost à la terre du jardin, soit avec une fourche à bêcher si la terre est lourde, soit avec la fourche écologique si la terre est légère", analyse Olivier Lefebvre.
Pour cela, pour 10 m² environ de surface à traiter, dissolvez lentement 0,5 kg de soude caustique dans 5 l d'eau. Ajoutez ensuite la potasse et les adjuvants de pénétration. Laissez agir 12 heures environ par temps sec ou 24 heures par temps humide. Ensuite, répandez à l'aide d'une passoire 5 kg de chaux vive.
En mars–avril, il est temps de supprimer les restes de paillage pour que le sol, sous les rayons du soleil, sèche et se réchauffe. Évidemment, ne jetez pas ce paillis qui peut être mis au compost. Si vous êtes un jardinier moins avisé, vous avez laissé le sol de votre potager nu pendant l'hiver.
L'épandage se réalise en automne, voire au début de l'hiver. Le fumier de cheval est un matériau léger et chaud. Il est donc parfait pour les sols argileux, compacts et humides, qu'il va alléger et réchauffer.
Plantez les vivaces ainsi que les bulbes à floraison estivale et automnale. Semez les annuelles, uniquement sous abris : pétunias, verveines, sauges, oeillet d'Inde, cosmos... Pour les arbustes, taillez toutes les haies, ainsi que le camélia défleuri, l'hibiscus, le buddleia, la glycine...
L'idéal pour remplir un carré potager est un mélange de matières organiques décomposées, compost ou fumier, et de terre végétale un peu argileuse, qui va retenir l'eau et les éléments fertilisants.
Le compost est un des meilleurs engrais organiques. On le produit à partir des déchets de jardin et/ou de cuisine. Pour le réussir, on veille à bien équilibrer les matières vertes et brunes. Le compost apporte de nombreux éléments nutritifs aux plantations.
L'action : le fumier permet de fertiliser rapidement et fortement un nouveau sol (argileux, peu humifère) en lui apportant de l'humus et des éléments vite assimilables par les cultures. Il vaut mieux du fumier « vieux » de 1 à 2 ans (pailles peu visibles) et il est préférable de ne pas l'enfouir très profondément.
Préparer le sol : il doit être travaillé et affiné en profondeur. Faire un apport de terreau et d'engrais universel ou spécial tomates. Dégager la terre sur 20 cm de profondeur pour y placer des orties hachées puis recouvrir de terreau afin que les plants ne soient pas en contact direct avec les orties.
Au potager, sur les parcelles ayant reçu du fumier, ne plantez pas d'oignon, d'ail, d'échalote et de carotte.
Le fumier de cheval est bon pour tout au potager, enfin presque ! Il sera utilisé frais, à demi-mûr ou totalement composté selon les cas. Il faut l'apporter aux légumes et autres plantes potagères qui en ont le plus besoin : toutes les courges, les tomates et autres solanacées (poivrons, aubergines…).
Quand épandre le fumier et en quelle quantité au m2 ? A l'automne, épandez le fumier, à raison de 100 à 300 kg pour 100 m2 (soit 1 à 3 kg au m2), sur une terre grossièrement travaillée, et laissez en surface car ce matériaux, surtout s'il est bien pailleux, a besoin d'oxygène pour se décomposer.
La motobineuse travaille à une faible profondeur ce qui peut être suffisant pour aérer votre potager. Les fraises, de par leur forme et leur rotation, vont décompacter le sol, l'ameublir et émietter les mottes. Selon le modèle de motobineuse, il est possible d'augmenter la largeur de travail en ajoutant des fraises.
Le compost mûr, à la fois amendement et engrais, est surtout un ferment bourré de bactéries, idéal pour ensemencer un sol peu fertile. Le thé de compost se fabrique avec un sac en tissu contenant du compost, immergé dans un seau d'eau, additionné d'un peu de sucre pour nourrir les bactéries, et brassé.
Le marc de café est un engrais naturel riche en azote (N) et phosphore (P) assimilables à la longue, potassium et magnésium assimilables immédiatement.
Autorisé en agriculture bio, le bicarbonate de soude est une bonne alternative à la bouillie bordelaise pour lutter contre le mildiou. Il agit en préventif pour protéger vos tomates des maladies cryptogamiques, tel le mildiou et l'oïdium.
Ayez recours aux purins d'orties, de prêles, de consoudes ou de fougères pour stimuler la défense des plantes et lutter contre le mildiou. Vous pouvez aussi enterrer quelques poignées d'orties aux pieds des plants lors de la plantation.