Désormais, le bailleur peut louer sans payer d'impôt dès lors que les pièces louées font partie intégrante de sa résidence principale, et qu'elles n'ont pas été auparavant affectées à un usage autre que l'habitation. Peu importe qu'elles aient, ou non, été effectivement occupées par le loueur.
Une location est donc possible, même sans avoir signé de bail écrit. La loi ne prévoit d'ailleurs aucune sanction en l'absence de contrat de bail écrit.
Hormis la condition d'exonération que l'on vient de voir sur la résidence principale, les loyers perçus via la location meublée en France doivent être systématiquement déclarés. Pour autant, vous ne subirez pas d'impôt si les loyers perçus sont inférieurs à 305 € par an (résidence principale ou non).
Il suffit donc au locataire de démontrer le bail verbal, c'est à dire le versement régulier d'une somme d'argent pouvant être qualifiée de loyer contre l'hébergement. Selon la loi du 6 juillet 1989, toutes les locations de logement doivent faire l'objet d'un bail établi par écrit entre le propriétaire et le locataire.
Une autre alternative: le système de caution bancaire
Cette alternative vous permet de louer un appartement sans fiche de paie, il s'agit d'une option encore peu connue mais que les propriétaires considèrent comme une véritable preuve de bonne foie et une sécurité supplémentaire indéniable.
Si vous cherchez un logement temporairement en fonction de vos projets professionnels, il existe le bail mobilité. Il s'agit d'un contrat de location meublée qui est de courte durée : entre un et dix mois. Ce bail facilite l'accès à une location si vous êtes étudiant ou en mobilité professionnelle.
Vous pouvez également vous tourner vers les résidences sociales où vous trouverez des petits logements (studios et F2). Les résidences sociales sont réservées aux personnes traversant de graves difficultés financières et qui n'ont pas les moyens de se loger chez un propriétaire privé.
Pour faire de la location saisonnière, des démarches complémentaires sont à effectuer . Le statut de LMNP correspond au Loueur Meublé Non Professionnel. Le statut de LMP correspond au Loueur Meublé Professionnel. Par défaut, tout loueur meublé déclaré au greffe du tribunal de commerce acquiert le statut de LMNP.
Location sans bail : vous pouvez à tout moment régulariser la situation. Si vous avez un locataire avec qui aucun bail n'a encore été signé, établissez un contrat de location. Cela régularisera la situation et vous permettra une gestion plus sereine de la location.
La loi du 6 juillet 1989 impose la signature d'un bail de location, sauf s'il s'agit d'un meublé. Malgré tout, la jurisprudence accepte le bail verbal. En effet, aucune sanction n'a été prévue en l'absence d'un bail écrit. Un bail verbal n'équivaut donc pas à une absence de bail.
Fiscalité d'une location non meublée
"Le régime micro sur les revenus fonciers, accessible si les revenus locatifs ne dépassent pas 15 000 euros par an, permet de bénéficier d'un abattement de 30%, correspondant aux charges, explique Edouard Pruvost, avocat fiscaliste en immobilier.
Si les recettes ne dépassent pas 23 000 euros, vous bénéficiez alors du statut de loueur meublé non-professionnel (LMNP). A noter : si le montant de revenus n'excède pas 760 euros pour la location d'une partie de votre résidence principale, vos recettes ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu.
Afin de louer votre logement plus de 120 nuits par ans, il vous faudra alors obtenir une autorisation temporaire de changement d'usage. Ce changement d'usage vise à transformer votre logement en local commercial. Dans certaines villes comme Paris ou Lyon, une règle s'ajoute: celle de la compensation.
Le bail verbal portant sur un logement à usage d'habitation principale est consenti pour 3 ou 6 ans. Il est tacitement reconduit pour des périodes de même durée à défaut de congé donné par le bailleur.
Afin d'inciter les propriétaires louant des logements insalubres à faire des travaux, le ministère du Logement a lancé le 0806 706 806, le numéro d'appel «Info logement indigne» qui permet de dénoncer aux pouvoirs publics un hébergement insalubre que l'on soit locataire ou simple voisin.
Le bail (ou contrat de location) recense les droits et les obligations du propriétaire et du locataire. Si le logement loué sert de résidence principale au locataire, le bail conclu doit respecter les règles (mentions et informations obligatoires) relatives aux locations à usage d'habitation principale.
Le bien loué doit être étanche, isolé, et donner la possibilité à l'occupant de le verrouiller. A l'intérieur, ni les fenêtres, ni les escaliers ne doivent présenter de danger. La surface du logement ne doit pas être inférieure à 9 m² selon la loi Carrez, pour une hauteur de plafond minimale de 2,20 mètres.
Le locataire devra prouver qu'il existe bien un bail tacite devant le Juge par le biais de quittances de loyer, preuves de paiement, contrats conclus auprès de sociétés (électricité, eau...). S'il démontre qu'il est bien locataire, ce dernier pourra bénéficier du dispositif légal de la Loi de 1989.
Le statut de LMNP
Le régime micro-BIC, avec lequel vous êtes imposé sur la moitié de vos recettes locatives. Il est le plus intéressant si le montant de vos charges est inférieur à ce que représentent 50% de vos recettes (71% pour les meublés de tourisme).
Ainsi, la pratique habituelle de la location meublée par la SCI, même à titre accessoire, rend celle-ci commerciale par son objet. Ce qui entraîne une conséquence significative pour la SCI : la perte de la transparence fiscale et donc son assujettissement à l'impôt sur les sociétés sur l'ensemble de ses bénéfices.
La location meublée est donc incompatible avec le statut de SCI familiale (Société Civile Immobilière familiale)... cependant il existe un recours possible pour exercer l'activité de location meublée au sein d'un bien immobilier détenu en SCI de famille (Société Civile Immobilière de famille).
Si vous bénéficiez du RSA, l'APL vous est accessible. L'Aide personnalisée au logement (APL) est une aide financière permettant de diminuer votre loyer ou vos mensualités d'emprunt liés au logement pour les revenus modestes. Cette aide est versée par la CAF (caisse d'allocations familiales).