Oui, il est possible de forcer la vente en indivision en cas de désaccord entre les co-indivisaires. Pour cela, il faut détenir au moins deux tiers des droits indivis et faire appel à un juge qui autorisera la vente, notamment si le refus de vendre est jugé contraire à l'intérêt commun.
L'article 815-5-1 du Code civil permet aux indivisaires qui représentent au moins les deux tiers des droits indivis de vendre le bien immobilier, malgré le refus d'autres indivisaires. Les indivisaires ont alors l'obligation d'informer celui ou ceux qui n'ont pas pris part à la décision.
Tous les indivisaires, leurs ayants-droits mais également les créanciers personnels d'un indivisaire peuvent provoquer le partage s'ils en ont un intérêt (article 815-17 du Code civil) et saisir, par assignation le ou par requête conjointe, le Tribunal judiciaire du lieu d'ouverture de la succession.
Un héritier peut bloquer une indivision en cas de désaccord sur le partage de la succession. Dans ce cas, le juge va prononcer le partage judiciaire de la succession. Un héritier peut se considérer comme lésé par le testament du défunt parent. La contestation du document va bloquer l'indivision.
Cession des droits dans l'indivision
Les autres indivisaires restent prioritaires pour acheter la part que vous cédez. En effet, tout indivisaire peut, dans le délai d'1 mois qui suit la notification, vous faire savoir qu'il reprend votre part aux prix et conditions qui lui ont été notifiés.
Dans cette hypothèse, certains indivisaires veulent sortir de l'indivision et d'autres souhaitent le maintien de celle-ci. Il convient, dans ce cas, de saisir le tribunal d'une demande en partage de l'indivision, ce qui permet de contourner la situation de blocage dans laquelle se trouvent les indivisaires.
Sortir d'une indivision entre frère et sœur : combien ça coûte ? Pour sortir d'une indivision, il est nécessaire de recourir aux services d'un notaire. Ce dernier doit rédiger l'acte de partage puis l'enregistrer. Le droit d'enregistrement est d'un montant de 2,5 % de la valeur de l'indivision.
Quand l'indivision prend-t-elle fin ? Selon l'article 815 du Code civil, un indivisaire peut demander à sortir de l'indivision à tout moment. Le partage mettra alors fin à l'indivision. Chaque co-indivisaire recevra sa part et en deviendra propriétaire.
Pour faire valoir la prescription trentenaire, le propriétaire en indivision doit fournir un certain nombre de preuves (témoignages, acte de notoriété acquisitive, factures, quittance de loyer perçu, etc.) qui démontrent sa volonté de se comporter en unique propriétaire pendant 30 ans.
Dans certains cas, les héritiers peuvent décider de mettre fin à l'indivision en procédant au partage des biens. C'est à ce titre qu'est consacrée la liberté de sortie de l'article 815 du Code civil : « nul ne peut être contraint à demeurer en indivision, à moins qu'il n'ait été sursis par jugement ou autrement ».
La donation en indivision peut s'exercer sur plusieurs biens. Cela peut également être appliqué à un bien divisible. Dans ce cas, les bénéficiaires peuvent trouver un terrain d'entente pour se partager le patrimoine. Chacun reçoit une partie ou un lot du bien.
Ainsi, si l'un des époux souhaite vendre le bien immobilier et que l'autre époux s'y oppose, le premier époux peut saisir le Juge aux Affaires Familiales du Tribunal de Grande Instance compétent par le biais d'une requête aux fins d'être autorisé à vendre seul ledit bien ou par le biais d'une procédure d'urgence.
Dans le cadre d'une indivision, lorsque l'un des indivisaires souhaite vendre ses parts de l'indivision, les autres indivisaires sont alors prioritaires. Ils bénéficient d'un droit de préemption.
La vente d'un bien en indivision nécessite normalement l'accord de tous les indivisaires. Ils doivent décider du prix de vente d'un commun accord et de la règle de partage.
Un indivisaire souhaite occuper la maison en indivision
Chaque indivisaire est propriétaire d'une quote-part sur les biens en indivision. Par conséquent, aucun des coïndivisaires ne peut s'approprier ni l'usage ni la jouissance d'un bien indivis.
Frais de notaire : les frais de notaire peuvent représenter un pourcentage de la valeur du bien en indivision, généralement de 1 % à 2 %.
En vertu de l'article 815-9 du Code civil, aucun des indivisaires ne peut disposer des biens de l'indivision sans le consentement de tous les autres. Ainsi, avant de vider une maison de ses meubles, il faut d'abord s'assurer que tous les héritiers soient d'accord.
Selon l'article 815-10 du Code civil, tous les indivisaires sont redevables des dettes de l'indivision à hauteur de leur quote-part. Chacun est donc tenu de contribuer aux frais d'entretien et d'administration du bien immobilier.
En pratique, les charges sont généralement avancées par l'un des coindivisaires. Il s'agit bien souvent de celui qui s'occupe effectivement du bien immobilier concerné par l'indivision. Dans ce cas, ce dernier détient des créances sur les autres, correspondant à la quote-part des charges dues par chacun d'entre eux.
Pour mettre en œuvre la sortie de l'indivision, le coïndivisaire pourra solliciter l'aide d'un avocat spécialisé en droit des successions. Professionnel libéral, l'avocat prête le serment de défendre les intérêts de ses clients avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité.
Expulsion et indemnité d'occupation du bien indivis
[1] La réponse est claire. Un indivisaire peut agir en justice sans l'accord préalable des coindivisaires afin de solliciter l'expulsion du bien indivis d'occupants ainsi que le paiement d'une indemnité d'occupation.
Prévu à l'article 835 du Code civil, le partage amiable des biens représente la solution la plus simple pour sortir de l'indivision. Cela implique qu'un terrain d'entente soit trouvé sur la valeur des biens afin d'en opérer la répartition et il est primordial de respecter les quotes-parts de chacun des co-indivisaires.
Depuis 2012, chaque parent peut choisir de donner des biens propres, acquis avant le mariage, reçus par donation ou en héritage. Il a aussi la possibilité de donner avec son conjoint des biens détenus en commun. Les enfants bénéficient alors de deux abattements de 100 000 €.