Interrogée par: Simone Bernard | Dernière mise à
jour: 15. Oktober 2023 Notation: 4.9 sur 5
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Faire accepter le reproche
Montrez dès le début que vous avez conscience de l'impact que peuvent avoir vos propos : "Es-tu d'accord pour que nous nous parlions franchement ? Je ne voudrais pas te blesser mais...". Alexandre Dubarry conseille aussi d'aborder le sujet sans sous-entendu.
Souvent, une conversation nous paraît difficile parce qu'on est engagé émotivement avec ce qu'on a à dire ou avec la personne en face de nous. Alors, la première chose à faire est de vous distancier de vos émotions. C'est la condition sine qua non pour vous donner le courage de parler.
L'écoute active. L'écoute active est utile lorsque ton interlocuteur te fait part d'un souci. Au lieu de lui donner toutes les solutions qui te passent par la tête, de minimiser son problème ou d'essayer de le raisonner, il s'agit tout simplement de l'écouter vider son sac.
Soyez posé et parlez à la raison et au cœur de votre interlocuteur. Dans l'immense majorité des cas, il est préférable de laisser passer du temps. Le meilleur moment pour critiquer est idéalement celui ou vous êtes moins dans la flamme de la colère. Un reproche en public humilie et frustre.
Peur de déranger les autres, autocensure, positivité toxique… Pour différentes raisons, nous osons de moins en moins admettre que nous n'allons pas bien. Le psychanalyste et docteur en psychologie Saverio Tomasella nous rappelle pourquoi il est essentiel d'exprimer toutes nos émotions et de ne pas les refouler.
« Être rouge de colère », « avoir une peur bleue », « pleurer de joie », « trembler comme une feuille », « avoir la gorge serrée », « ne pas en croire ses yeux »… Les expressions ne manquent pas pour exprimer toutes les émotions que l'on peut ressentir.
Exprimez ensuite votre critique, puis passez à l'écoute active: votre interlocuteur aura peut-être besoin de s'exprimer, d'expliquer etc. Evitez de le pousser à une justification excessive. Trouvez ensemble une solution, une mise en action avec une échéance précise.
Vous pouvez simplement dire que vous avez compris et entendu. Si nécessaire, vous excuser et demander comment solutionner le problème. Si vous considérez le reproche injustifié ou déplacé (qu'il s'agisse du reproche lui-même ou de la manière de le communiquer), n'hésitez pas à le dire.
Comment Appelle-t-on une personne qui fait toujours des remarques ?
Le critiqueur
C'est le genre à dire: «Tu portes une belle robe, mais tes souliers sont vraiment affreux!» Ou: «Franchement, tu aurais pu servir un vin de meilleure qualité!» Bref, il trouve constamment à redire sur ce que vous faites ou ce que vous dites.
Restez vague mais convaincu. Econduisez directement celui qui vous adresse sa demande, sans trop de palabres : "Non, cela ne sera malheureusement pas possible." Ensuite, taisez-vous. Dites-le gentiment mais fermement. Si l'autre personne insiste, c'est elle qui passera pour une enquiquineuse, pas vous.
Écoutez patiemment ses arguments. S'il refuse de parler, essayez de comprendre pourquoi, puis faites valoir votre avis en rappelant que c'est à son tour d'écouter. Si vous voulez lui parler d'un projet, d'une idée, expliquez l'ensemble du processus de réflexion et pas que le résultat.
Dire: «J'ai honte de ce que j'ai dit» ou «je suis triste de t'avoir blessé» peut dissiper la tension liée à la situation. Il est important également de faire comprendre à l'autre que l'on comprend l'avoir blessé. Rassurez la personne en lui disant que vous avez retenu la leçon et que cela ne se reproduira plus.
Comment dire ce qu'on a sur le cœur sans se censurer, ni blesser son interlocuteur ? En faisant preuve d'assertivité ! Ni passive ni agressive, cette méthode de communication équilibrée consiste à affirmer ses sentiments et défendre ses droits de manière claire et directe, tout en respectant ceux d'autrui.