Par l'utilisation du mensonge, par l'atmosphère dans laquelle il a placé ses personnages, l'hypocrisie qu'il leur inocule, Marivaux a porté à un point d'excellence jamais atteint jusqu'alors cette convention raffinée au point d'être dépouillée de tout réalisme, jusqu'à la notion du symbole.
L'enjeu de la pièce est de faire émerger la vérité. Cette vérité affleure parfois, par exemple lorsque Araminte avoue son trouble dans des apartés (I,15). Mais elle est vite refoulée. C'est le procédé de la fausse confidence qui va obliger chacun à se démasquer et à se comporter en accord avec ses sentiments.
Les intrigues, elles aussi, se plaisent à « masquer », d'où le rôle du stratagème, par exemple quand un personnage se cache pour surprendre une conversation, comme Néron dans Britannicus, ou quand certains se déguisent pour arriver à leurs fins, comme dans tant de comédies de Marivaux…
Ceux-ci peuvent être les préjugés sociaux, les feintes de l'amour, les esquives pour cacher les sentiments, etc. Globalement, le marivaudage montre un amour comme source d'agitation et d'inquiétude. Le théâtre de Marivaux souligne également le pouvoir de la séduction dans l'amour et le thème de la métaphysique du cœur.
Le titre les Fausses confidences annonce la dualité entre le mensonge et la vérité en opposant le terme “confidences”, qui désigne un aveu de confiance avec l'adjectif “fausses”. Plus précisément, il fait référence à la manipulation d'Araminte opérée par Dubois pour la rendre amoureuse de Dorante.
Ce modèle de conversation va être au centre des échanges entre les personnages dans Les Fausses Confidences : il y a ceux qui savent et souhaitent s'en servir dans une relation d'échange respectueuse et ceux qui dédaignent ces règles et privilégient une parole agressive.
Réponse. Bonjour, Tu peux parler de ce qui t'a plu dans l'œuvre au travers de l'écriture de l'auteur ou des thèmes aborder, dans les fausses conférences, l'amour est omniprésent dans ce roman par exemple. Tu peux également parler d'un personnage en particulier qui t'a plu (Dorante ou Araminte par exemple).
Les "fausses confidences" finiront par avoir raison du cœur de la belle et cède ainsi à Dorante. Ce dernier décide de se confesser en lui révélant le stratagème qui l'a mis en place pour la conquérir.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Dorante : Neveu de Monsieur Rémy. Il a perdu sa fortune, il est donc ruiné.
Le stratagème est un motif récurrent, il est l'un des rouages essentiels de la mécanique de la comédie et assure incontestable- ment à l'intrigue une progression dramatique. Les comédies de Molière exploitent à loisir ce dispositif : les personnages rusés et audacieux y foisonnent et rivalisent d'ingé- niosité.
CRITIQUE DU STATUT SOCIAL. Dans cette pièce de Marivaux, il y a une critique du statut social. En effet, on sait que le pouvoir des nobles n'est pas acquis par le travail et le mérite mais il est transmis de façon héréditaire.
1. Ruse de guerre ayant pour objet de tromper l'ennemi. 2. Combinaison habile mise en œuvre pour obtenir un avantage : User de stratagèmes pour se faire élire.
Dans un premier temps, voyons donc quels sont les masques d'Araminte : masque social, masque familial, masque moral… Les femmes se doivent de suivre une norme, au XVIIIe siècle. confidence » de Dubois (acte I, scène 14), Araminte renvoie Dorante, pour éviter au jeune homme de perdre la raison, pour éviter les ennuis.
Sur ce, le comique est fondé sur la fausseté : Araminte s'efforce de faire bonne contenance face à Dorante qui masque sa véritable identité. Il est évident alors que le comique découle du jeu des apparences et de celui des fausses confidences qui parsèment la pièce.
La stratégie que cherche à mettre en place Dubois tient sur la connaissance suivante du mécanisme du cœur : dans un premier temps il faut susciter l'amour par la curiosité et la jalousie ; dans un deuxième temps il faut le rendre public.
Les personnages des Fausses confidences de Marivaux. - Les personnages principaux : Dubois est l'ancien valet de Dorante. C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
Quelque chose que tu peux mentionner à l'oral : La place du langage dans la pièce est prépondérante. La confidence, qui suppose un secret que l'on dit à autrui, est aussi histoire de confiance. Le langage, dans la pièce de Marivaux, est au cœur de la manipulation mise en scène et de l'objectif de séduction.
La première fausse confidence est l'œuvre de Dubois. L'ancien valet de Dorante se comporte en entremetteur. Il mime la sincérité et l'honnêteté pour capter la confiance de sa maîtresse. Il feint d'avoir reconnu son ancien maître et confie, sous le sceau du secret, que Dorante est devenu amoureux fou d'Araminte.
C'est bien sûr Dubois qui sait tirer le meilleur parti de l'immense pouvoir de séduction du langage. Lors de ses « fausses confidences » à Araminte, il sait mettre en scène ses révélations, employer la curiosité, la jalousie et l'amour-propre de son interlocutrice pour parvenir à ses fins.
Outre Araminte, un autre personnage affermit peu à peu sa liberté d'action : Dubois. Valet de son état, il s'impose pourtant comme le personnage maître de cette pièce, dépassant de loin sa condition et surpassant, bien que le servant, son propre maître, Dorante.
Les Fausses Confidences est une comédie en 3 actes de Marivaux. Elle fut représentée pour la première fois le 16 mars 1737 au Théâtre-Italien, à Paris. Avec cette pièce, l'œuvre dramatique de Marivaux aboutit à une forme de comédie en prose marquée par une sorte de réalisme bourgeois.
[Transition] Le recours au stratagème permet donc de mettre en scène des personnages attachants, suscitant le rire ou l'émotion. Plus largement, on peut dire que le stratagème démultiplie le plaisir théâtral.
Dans la première partie, du début de l'extrait à « un honnête homme », Dubois annonce à Araminte qu'il démissionne, pour ne pas fréquenter ce « fou » de Dorante. Puis, dans la deuxième partie, jusqu'à « fantaisies !… », Dubois convainc Araminte de licencier Dorante car il est fou d'amour.
Dubois prononce alors la phrase-clef de l'œuvre : « Quand l'amour parle, il est le maître ; et il parlera. » Dubois apparaît comme un fin connaisseur du sentiment amoureux : il se propose de faire parler l'amour qui devient sujet de la phrase (« il parlera »).