La belle Cunégonde, ayant entendu l'histoire de la vieille, lui fit toutes les politesses qu'on devait à une personne de son rang et de son mérite. Elle accepta la proposition ; elle engagea tous les passagers l'un après l'autre à lui conter leurs aventures. Candide et elle avouèrent que la vieille avait raison.
Cunégonde tombe sur le canapé. La vieille les accable d'eaux spiritueuses ; ils reprennent leurs sens, ils se parlent : ce sont d'abord des mots entrecoupés, des demandes et des réponses qui se croisent, des soupirs, des larmes, des cris. La vieille leur recommande de faire moins de bruit, et les laisse en liberté.
Chapitre XVIII : L'Eldorado, utopie et société idéale
Candide et Cacambo décident pourtant d'en partir, parce que Cunégonde manque à l'un d'eux, et que la richesse leur ouvre des perspectives..
Candide lui révèle alors que Cunégonde est vivante et qu'il compte lui-même l'épouser. Le frère s'offusque tout à coup de cette possibilité et menace Candide avec son épée. Celui-ci tire sa propre arme... et le tue. Cacambo réagit et donne à son maître les vêtements du mort afin qu'il puisse s'enfuir.
C'est en Amérique que Candide, en fuite, a la surprise se trouver nez à nez avec le jeune baron, qu'il croyait mort. Le frère de Cunégonde est devenu commandant chez les Jésuites du Paraguay. Après de tendres embrassades, Candide a le tort d'annoncer au baron qu'il compte prendre Cunégonde pour épouse.
Monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière; Cunégonde s'évanouit; elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même; et tout fut consterné dans le plus beau et le ...
En outre, le conte se termine par une dénouement heureux. Tous les personnages trouvent leur place (« chacun se mit à exercer ses talents ») et leur bonheur est finalement accentué par des superlatifs : « Cunégonde [...] devint une excellente pâtissière », « Giroflée [...] fut un très bon menuisier ».
Voltaire semble ainsi appliquer la morale contenue à la fin de Candide : s'éloigner de la société mondaine pour travailler, cultiver son jardin, et reconstruire une petite société rurale.
La morale de Voltaire est que le travail (jardinage) évite l'ennui (occupe le temps), le besoin ( car il produit de la richesse) et le vice (car il n'est pas tenté de dérober les biens d'autrui ).
Dans le château de Thunder-ten-tronckh, Pangloss, le maître de Candide, lui enseigne que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Candide le croit, mais se fait chasser du château pour un baiser donné à sa cousine Cunégonde.
Autres personnages
La vieille, bienfaitrice de Cunégonde, évocation des marraines des contes traditionnels. Elle est pessimiste comme Martin ayant eu un très douloureux passé (violée, une fesse coupée…). Elle est en désaccord avec la vision optimiste de Candide et contribuera à sa « rééducation » de la vision du monde.
Cunégonde est le nom d'un personnage important du Candide de Voltaire, fille du baron Thunder-ten-tronckh, amoureuse et aimée de Candide.
Cunégonde raconte son histoire : elle fut violée par un bulgare (qui lui a d'ailleurs entaillé la jambe). Elle fut ensuite recueillie par un capitaine bulgare qui la vendit à un juif. Le « couple » appartient maintenant à un prêtre séculier (=un inquisiteur). C'est d'ailleurs lui qui a organisé l'auto-da-fé.
Candide retrouve par hasard Pangloss qui souffre de la vérole : il en perdra un œil et une oreille. Celui-ci lui apprend que Cunégonde est morte violée et éventrée par les Bulgares lors de la guerre contre les Abares.
Candide, un jeune homme dont la naissance est suspecte, sans richesse, est l'élève du philosophe Pangloss, indéfectible optimiste croyant en la perfection du monde. Candide tombe amoureux de Cunégonde, la fille du baron, provoquant son éviction du Château. Chapitre 2. Candide est forcé de rejoindre l'armée bulgare.
Candide achète une métairie dotée d'un petit jardin. Il s'y installe avec Pangloss, Martin, Cunégonde, Cacambo, Paquette et frère Giroflée. La cohabitation est parfois difficile, mais c'est le miroir d'une société idéale. Un vieux sage turc leur apprend que le bonheur vient du fruit du travail de la terre.
Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux. Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses. Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.
Dès le premier chapitre, en un paragraphe, Candide distingue savamment quatre degrés de bonheur : "être né baron de Thunder-ten-tronckh", "être mademoiselle Cunégonde", "la voir tous les jours", "entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre".
Voltaire dénonçait l'injustice sociale, l'intolérance religieuse et le pouvoir arbitraire. Ses idées appartenaient à l'esprit des Lumières, un mouvement philosophique, scientifique et littéraire du 18e siècle qui voulait défendre la Raison et la Liberté de l'Homme contre l'obscurantisme et les persécutions.
On l'a quelque peu pervertie par un tour individualiste en parlant de « son jardin », alors que Candide préconise: « Il faut cultiver notre jardin. » Comprendre: chacun doit exercer ses talents, chacun doit faire sa part du travail pour faire progresser la société.
Voltaire et l'Optimisme
– Un être parfait créerait un monde parfait, donc le monde est parfait. En outre, un être parfait créerait tout ce qui pourrait être créé, par conséquent tout ce qui pourrait exister existe en fait. Par conséquent, ce monde est le meilleur des mondes possibles et tout est pour le mieux.
Pangloss : c'est le précepteur de Candide. Il est comique, et Voltaire se sert de ce personnage pour ridiculiser la science et surtout la théorie de Leibnitz, philosophe, en disant « Tout est aux mieux dans le meilleur des mondes ». Phrase répétée : "tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles".
La vieille femme soigne et nourrit Candide pendant quelques jours. Elle le conduit ensuite auprès de Cunégonde.
« Il faut cultiver notre jardin », dit Candide à Pangloss à la fin du célèbre conte philosophique Candide ou l'Optimiste ; Voltaire précise que le jardin d'Eden n'a pas été créé pour que l'homme trouve le repos mais pour qu'il y travaille, qu'il exerce son talent.