Le scepticisme est un mouvement philosophique qui érige le doute en système de pensée et ne croit pas en la possibilité d'atteindre avec certitude la connaissance et la vérité. Il n'affirme rien et garde sur chaque chose la "suspension du jugement".
sceptique
Qui exprime le scepticisme, le doute, la réserve : Une moue sceptique.
Le doute sceptique a pour unique fonction de libérer l'homme de tout jugement, car les sceptiques ne croient pas que l'homme puisse atteindre une vérité quelconque. Il est systématique, et permanent. Le doute cartésien est provisoire, il a pour but de trouver une vérité, une certitude qui y résiste.
Il existe deux formes de doute: le doute ordinaire et le doute philosophique. Commençons par ce que nous connaissons tous très bien pour l'avoir pratiqué: le doute ordinaire est l'expression d'un sentiment d'incertitude quant aux événements ou aux personnes.
Courant de pensée qui estime que la vérité est inaccessible et qu'il faut donc adopter une attitude critique à l'égard de toutes les opinions dogmatiques en les « examinant » (skeptikos signifiant « celui qui examine » en grec).
sceptique (adj.) 1. qui fait preuve de scepticisme, qui doute; incrédule. sceptique (n.m.)
Douter rend plus fort
C'est là que l'on dépasse le scepticisme pour penser et vivre sa vie. C'est ce va-et-vient dont parlait Descartes : 'parce que j'ai douté, parce que j'ai interrogé, je suis capable d'agir'. Pratiquer le pas de côté, l'introspection d'essayer de trouver sa cohérence, et sa logique.
Le sceptique ne croit pas quelque chose de vrai. Il doute pour montrer que tout est douteux, tout est incertain. Sceptiques : « Prouve ta preuve » > on ne pouvait atteindre aucune vérité quand bien même on utilisait la démonstration (raisonnement > étapes).
1. État de quelqu'un qui ne sait que croire, qui hésite à prendre parti : Laisser quelqu'un dans le doute. 2. Manque de certitude, soupçon, méfiance quant à la sincérité de quelqu'un, la véracité d'un fait, la réalisation de quelque chose (surtout pluriel) : Elle a des doutes sur la conduite de son mari.
Le doute est une action de la pensée volontaire qui consiste à remettre en cause les fondements d'une vérité en suspendant son jugement. C'est une action critique.
Définissant ainsi ce qu'on appelle l'empirisme, Hume utilise le doute mais le limite : c'est l'usage de la raison quand elle produit des pensées dépassant le cadre de l'expérience qui doit faire l'objet d'un doute tellement radical qu'il pourrait remettre en question les fondements même de la science.
Pour Descartes, autant dans le domaine de la théorie que dans le domaine de la pratique, nous ne pouvons douter de tout. Le doute est impossible à maintenir jusqu'au bout dans la théorie, même quand on a le temps et qu'il s'agit seulement de rechercher la vérité.
Non, car son doute est provisoire et volontaire (doute méthodique). Le doute sceptique est permanent.
défiant, incrédule, méfiant; anton. crédule, confiant, convaincu, enthousiaste.
Le sceptique est celui qui voulait trancher les débats par la vérité, afin d'atteindre le bonheur, qui est la tranquillité de l'âme. Parce qu'il n'y parvient pas, il suspend son jugement: il découvre alors accidentellement que la paix de l'âme est essentiellement liée à la suspension du jugement.
1. Qui met en doute une croyance. Synonyme : blasé, incrédule, incroyant, indifférent, irréligieux.
Douter ce n'est pas renoncer à la vérité mais entreprendre une démarche pour la trouver. Le doute méthodique est le signe de la plus grande exigence de vérité, de celle qui ne se satisfait jamais du probable ou du vraisemblable.
La recherche de la vérité ne peut donc pas se passer du doute. Il est moteur pour cette recherche au double sens du terme : il la déclenche, puis il entretient son mouvement. Même si, parfois, la recherche de la vérité doit se passer du doute, faire comme s'il n'y avait pas lieu de douter, si elle veut progresser.
Doute philosophique, doute méthodique de Descartes. Attitude du sujet pensant qui considère tout jugement sur tout objet de connaissance comme douteux afin de tendre vers la plus grande certitude possible, la certitude première étant celle du sujet pensant lui-même (cf. cartésien A b).
scepticisme
Système philosophique qui repose sur la suspension du jugement. (Son fondateur est le philosophe grec Pyrrhon d'Élis, dont l'œuvre a été continuée par Sextus Empiricus.) 2. Attitude de doute en matière religieuse ; incrédulité.
Le doute devient néfaste s'il affecte l'esprit et diminue la confiance en soi. Cette situation n'est pas souhaitable car elle empêche toute évolution. Elle aboutit généralement, au final, à un mal-être ou à une frustration, si elle perdure.
Nous ne pouvons renoncer à la vérité car celle-ci est un devoir et l'homme est par nature un sujet cognitif cherchant à comprendre. Un monde sans vérité serait aussi quant à lui, un monde illusoire et un monde sans espoir tandis que seule la vérité nous affranchit des dogmes et des fausses opinions.
Le doute serait donc une force dans une mesure d'analyse, une faiblesse dans le monde des actions. Le doute est en réalité une interrogation de l'esprit, l'incertitude de quelque chose, de quelqu'un, d'une conduite.
1. Adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense. 2. Idée, proposition qui emporte l'assentiment général ou s'accorde avec le sentiment que quelqu'un a de la réalité : Les vérités éternelles.