Dans les océans, au ras de l'eau, vit un minuscule animal en forme de tube, le corail. Les coraux se groupent par milliers et leurs squelettes durs forment peu à peu un mur. À l'est de l'Australie, dans l'océan Pacifique, ce mur est immense, deux fois plus long que la France ! C'est la Grande Barrière de corail.
Souvent dans des eaux peu riches en phytoplancton, source de la chaine alimentaire marine, ils offrent de véritable oasis de vie en plein désert océanique. De plus ils assurent aussi une barrière naturelle idéale contre les cyclones, les tempêtes et l'érosion car ils absorbent la puissance des vagues.
Les polypes forment des colonies qui comptent des milliers voire des millions d'individus reliés les uns aux autres. Lorsque le polype meurt, son squelette reste. Agglutinés, ces squelettes constituent alors la base pour la construction du récif corallien.
Ce site d'une étonnante diversité abrite des dizaines de milliers d'espèces marines et terrestres, dont beaucoup présentent une importance mondiale en termes de conservation. Cette étendue de récifs coralliens est d'une très grande complexité et comprend environ 400 espèces de coraux appartenant à 60 genres différents.
Menacée par le changement climatique
La grande barrière est affectée par le changement climatique – « sa plus grave menace » -, mais aussi la pollution des eaux et les activités humaines.
Grande barrière de corail : une ceinture marine de prestige
Située dans l'océan Pacifique, la Grande barrière de corail australienne est le plus grand système corallien et la plus grande structure vivante de la planète. Inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, elle est l'une des sept merveilles naturelles du monde.
Certains chercheurs proposent d'installer des abris flottants pour protéger les coraux de la lumière du soleil qui accentue les épisodes de blanchiment, tandis que d'autres préféreraient pomper l'eau des profondeurs de l'océan pour rafraîchir l'habitat en péril.
Le corail est apparu il y a environ 500 millions d'années. L'homme préhistorique est apparu il y a 4 millions d'années. C'est l'un des plus anciens animaux qui existe. Les colonies de corail peuvent vivre plusieurs centaines ou plusieurs milliers d'années.
Coraux et vie marine
La Grande Barrière de corail abrite plus de 1500 espèces de poissons, 134 espèces de requins et de raies, plus de 30 espèces de mammifères marins et 6 parmi les 7 espèces de tortues marines. Mais ce n'est pas tout; le récif lui-même compte 411 espèces de magnifiques coraux durs!
Le corail produit du calcaire dans son squelette externe avec l'aide des zooxanthelles. Pour te donner une idée, les craies sont faites de calcaire. Ensuite, tout ce calcaire et quelques animaux et végétaux s'accumulent pour former les récifs coralliens. Lorsqu'un récif meurt, un autre récif vivant se forme par-dessus.
Les coraux se reproduisent en pondant des œufs. On appelle cela une reproduction de masse. En effet, les polypes libèrent en même temps des millions de petites billes multicolores (des cellules sexuelles). Cela peut durer pendant six jours.
Source de revenus et de nourriture, protection des côtes contre la houle et les tempêtes, source de substances actives utiles dans les biotechnologies… Lorsqu'ils sont en bonne santé, les récifs coralliens fournissent de nombreux services et contribuent au développement économique local.
Les coraux sont en fait des petits animaux, appelés polypes, en forme de minianémone de mer qui peuvent constituer des colonies. Ces polypes fabriquent un squelette commun qui pour certaines espèces deviennent les bases fondatrices d'un récif corallien.
Comment vit le corail ? Le quotidien des coraux s'articule autour de 2 activités principales : construire leur squelette et se nourrir. L'animal vit généralement en colonies d'individus (les polypes) qui passent leur existence à édifier un exosquelette à partir de minéraux présents dans l'océan, dont le calcaire.
Corail rouge : des colonies albinos
Le coenenchyme et l'axe calcifié ont une belle couleur rouge. Le rouge de la « peau » est plus clair que celui de l'axe, qui est plus ou moins foncé selon les régions. Cette belle couleur est donnée par des pigments caroténoïdes thermolabiles.
Pourquoi les coraux disparaissent-ils ? Les récifs coralliens ont deux problématiques. Il y a d'une part les destructions locales, telles que le tourisme de masse, la pêche, la surpêche, les techniques de pêche destructrices, les constructions d'hôtels sur les côtes et la pollution locale.
Les attaques en série de requins sont très rares, surtout près de la grande barrière de corail, une zone réputée tranquille.
On trouve donc des récifs de coraux dans une grande variété d'habitats, des régions tropicales à la Mer du Nord, dans les mers chaudes d'Asie ou froides comme la Grande-Bretagne, de 0 à 4 000 mètres de profondeur, mais seuls les coraux tropicaux forment de grandes barrières et récifs à faible profondeur.
La grande barrière est victime de l'acanthaster pourpre, une étoile de mer vorace et venimeuse qui se nourrit du corail. La multiplication de ses « couronnes d'épines » serait due aux engrais agricoles rejetés dans la mer. Ils favorisent l'apparition d'algues, dans lesquelles ces étoiles de mer pondent leurs œufs.
La Grande Barrière de Corail (Australie)
Constitué de milliers d'îles, d'îlots et d'atolls, ce récif est une des plus grandes structures vivantes sur Terre. La Grande Barrière de Corail est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1981 et s'étend sur environ 345 000 km² !
Quand les algues sont stressées, elles sont expulsées par le corail et c'est alors que leurs tissus transparents laissent apparaître le squelette blanc. Ce stress est provoqué soit par des bactéries ou virus (les coraux sont alors malades) soit par des polluants, soit par la montée en température de l'eau de mer.
Les meilleurs mois pour visiter la grande barrière de corail sont de mai / juin à septembre / octobre.