1 - Précepteurs : maîtres. 2 - Sophistes : dans l'antiquité, le sophiste est une sorte d'enseignant. Ici, le terme est péjoratif et désigne un maître capable de soutenir tout et son contraire par des arguments subtils. 3 - Régents : maîtres.
Dénoncer les travers de la société
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Comment Gargantua fut instruit par un sophiste en lettres latines. Grandgousier admirant les dispositions intellectuelles de son fils, lui donne alors un précepteur, Maître Thubal Holoferne, qui s'avère catastrophique.
Gargantua s'éveillait donc vers quatre heures du matin. Pendant qu'on le frictionnait, on lui lisait quelque page des Saintes Écritures à voix haute et claire, avec la prononciation requise. Cette tâche était confiée à un jeune page, natif de Basché, nommé Anagnostes.
Par les exploits guerriers de Frère Jean des Entommeures (répondant au thème du gigantisme par l'extraordinaire force de ses coups et la démesure de sa puissance digne des héros de l'Iliade), Rabelais dénonce le non respect des hommes et du sang versé, même lorsqu'ils renoncent, expient, se retirent.
Cette œuvre rabelaisienne est donc une œuvre profondément humaniste. L'apologie de la vie et la satire religieuse qui y est faite rentre donc dans les critères qui définissent l'humanisme classique. L'Homme est au centre de tout, il cherche la connaissance et, il est libre de ses pensées et de ses mouvements.
Quelle est la morale de Gargantua ? On l'a dit, Rabelais utilise le rire pour faire passer des messages à ceux qui lisent le roman. Celui que l'on peut retenir avant tout est bien de chercher à comprendre le monde qui nous entoure, respecter certains principes afin que celui-ci ne verse pas dans le chaos.
Et prouvait sur ses doigts à sa mère que de modis significandi non erat scientia. Puis lui lut le compost, où il fut bien seize ans et deux mois, lorsque sondit précepteur mourut : et fut l'an mil quatre cent et vingt, de la vérole que lui vint.
Bridé (maître Jobelin)
Maître Jobelin Bridé,vieux tousseux, deuxième précepteur de Gargantua, également tenant de l'école scolastique, employa les mêmes méthodes que son prédécesseur Thubal Holopherne. Il réduisait l'enseignement à des exercices de mémoire.
Le camp de Grandgousier festoie ; Gargantua conseille aux pèlerins de retrouver leur famille plutôt qu'une vaine croisade ; il libère Toucquedillon (l'aide de camp) qui, considéré comme traitre est tué par son Roi. Gargantua attaque le château de l'assaillant et le Roi fuit à dos d'âne, vers on ne sait où.
Un sophiste (du grec ancien σοφιστής, sophistès : « spécialiste du savoir ») est à l'origine un orateur et un professeur d'éloquence de la Grèce antique, considéré par sa culture et sa maîtrise du discours comme un personnage éminent dès le V e siècle av.
Or l'éducation sophistique permettait à chacun de se distinguer dans la cité et avait comme but l'habileté d'argumentation, la persuasion de la foule, la gloire, le pouvoir et l'accumulation de l'argent, choses qui sont même dans notre époque, des objets que poursuivent la plupart des gens.
Rabelais fait une satire féroce de l'éducation sophiste, qui, selon lui, ne permet à l'élève ni de trouver du plaisir à apprendre, ni de vivre en société. Il lui oppose un éloge appuyé de l'éducation humaniste, qui forme des jeunes gens cultivés et aptes à aller vers l'autre.
Pour Mikhaïl Bakhtine, cette présence du « bas corporel » dans Gargantua vise à bien plus qu'à faire rire. En effet, c'est une façon de proposer une vision subversive du monde. Par exemple, il faut voir derrière l'épisode du « torchecul » un épisode qui illustre l'intelligence du héros.
Aussi drôle que soit ce récit, il ne se livre pas moins à une critique virulente de toutes les formes de dogmatismes : intellectuels, religieux, politiques. Les sophistes constituent de ce fait une cible de choix, eux qui, au lieu d'éveiller l'esprit, le corrompent par toutes sortes de raisonnements fallacieux.
jument fait déborder la rivière en urinant et les ennemis en aval sont noyés. compagnons il passe le gué. cure-dent, les retire de sa bouche les uns après les autres.
Panurge (du grec ancien πανοῦργος / panoûrgos signifiant « apte à tout faire, méchant ») est l'un des personnages de François Rabelais, ami du géant Pantagruel. Figure comique et exubérante, il accompagne la totalité de la geste romanesque rabelaisienne, excepté dans Gargantua.
Le pseudonyme d'Epistémon dissimule (à peine) l'identité de l'auteur, professeur de psychologie à Nanterre, qui a été directement mêlé à la vie de la faculté depuis sa création.
Mais la vie des mortels, comme les Fanfreluches, n'est pas si insignifiante qu'on pourrait le croire. C'est pourquoi Rabelais a placé l'énigme au début du Gargantua : pour confronter les mortels, et plus précisément les lecteurs, à leur façon d'être inauthentiques.
Les entrailles de la jeune mère sont tellement serrées par le remède que l'enfant à naître ne pouvant plus passer par les voies naturelles, il décide de venir au monde en remontant par l'oreille de Gargamelle.
Comme celle de Jobelin Bridé, sa pédagogie s'oppose à celle de Ponocrates, modèle du maître éclairé. L'enseignement de Thubal Holoferne est caractérisé par le temps perdu : l'inutilité des savoirs accumulés et l'ennui des activités sans intérêt.
Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience
Grâce à lui, il peut répandre son rire provocateur. Car « le rire est le propre de l'homme », pense- t-il. Le moine défroqué est un apôtre de la liberté de conscience, chantre du libre examen et de l'indépendance d'esprit.
Les sophistes, qui sont à l'origine du mot sophisme, étaient des penseurs de la Grèce antique qui développèrent la rhétorique dont le but était principalement de persuader un auditoire, bien souvent au mépris de la vérité elle-même.
Les sophistes sont considérés comme les ennemis de Socrate puis de Platon, qui leur reprochent de ne pas chercher la vérité, le bien ou la justice, mais seulement leur propre gloire en défendant avec des arguments fallacieux n'importe quelle opinion (doxa en grec, qui signifie aussi : gloire).
Comme l'attestent tous les témoignages de l'Antiquité, la pensée sophistique fut matérialiste, athée et immoraliste (immoraliste, non pour contester les mœurs, mais pour en affirmer le caractère conventionnel, lequel ne discrédite d'ailleurs en rien, à ses yeux, l'édifice institutionnel).