On définit par flux migratoires légaux ceux qui obéissent aux normes définies par les pays d'accueil. Celles-ci sont très diversifiées selon les pays d'origine de ceux qui circulent, la durée projetée du séjour, le motif de celui-ci, enfin le caractère volontaire ou contraint de la migration.
L'immigration légale désigne le fait de se rendre légalement dans un pays autre que celui de sa nationalité pour s'y installer durablement. On traitera ici des voies d'accès au territoire européen ou français, en dehors de l'asile, des visas de court séjour et de la mobilité des citoyens européens.
Les principaux pays d'émigration sont l'Inde, le Mexique et la Russie. L'Asie est le continent d'où provient le plus grand nombre de migrants (106 millions, dont 17 millions d'Inde). 13 millions de Mexicains et 11 millions de Russe vivent en dehors de leurs pays.
À la suite d'une immigration en dehors d'un cadre légal, les personnes se trouvent dans une situation dénommée étrangers en situation irrégulière, aussi appelées « clandestins », ou « sans-papiers ».
En 2021, 47,5 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 33,1 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l'Algérie (12,7 %), le Maroc (12 %), le Portugal (8,6 %), la Tunisie (4,5 %), l'Italie (4,1 %), la Turquie (3,6 %) et l'Espagne (3,5 %).
France (658 000) Allemagne (412 000) Espagne (340 000) Italie (294 000)
La moitié des illégaux réside même dans deux pays seulement, l'Allemagne (1 à 1,2 million) et le Royaume-Uni (800.000 à 1,2 million). Ce dernier se singularise par le fait que les illégaux y sont presque aussi nombreux que les immigrés légaux et représentent 1,5 % de la population, le plus fort taux d'Europe.
Un vieux proverbe iroquois dit : « Qui quitte son pays n'a plus de pays. Parce qu'il a deux pays : son ancien pays et son. nouveau pays. » La plupart des personnes entraînées dans l'odyssée de l'émigration vérifient la douloureuse exactitude de ce dicton.
Bien souvent, ce sont des causes mixtes qui poussent les personnes sur la route de l'exil : pauvreté, conflits, difficultés sociales et politiques, problèmes environnementaux,… Il est bien difficile de savoir quelle a été la cause principale de la décision de départ.
Aujourd'hui, la planète compte 258 millions de migrants, soit 3,4% de la population mondiale. Quelque 258 millions sont des migrants internationaux, 40 millions des personnes déplacées à l'intérieur de leur pays et 25,9 millions des réfugiés ou des demandeurs d'asile.
Ils sont attirés par les grandes métropoles et aspirent à faire carrière dans une société laïque respectueuse des droits de l'homme. On trouve des femmes isolées, scolarisées, aspirant à une indépendance économique et personnelle, parfois à une liberté d'expression politique.
Enfin, le profil type du migrant a changé. Il faut se détacher de l'image de l'homme, seul et pauvre, en situation de migration. Aujourd'hui, 48% de ces migrants sont des migrantes, sont des femmes, vers l'Europe elles sont majoritaires à se déplacer, elles sont aussi plus qualifiées et plus diplômées.
On distingue notamment : les migrations économiques (déplacement de travailleurs) ; les migrations contraintes (fuite de persécutions, famines résultant souvent de guerres ; on parle aussi de conquête, d'invasion, d'exode, de colonisation…).
Nous appelons « réfugiés » les personnes qui fuient la guerre ou la persécution en franchissant une frontière internationale. Et nous appelons « migrants » les personnes qui se déplacent pour des motifs qui ne sont pas inclus dans la définition légale de ce qu'est un réfugié.
Lexique & définitions. “Migrant·e·s”, c'est le mot qui revient le plus souvent pour désigner ces personnes qui ont quitté leur pays d'origine dans l'espoir d'un avenir meilleur.
Les migrants et les objectifs de développement durable
La principale référence à la question des migrations se trouve dans la cible 10.7: Faciliter la migration et la mobilité de façon ordonnée, sans danger, régulière et responsable, notamment par la mise en œuvre de politiques de migration planifiées et bien gérées.
Aujourd'hui la première des migrations est liée au regroupement familial. Il y a des conditions de revenus et de logement pour les rapprochements familiaux. Mais cela ne concerne pas les conjoints de Français et ceux des personnes ayant obtenu le statut de réfugié. Nous ne sommes pas les plus restrictifs en la matière.
Resumé Bouger, travailler, être libre, fuir, retrouver sa famille : quelles aspirations chez ceux qui sont saisis par « l'irrésistible attrait de la mobilité », la fascination de la frontière ?
Proportionnellement à sa population, la France accueille ainsi deux fois moins d'immigrés que l'Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas, et trois fois moins que la Suède ou l'Autriche. Elle se trouve donc au bas du classement des pays d'Europe occidentale, au même niveau que l'Italie et le Royaume-Uni.
Certains migrants quittent leur pays pour travailler, faire des études ou rejoindre des membres de leur famille, par exemple. D'autres y sont incités par la pauvreté, les troubles politiques, la violence de bandes criminelles, les catastrophes naturelles ou d'autres problèmes graves.
Pourquoi ce pays ? D'abord parce que beaucoup y ont de la famille, des connaissances. Une aide précieuse quand on arrive, souvent sans même un bagage. Au Royaume-Uni, les migrants pourront aussi parler l'anglais, car c'est la langue étrangère qu'ils connaissent le mieux.
Ces dernières années, la majorité des personnes migrant vers l'Europe tentaient de fuir les conflits, le terrorisme où les persécutions dans leurs pays d'origine.
La Turquie, située aux portes du continent et au carrefour des turbulences migratoires, est le pays qui héberge le plus grand nombre de réfugiés et de demandeurs d'asile : soit environ 4 millions en 2021, ce qui représente 48 pour 1 000 habitants.