La fabrication des moteurs utilisés par des lanceurs comme Ariane 5 se fait chez le constructeur Snecma (filiale de Safran), à Vernon, dans l'Eure.
En 1893, le Russe Konstantin Tsiolkovski imagine le fonctionnement de la fusée spatiale : son mode de propulsion, son carburant et le fait qu'elle doit compter plusieurs étages. En 1926, l'Américain Robert Goddard lance une fusée qui s'élève à 12 m de hauteur, à la vitesse de 96 km/h.
La tuyère est réalisée par ArianeGroup, le corps du propulseur par MAN en Allemagne tandis que les ergols sont préparés et coulés par Regulus une société détenue à 60 % par l'italien Avio et à 40 % par ArianeGroup. L'assemblage des propulseurs est réalisé sur le site de Kourou en Guyane.
Les principaux matériaux utilisés pour la construction d'une fusée sont des alliages d'aluminium qui ont de bonnes caractéristiques mécaniques, sont relativement légers, peu coûteux et assez faciles à travailler.
Ariane 5 est construite par un consortium d'entreprises européennes, placées sous la maîtrise d'œuvre d'ArianeGroup. Ariane 5 a été développée pour franchir un saut qualitatif par rapport à Ariane 4.
La fabrication des moteurs utilisés par des lanceurs comme Ariane 5 se fait chez le constructeur Snecma (filiale de Safran), à Vernon, dans l'Eure.
Une industrie bordelaise. Co-entreprise détenue par Airbus et par Safran, ArianeGroup est le maître d'œuvre des lanceurs Ariane 5 et 6. Elle emploie 7 300 salariés en France (6 100) et en Allemagne (1 200). La Gironde est une place forte.
« Un lancement de fusée pour quatre personnes représente entre 200 à 300 tonnes de CO2. Dans ce cas de figure, chaque passager dépense en moyenne 4,5 tonnes de CO2 au cours d'un seul vol ».
Fin 1961, la configuration du lanceur super lourd (C-5, futur Saturn V) est figée : le premier étage est propulsé par cinq F-1, le deuxième étage par cinq J-2 et le troisième par un J-2. L'énorme lanceur peut placer 114 tonnes en orbite basse et envoyer 43 tonnes vers la Lune.
Les principaux propergols utilisés dans les fusées et les satellites sont l'hydrazine, qui est le carburant, et le peroxyde d'azote, la substance qui provoque la combustion. Ces substances sont performantes dans les propulseurs, mais elles présentent cependant des inconvénients.
Pourquoi Ariane et pas SpaceX ? La Nasa a expliqué avoir Ariane au début des années 2000 car à l'époque, c'était le seul lanceur qui répondait aux exigences de l'agence spatiale américaine pour le lancement d'un programme comme celui de James Webb.
Avec 96,5% de taux de réussite de ses lancements, la fusée Ariane 5 est la plus fiable au monde et après 22 ans de service, elle va effectuer mardi soir son 100ème lancement depuis la base de Kourou, en Guyane. Mais face à elle, de nombreux concurrents dont l'Américain SpaceX, émergent.
La vitesse maximale d'une fusée aujourd'hui
Jusqu'alors, l'objet spatial le plus rapide du monde est la sonde Parker, embarquée par la fusée Delta IV Heavy en 2018. La sonde solaire Parker a ainsi atteint une vitesse proche des 600 000 km/h. Et les records risquent de pleuvoir encore dans les années à venir.
Elle est énorme! À savoir 11,2 km/s (kilomètres par seconde), soit plus de 40 000 km/h.
États-Unis, Russie et Chine…
Elle tourne à 31.000 tours par minute et développe à elle seule une puissance de 12 mégawatts. Le moteur cryotechnique est surmonté par deux réservoirs qui contiennent les ergols stockés sous forme liquide à très basse température.
Avec ses 2,6 tonnes, SS-520 est le plus petit lanceur de satellites jamais conçu. Le lanceur le plus petit jamais réalisé jusque là était également une fusée japonaise, la Lambda-4S, d'une masse de 9,4 tonnes et d'une longueur de 16,5 mètres qui avait placé sur orbite le premier satellite artificiel japonais en 1970.
La majorité des grandes puissances ont lancé leurs fusées: Ariane, Soyouz, Vega, depuis Kourou, et également Falcon 9, Epsilon... Elles ont rejoint pour la plupart la station spatiale internationale ISS, dans le cadre d'agences nationales comme la Nasa ou supranationales comme l'agence spatiale européenne ESA.
Les débris spatiaux situés sur une orbite inférieure à 400 kilomètres sont éliminés au bout d'une vingtaine d'années car leur altitude diminue en raison de la perte de vitesse due aux frottements dans l'atmosphère résiduelle. Ils finissent par brûler dans l'atmosphère terrestre lors de leur rentrée atmosphérique.
En cause : le kérosène, un mélange d'hydrocarbures issu du raffinage du pétrole, servant à alimenter les turboréacteurs et les turbopropulseurs des avions. En fonction des différentes phases d'un vol, l'avion va brûler plus ou moins de kérosène.
L'ESA, la NASA et Arianespace ont défini conjointement le samedi 18 décembre 2021 comme date prévue de lancement d'Ariane 5 VA256. Pour son troisième lancement en 2021, Ariane 5 décollera pour placer en orbite le télescope spatial James Webb depuis le Centre Spatial Guyanais.
La production des moteurs Vinci pour Ariane 6 sera transférée en Allemagne. Sur le site d'ArianeGroup à Vernon, la rumeur planait depuis longtemps et les syndicats s'inquiètent des répercussions éventuelles à long terme.
Initialement, en juillet 2020 devait décoller la toute première Ariane 6, mais en raison de la Covid et de contretemps, le premier vol d'Ariane 6 a été reporté en 2023. Découvrez-le vu du ciel. Au Centre spatial guyanais, Ariane 6 prend forme. Pour ses essais combinés.
Un joli nom de fusée
Mais les concepteurs du programme se sont ravisés. Ils ont finalement décidé de donner aux fusées le nom générique d'Ariane. C'est le nom d'une héroïne de la mythologie grecque, issue de parents prestigieux. Son père, roi de Crète, est aussi fils de Zeus, et sa mère fille du dieu Hélios.