Qui est concerné par la mémoire de la guerre d'Algérie aujourd'hui ?

Interrogée par: Jeanne Mathieu  |  Dernière mise à jour: 7. Oktober 2022
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Soixante ans après la fin de la guerre, ces mémoires demeurent encore très vives. On peut distinguer celle des pieds-noirs, celle des harkis et de leurs descendants, celle des appelés du contingent et celle des immigrés algériens. Ces différentes mémoires se sont fréquemment heurtées depuis 1962.

Comment la guerre d'Algérie S'inscrit-elle aujourd'hui dans les mémoires ?

À partir de la fin des années 1990, notamment grâce aux travaux des historiens, la France intègre la guerre d'Algérie dans la mémoire officielle. Les archives sont ouvertes, le conflit est reconnu. Malgré la reconnaissance de la guerre d'Algérie, toutes les mémoires ne sont pas apaisées.

Quels sont les différents groupes porteurs de la mémoire de la guerre d'Algérie ?

Ils sont nombreux, en France, les groupes porteurs de cette mémoire diffuse : combattants désespérés de l'OAS1 , et déserteurs ou insoumis rangés du côté du FLN2 ; simples soldats du contingent ou officiers de l'armée française ; fils de harkis3 de nationalité française, ou jeunes enfants de nationalistes algériens ; ...

Pourquoi il n'y a pas de mémoire commune de la guerre d Algérie ?

La guerre d'Algérie (1954-1962) a été suivie d'une politique de « l'oubli » jusqu'en 1982. Depuis lors, sous le double effet de l'immigration algérienne en France et du ressentiment entretenu par les gouvernants algériens, on assiste à une violente « guerre des mémoires »...

Qui sont les acteurs de la guerre d'Algérie ?

Six membres fondateurs du Front de libération nationale, avant le début des hostilités (1er novembre 1954). De gauche à droite : Rabah Bitat, Mostefa Ben Boulaïd, Didouche Mourad et Mohamed Boudiaf (debouts) ; Krim Belkacem et Larbi Ben M'Hidi (assis).

Guerre d'Algérie, vers l'apaisement des mémoires | Décod'Actu | Lumni

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Qui appelle T-ON les pieds-noirs ?

D'après le Larousse, « pied-noir » (et « pieds-noirs ») est un nom et un adjectif qui signifie : « Français d'origine européenne installé en Afrique du Nord jusqu'à l'époque de l'indépendance. » « Français vivant en Algérie (et considérant l'Algérie française comme sa patrie) ; puis Français originaire d'Algérie.

Quels sont les enjeux de la mémoire de la guerre d'Algérie ?

Les immigrés algériens de France et leurs enfants dénoncent les conséquences de la guerre en France : la montée du racisme et des discriminations. Ils sont sans aucun doute à l'origine des commémorations des répressions dont leurs parents ont été victimes comme celle du 17 octobre 1961 (document 2).

Quelles sont les mémoires qui s'opposent en Algérie ?

Les mémoires de la guerre d'Algérie

On peut distinguer celle des pieds-noirs, celle des harkis et de leurs descendants, celle des appelés du contingent et celle des immigrés algériens. Ces différentes mémoires se sont fréquemment heurtées depuis 1962.

Quelles classes appelées en Algérie ?

s'appelaient les “Gusses” ou les “Max”, ils étaient paysans, ouvriers, instituteurs ou autres... Les «appelés», affectés surtout à l'armée de Terre pendant leur service militaire, venaient des quatre coins de métropole pour maintenir l'ordre dans les trois départements français d'Algérie.

Qui sont les harkis en France ?

Les Harkis, musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française durant la guerre d'Algérie (1954-1962) pour lutter contre le FLN, tiraient leur nom du mot "harka", qui signifie "mouvement" en arabe. L'armée française a recruté localement pour des opérations particulières jusqu'à 200.000 de ces Algériens.

Comment ont évolué les mémoires de la guerre d'Algérie en France PLAN ?

Conclusion. [Bilan] Ainsi, les mémoires de la guerre d'Algérie en France ont connu une évolution en trois étapes : d'une période d'amnésie officielle, on est passé à un réveil des mémoires, puis à une véritable « guerre des mémoires » liée à la reconnaissance officielle du conflit.

Comment la mémoire des conflits Peut-elle participer au maintien de la paix ?

La reconnaissance institutionnelle des crimes commis peut apaiser ou du moins répondre à la douleur. La justice permet en effet de libérer la parole, elle crée une dynamique de groupe et contribue au soulagement des victimes. En somme, elle permet aux survivants de survivre.

Qu'est-ce que la mémoire officielle ?

Mémoire officielle et mémoire vive

La mémoire vive correspond aux souvenirs d'un événement passé, vécu directement ou transmis depuis un témoin direct, tandis que la mémoire officielle correspond aux représentations institutionnalisées du passé.

Pourquoi Peut-on parler de guerre de mémoire à propos de la guerre d Algérie grand oral ?

Une « guerre des mémoires »

En France, cette guerre des mémoires est l'expression de groupes pour lesquels les drames de la guerre d'Algérie constituent un facteur d'identité d'autant plus significatif qu'ils constituent des minorités (harkis, pieds-noirs, immigrés algériens…).

Qu'est-ce que la mémoire Hggsp ?

La MÉMOIRE correspond à un ensemble de souvenirs liés à un évènement vécu par un individu ou un groupe. La mémoire suppose un lien affectif au passé : elle est donc subjective et partielle (il y a des déformations et des oublis, volontaires ou non, pour favoriser le sentiment d'appartenance à un groupe).

Comment les mémoires Aident-elles à écrire l'histoire des conflits ?

« Les mémoires ont toujours une dimension subjective. Elles fonctionnent comme un discours de légitimation, de sorte qu'elles sont à la fois rappel d'événements et miroir déformant. L'historien ne peut ni les dédaigner ni s'y soumettre. »

Quel âge mobilisation ?

Dans le dispositif retenu par la loi, le service national s'étend jusqu'à l'âge de 35 ans : 5 ans dans le service actif et la disponibilité et le reliquat dans la réserve (art. 67). La limite d'âge limite fixée par la loi peut être dépassée dans trois hypothèses (art. L.

Pourquoi on dit Harkis ?

Définition. Un harki désigne, au sens strict, un individu servant en Algérie française dans une formation paramilitaire, une harka. Le mot est un dérivé de l'arabe حركة (« harka »), qui signifie mouvement et qui est utilisé au sens de « groupe mobile ».

Quel est le nom donné aux français qui font leur service militaire en Algérie ?

De 1954 à 1962, un nombre grandissant d'appelés du contingent fut envoyé en Algérie pour participer à la guerre d'Algérie, commencée le 1er novembre 1954 . Leur nombre a dépassé le demi-million à la fin de la guerre, pour une conscription de 28 mois.

Pourquoi la guerre d'Algérie a été un conflit traumatisant ?

Hormis le grand nombre de victimes détaillé dans les paragraphes ci-dessus, la guerre d'Algérie a eu de multiples conséquences. La première d'entre elles est la fuite des Pieds-Noirs (européens installés en Algérie depuis plusieurs générations). Entre 800 000 et un million d'entre eux vont quitter l'Algérie en 1962.

Pourquoi la guerre d Algérie est une sale guerre ?

Sa stratégie de guerre d'usure — multiplication des attentats, des sabotages et des embuscades — fait craindre le pire à un gouvernement qui mise tout sur la répression, use de la torture, mais demeure incapable de renouveler les cadres politiques et de sortir le pays de son profond marasme économique.

Qui a soutenu le FLN ?

Pour l'élection, aux côtés des principaux candidats comme Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche et Ahmed Taleb Ibrahimi, les généraux font appel, pour lui attribuer leur soutien, à Abdelaziz Bouteflika, l'ancien fidèle ministre de Boumédiène qui avait quitté la scène politique depuis 1981, et qui est alors soutenu par le ...

Quel est le bilan humain de la guerre d'Algérie ?

Le moins mal connu est le chiffre des pertes militaires françaises : près de 25 000 morts, dont 15 500 au combat ou par attentat, 65 000 blessés et 485 disparus. Le nombre des civils français d'Algérie victimes du terrorisme est connu, lui aussi, avec précision : 2 788 tués, 7 541 blessés et 875 disparus.

Pourquoi la France a longtemps refusé d'appeler la guerre d'Algérie par son nom ?

Dès son début en 1954, les autorités françaises ont en effet refusé d'employer le mot « guerre » pour la désigner, choisissant à la place « des mots censés démilitariser le conflit » (R. Dalisson, Guerre d'Algérie.

Comment s'affirment les mémoires blessés de la guerre d'Algérie ?

En France, une mémoire officielle d'occultation

- La fusillade de la Rue d'Isly à Alger en mars 1962 par un barrage de tirailleurs est passée sous silence. - 1968 : lois d'amnistie sont votées pour dissimuler culpabilités de l'Etat. Une mémoire d'occultation est mise en place.

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