La dyscalculie est due à un trouble congénital, c'est-à-dire à un composant génétique. Souvent, un des parents de l'enfant présente aussi des difficultés en termes d'apprentissage de l'arithmétique.
Selon les études récentes sur le sujet, la dyscalculie serait d'origine biologique. Il s'agit d'un trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par le mauvais fonctionnement de certaines régions du cerveau, dont le cortex pariétal. Cette partie est identifiée comme étant le « siège » de la conscience des nombres.
Les enfants ayant une dyscalculie ont des difficultés sévères dans la production et/ou la compréhension des quantités, des symboles numériques, des opérations arithmétiques. Ils ont du mal à faire toutes les étapes d'une procédure de calcul, à savoir quelle opération employer après la lecture d'une situation problème.
Ce trouble ne se guérit pas mais les symptômes peuvent être atténués par de la rééducation et des aménagements d'exercice. Il peut y avoir de nombreuses raisons pour qu'un enfant ait des difficultés en mathématiques, et il y a plusieurs tests neurologiques et de motricité à faire pour éliminer d'autres pathologies.
Le traitement de la dyscalculie repose sur une rééducation orthophonique. Il peut y avoir une prise en charge complémentaire en psychomotricité. Cette prise en charge spécifique doit s'accompagner d'une prise en charge individuelle en classe (auxiliaire de vie scolaire par exemple).
Idéalement, il est conseillé au travailleur concerné par la dyscalculie, un métier loin des mathématiques ou de ses usages généraux. Cependant, il peut avoir besoin de s'en servir quand même. Auquel cas des collègues peuvent par exemple l'aider.
Cependant, la définition de ce trouble ne fait pas, à l'heure actuelle, de consensus. Malgré tout, on s'entend pour valider la présence d'un trouble spécifique de nature neurologique affectant le traitement numérique. Comme pour la dyslexie et le TDA/H, il y aurait une forte probabilité d'un déterminent héréditaire.
Lire et écrire des chiffres
De plus, l'enfant éprouve des difficultés importantes à lire et à écrire des chiffres et des nombres. Par exemple, il fait des erreurs d'inversion (écrit “9” au lieu de “6”), d'ajout (écrit “202” au lieu de “22”) ou de suppression (écrit “15” au lieu de “150”).
Jouer avec les chiffres
Pour faire aimer les mathématiques à votre enfant et pour l'encourager à manipuler les chiffres, vous pouvez lui proposer quelques jeux. Vous pouvez en faire certains dès son plus jeune âge tandis que d'autres seront adaptés pour les premières années du primaire.
Celle-ci s'inspire également des modèles développés en neuropsychologie de l'adulte et en particulier, de l'architecture proposée par McCloskey, Caramazza et Basili (1985). Elle distingue une dyscalculie du traitement numérique, une dyscalculie des faits arithmétiques et une dyscalculie procédurale.
Des difficultés pour lire et écrire les nombres (« deux cent soixante-dix-sept » = 20060107 ; « 13 » = trente). Difficultés pour mémoriser les tables d'addition, de multiplication, lenteur importante (l'enfant utilise souvent ses doigts pour compter). Il s'agit de la Dyscalculie la plus fréquente.
L'orthophoniste est le professionnel de santé qui va repérer les troubles des apprentissages comme la dyslexie, dysorthographie, dysgraphie, dysphasie, dyscalculie.
Le bilan pluridisciplinaire fait intervenir orthophoniste, neuropsychologue, psychologue clinicien, psychomotricien, ergothérapeute ou encore ophtalmologiste, en fonction des symptômes de l'enfant. Il est prescrit par un médecin qui en coordonne la synthèse.
Au quotidien, ne manquez pas de requérir son aide pour qu'il puisse travailler sur certaines notions comme la gestion des monnaies, dans les courses par exemple. Laissez-le compter sur ses doigts, car cela lui fera le plus grand bien.
Les personnes souffrant de dyscalculie peuvent confondre les nombres et les signes mathématiques, comme le symbole "+" ou "-", ce qui entrave leur bon usage. Lorsqu'on leur présente une addition écrite à l'horizontal, il est fréquent qu'ils aient des difficultés pour l'aligner verticalement, et inversement.
Donner une seule consigne à la fois. Encourager l'enfant à s'exprimer avec des gestes et des images. Accepter les erreurs d'expression si le message est correct. Ne permettre l'intervention que d'un seul élève à la fois en classe.
Comme pour les autres dys, l'orthophoniste peut poser le diagnostic mais il est entendu, aujourd'hui, qu'il vaut mieux un diagnostic posé par un neuro pédiatre, après une démarche pluridisciplinaire.
Les troubles « dys » sont des dysfonctionnements génétiques. « On naît dys et on le reste toute sa vie », lance Hélène Herbet. L'orthophoniste alençonnaise est formelle : « Ces troubles ne disparaissent pas. On vit avec et on peut compenser, mais pas gommer ni effacer.
Le trouble dyslexique se soigne grâce à des rendez-vous fréquents, souvent hebdomadaires, chez un orthophoniste. Ce dernier travaille avec l'enfant pour lui enseigner la capacité de reconnaître les mots et leur composition. Les difficultés ne disparaissent jamais totalement, mais elles s'atténuent.
Lorsqu'il est diagnostiqué, l'enfant peut être intégré à une classe ordinaire dans l'école dont il dépend. Si cela s'avère compliqué, il peut être orienté vers une classe spécialisée dans une école ordinaire en intégration scolaire collective : ULIS (Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire).
Célèbres, talentueux et dyslexiques
Henri Ford, Albert Einstein, Thomas Edison, Gustave Flaubert, Pablo Picasso, Bill Gates, Steven Spielberg, Mika, Johnny Halliday, Keira Knightley, Orlando Bloom, Lewis Hamilton, Agatha Christie, Jamie Oliver, Richard Branson, Steve Jobs, Daniel Pennac, etc.
En France, 8 à 10 % des élèves sont concernés par ces troubles, soit en moyenne deux par classe. Selon une étude de la Fédération française des dys (FFDys), réalisée en mai 2019 auprès de 1 500 jeunes, 60 % ont déclaré être victimes de harcèlement scolaire.