marivaudage n.m. Badinage spirituel et superficiel ; échange de propos galants et précieux.
Quand on emploie ce mot au sujet d'un film ou d'un roman, c'est pour indiquer que les personnages se comportent de cette façon les uns envers les autres, qu'ils se complaisent dans une relation de séduction qui s'étire en longueur. Marivaudage a un autre sens, dans le domaine de la littérature.
Le nom de Marivaux a donné naissance au verbe « marivauder » qui signifie « échanger des propos galants et raffinés ». Par extension a été créé le mot « marivaudage », et ce du vivant même de Marivaux, et probablement dans un de ces cafés littéraires si prisés à l'époque.
Née d'une complexe genèse à partir de 177539, cette comédie inespérée de Diderot, nouveau-né ravisé d'un père déjà âgé40, fut jouée 162 fois entre 1781 et 1782.
Le terme apparaît dans les années 1760, et il est à l'origine critique, puisqu'il désigne des comédies jugées trop abstraites, trop spirituelles, trop recherchées. Marivaux était en effet un adepte du langage et de ses subtilités.
Galanterie, badinage, échange de propos superficiel et précieux.
Son style à la fois libre et sophistiqué, mais sans mièvreries est parfois considéré comme superficiel et frivole. Son nom a donné naissance au terme de marivaudage pour décrire des échanges de propos galants d'une grande finesse dans un but de séduction amoureuse. Marivaux est élu à l'Académie française en 1742.
Le marivaudage est alors l'alliance d'un thème – la naissance de l'amour – et d'un style : le mélange de préciosité et de familiarité. Cette expression révèle aussi tous les obstacles qui se mettent en travers de l'amour.
"La première représentation se passe très mal, il y a une cabale, Marivaux a des ennemis, Voltaire d'un côté, Crébillon (dramaturge très connu à l'époque) de l'autre, la pièce est un échec et ne sera jouée que deux fois".
Les Fausses Confidences est une comédie en 3 actes de Marivaux. Elle fut représentée pour la première fois le 16 mars 1737 au Théâtre-Italien, à Paris. Avec cette pièce, l'œuvre dramatique de Marivaux aboutit à une forme de comédie en prose marquée par une sorte de réalisme bourgeois.
Écrivain français (Paris 1688-Paris 1763). Écrivain d'occasion puis écrivain professionnel, Marivaux laisse une quarantaine de pièces de théâtre et plusieurs romans.
Le titre les Fausses confidences annonce la dualité entre le mensonge et la vérité en opposant le terme “confidences”, qui désigne un aveu de confiance avec l'adjectif “fausses”. Plus précisément, il fait référence à la manipulation d'Araminte opérée par Dubois pour la rendre amoureuse de Dorante.
Presque tous les personnages, en effet, ont recours à la fausse confidence : Araminte feint de vouloir épouser le Comte pour tromper Dorante ; Marton dupe sa maîtresse en lui recommandant d'épouser le Comte ; Dorante trompe Marton en lui laissant croire qu'il l'aime.
Le Père prudent et équitable (1706), mais édité en 1712, à Limoges. Le Chemin de la fortune (1734), davantage une suite de scènes qu'une pièce. Marivaux avait également écrit une Heureuse Surprise et une Amante Frivole qui n'ont jamais réapparu.
Les Fausses Confidences est considérée par beaucoup comme l'une des toutes meilleures pièces de Pierre de Marivaux. Et il est vrai qu'elle possède un côté alerte et plaisant. On y sent un peu de ruse du personnage principal, Dorante, mais pour la bonne cause, ce qu'on est tout de suite prêt à lui pardonner.
Esprit libre, moderne à tous les points de vue (il prend le parti des Modernes dans la querelle contre les Anciens), léger et pourtant d'une grande lucidité quant à la nature des sentiments humains, Marivaux mène de front ses carrières de journaliste, de romancier et de dramaturge.
Les comédies de Marivaux
En effet, le thème du travestissement est un élément qui sert de lien entre ses nombreuses œuvres. La Double Inconstance, Le Prince travesti ou encore La Fausse Suivante reposent sur ce schéma, que l'on retrouve également dans Le Jeu de l'amour et du hasard.
Les personnages principaux
Araminte est une riche veuve et fille de Madame Argante, en procès avec le comte Dorimont, son prétendant. Dorante est le neveu de Monsieur Rémy, noble jeune homme ruiné qui n'a pas pu garder Dubois à son service faute d'argent. Il aime Araminte.
Comme dans de nombreuses comédies, la présence du personnage d'Arlequin n'est là que pour faire rire. Mais Marivaux lui donne un rôle minime car il est très vite remplacé par le valet nommé Dubois. Ce personnage va donc être au cœur des rebondissements en tirant les ficelles de l'intrigue, comme un metteur en scène.
À la scène 13 de l'acte II, Araminte redouble ses fausses confidences en déclarant qu'elle veut épouser le comte. Il s'agit alors de provoquer Dorante, de l'obliger à se découvrir. Les scènes de l'acte III font penser à l'art tauromachique, lorsque le matador, ayant travaillé la bête, lui porte l'estocade.
2) Manipulateur - C'est un manipulateur astucieux et plein d'assurance, qui est prêt à tout pour arriver à ses fins, il se montre dynamique, fin psychologue, et sans scrupule.
La caractéristique de Marivaux va être de percevoir et d'analyser les balbutiements du sentiment amoureux et toutes les nuances de ces amours naissantes, comme il l'a dit lui-même : « J'ai guetté dans le cœur humain toutes les niches différentes où peut se cacher l'amour lorsqu'il craint de se montrer, et chacune de ...
4/ Un romancier moraliste.
Marivaux écrit aussi des romans. Les plus connus sont La Vie de Marianne (1731-1741) et Le Paysan parvenu (1735). Dans ces deux oeuvres inachevées, il exprime son goût de l'analyse psychologique et une attitude moraliste face à la société.
Marivaux est un écrivain qui a écrit dès le commencement de sa carrière théâtral pour une troupe italienne dont la spécialité était la commedia dell ' arte. Le succès de ses pièces est dû à l'interprétation des comédiens italiens. La commedia dell'arte lui a fourni une des bases de sa dramaturgie.